Samu social. 60 % des personnes hébergées seraient des migrants

Si le Samu social de Paris, créé il y a 30 ans, a constaté une augmentation continue du nombre de sans-abri en Île-de-France, les clandestins y représenteraient désormais deux tiers des personnes hébergées.

À Paris, le nombre de SDF n’a cessé d’augmenter en 30 ans

Se présentant comme une organisation regroupant un ensemble d’associations non gouvernementales venant en aide aux personnes démunies, le Samu social a été créé il y a 30 ans, le 21 novembre 1993.

Dans un article retraçant ces trois décennies, le journal La Croix rappelle que le dispositif uniquement parisien à l’origine sera étendu à l’échelle nationale à partir du milieu des années 1990 avec la création des Services intégrés d’accueil et d’orientation qui sont « chargés de centraliser les demandes de prise en charge et d’organiser les maraudes dans chaque département ».

Premier point à souligner, il s’avère qu’aujourd’hui en Île-de-France, « le parc hôtelier représente près de la moitié des nuitées réservées pour les sans-domicile » tandis que le nombre de SDF, évalué entre 9 000 et 10 000 à Paris au début des années 1990 par Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social de la capitale, n’a « cessé d’augmenter » selon ce dernier. Il démissionnera par ailleurs en 2011 afin de protester contre le manque de moyens accordés au Samu social pour mener ses missions. Or, ces nuitées réservées dans les hôtels franciliens ont un coût…

Samu social

Xavier Emmanuelli. source : X (anciennement Twitter)

L’arrivée des migrants parmi le public du Samu social

Indice supplémentaire permettant d’appréhender l’évolution de la situation au cours des 30 dernières années, malgré l’ouverture de 40 000 places d’hébergement par le gouvernement lors de la crise sanitaire du Covid-19, un certain nombre de demandes, bien qu’en baisse, demeuraient non pourvues.

Quant au profil des sans-abri rencontrés par le Samu social dans les rues de France, l’actuel président du Samu social de Paris Alain Christnacht précise que celui-ci a grandement changé avec le temps : « Progressivement, notamment à partir de 2008, la crise a jeté dans la rue des gens qui suite à une perte d’emploi ou une séparation ont perdu leur logement. Et, à la figure classique du clochard, se sont ajoutées des familles, des femmes, des jeunes… ».

À ces Français déclassés, les équipes du Samu social ont « vu arriver des personnes issues des migrations ». Ces dernières se décomposant en deux catégories : « Soit des demandeurs d’asile qui n’ont pas de place dans le dispositif dédié et se retrouvent en hébergement d’urgence, soit des personnes déboutées qui se retrouvent en situation irrégulière. »

Des sans-papiers représentant environ 60 % des personnes hébergées

Si, comme comme le souligne La Croix, « toute personne en détresse a le droit à un hébergement d’urgence, quelle que soit sa situation administrative » sur le territoire français en vertu du « code de l’action sociale et des familles », la proportion des clandestins parmi les bénéficiaires de ces hébergements a pris une telle importance qu’ils seraient désormais majoritaires.

À ce titre, Alain Christnacht estime en effet que « les sans-papiers représenteraient environ 60 % des personnes hébergées » au niveau hexagonal. Une proportion qui pourrait même « aller jusqu’aux deux tiers en région parisienne ». Et le président du Samu social de Paris de déplorer le fait que ces migrants en situation illégale, dont « beaucoup travaillent », ne puissent pas accéder au logement social faute de régularisation.

Une inquiétude qui, jugée légitime ou non, interroge cependant quant au sens des priorités lorsque des autochtones de France n’étant ni des demandeurs d’asile, ni des déboutés se retrouvant en situation irrégulière sont à la rue.

Enfin, cette présence de plus en plus remarquée des immigrés parmi le public du Samu social n’est pas sans rappeler le témoignage de certains bénévoles des Restos du Cœur :

Témoignage. « J’ai quitté les Restos du cœur car on ne servait quasiment plus que des migrants à la fin »

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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3 réponses à “Samu social. 60 % des personnes hébergées seraient des migrants”

  1. Bran ruz dit :

    Et pendant ce temps là les sans domicile fixe français eux galère !! Priorité aux envahisseurs au détriment des autochtones , construction de CADA pour les loger à-coups millions d’euros , alors que nos gamins rament pour se trouver un logement. Stop !!

  2. Collectif REC dit :

    L’UE donc la France sont devenues poubelles du monde…

  3. patphil dit :

    les autres avant les notres, les zélites confirment leur choix

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