La Bretagne, une des régions françaises les moins connectées à la 5G ?

La France poursuit son déploiement de la 5G. Une étude publiée en octobre 2023 par l’ARCEP dévoile que le nombre de cartes SIM actives sur les réseaux 5G vient de franchir la barre des 10 millions au deuxième trimestre 2023. Alors que les villes et les régions du pays rivalisent pour offrir des niveaux inégalés de connectivité, une question se pose : quelles régions françaises sont moins connectées que les autres ?

Dans quelle ville trouve-t-on le plus d’antennes 5G en France ?

Alors que certaines communes peinent à proposer à leurs citoyens une couverture fibre et mobile complète, d’autres s’investissent grandement dans le déploiement du réseau 5G en France. La capitale française caracole en tête avec 1437 antennes 5G en son sein, on remarque que Nice, Montpellier et Lyon possèdent un nombre relativement similaire d’antennes relais entre leurs murs.

Connectivité 5G en France : les régions les plus connectées à la loupe

Selon cette étude sur la répartition des antennes 5G sur le territoire, dont les données sont disponibles sur data.gouv.fr, la région d’Île-de-France occupe actuellement la première place du classement régional (7077 sites 5G). Les régions Auvergne-Rhône-Alpes (6288), Nouvelle-Aquitaine (4446) et Provence-Alpes-Côte-d’Azur (4445) suivent respectivement dans le classement.

Enfin, les régions de Bretagne, Pays de la Loire et Bourgogne-Franche-Comté présentent des chiffres relativement moins élevés, avec 2323, 2579 et 2074 sites 5G toutes fréquences confondues. Comparées à d’autres régions de plus grande envergure, ces zones géographiques connaissent un déploiement plus lent de la 5G, malgré la présence d’agglomérations importantes telles que Rennes, Dijon et Nantes.

Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Difficile de le dire aujourd’hui sans grand recul sur la 5G.

La 5G, qu’est ce que c’est ?

La 5G est une norme de réseau de téléphonie mobile. Elle succède à la quatrième génération, appelée 4G, en proposant des débits plus importants et une latence fortement réduite, tout en évitant le risque de saturation des réseaux lié à l’augmentation des usages numériques.

La  5G doit permettre de nouveaux usages dans bien des domaines. Médias, santé, transports, entre autres, profiteront des débits jusqu’à 10 fois supérieurs à la 4G. Les téléchargements devraient par exemple être quasiment instantanés. Mais beaucoup de questions se posent quant au rayonnement magnétique que cette nouvelle technologie devrait entraîner et les possibles répercussions sur la santé que la 5G pourrait entraîner. Nous vous invitons à lire cet article de Science et vie sur le sujet.

En 2017, 180 scientifiques et médecins de 37 pays ont demandé un moratoire sur le déploiement de la 5G « jusqu’à ce que des études d’impact sanitaires et environnementales sérieuses et indépendantes aient été réalisées préalablement à toute mise sur le marché ». Ils alertent sur de « potentiels graves » effets sanitaires de la 5G. L’OMS a qualifié les ondes électromagnétiques comme « peut-être cancérogènes » pour l’homme même si les recherches scientifiques n’ont pas pu établir de cause à effet jusqu’alors.

Des institutions spécialisées, tel que le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) ont mené des études sur le sujet. Selon ces chercheurs, une utilisation prolongée pourrait provoquer des tumeurs cérébrales. La 5G, en premier lieu, a été « cancérogène possible » par cette agence. Cependant, ce risque ne tient compte que d’une utilisation intensive du smartphone. Le WiFi pose aussi problème selon différentes études. Cette onde serait source de stress oxydatif. Et ce phénomène peut toucher plusieurs éléments, tels que les spermatozoïdes, ou l’ADN. La stérilité et les malformations sont donc les éventuelles conséquences.

Par ailleurs, les publications officielles disent le contraire. Selon l’OMS, ou l’UK Health Protection Agency, les appareils WiFi ne représentent pas de risque pour la santé des utilisateurs. Toutefois, il faut toujours respecter les normes de sécurité imposées par les agences spécialisées. Et quid d’une multi exposition et de ses conséquences pour les usagers ?

L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire va tenter de répondre à cette question. Un projet d’étude sera bientôt mis en place. Une équipe de spécialistes, composée de biologistes, physiciens, et autres professionnels du secteur vont s’y concentrer. Les utilisateurs espèrent une réponse précise d’ici quelques années.Un ajustement des normes européennes sera envisageable.

Récemment, des études sur la 5G en France menées par l’ANSES ont conclu à une absence de nouveaux dangers. Mais sans avoir beaucoup de recul, faute de temps. L’agence a même publié la version finale de son rapport en 2022 soit après le déploiement officiel de la 5G sur le territoire.

Difficile d’y voir clair dans tout ce chantier, en fonction des intérêts économiques des uns et des autres, mais aussi de la désinformation qui circule sur le web. On vous laisse regarder sur le sujet quelques reportages qui tentent de faire la part des choses.

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