Une série d’alertes à la bombe par des mails malveillants a provoqué l’évacuation de plusieurs établissements scolaires en Ille-et-Vilaine et notamment à Rennes le 13 novembre. Un phénomène qui n’est pas nouveau dans la région.
Une série d’alertes à la bombe à Rennes
Le début de semaine a été agité dans certains établissements scolaires d’Ille-et-Vilaine, visés par des alertes à la bombe. À Rennes tout d’abord, où, à l’aube du lundi 13 novembre, les élèves et le personnel du collège des Ormeaux, du lycée Victor-et-Hélène-Basch (VHB), du collège du Landry et du lycée Charles Tillon ont dû évacuer les lieux. Suite à une malveillance du même type, une partie du campus de Beaulieu a également dû faire l’objet d’une évacuation.
En périphérie rennaise, dans la commune de Pacé, les forces de l’ordre ont également été dépêchées autour du collège privé Saint-Gabriel, établissement qui a lui aussi vu ses élèves être évacués suite à une alerte à la bombe. Toujours à Pacé, le collège Françoise Dolto a également été évacué le 13 novembre au matin pour un motif similaire.
Quant à la nature de ces menaces, le média France bleu a précisé que ces dernières avaient été « principalement reçues par mail ». Aussi, l’évacuation de ces établissements scolaires et universitaires a donc été nécessaire le temps pour les forces de l’ordre (dépêchées sur tous les lieux cités précédemment) de procéder aux vérifications visant à écarter le danger.
2 000 personnes évacuées à Fougères
Par ailleurs, l’agglomération rennaise n’a pas été la seule concernée dans le département d’Ille-et-Vilaine par ces alertes à la bombe. À Dol-de-Bretagne, le collège Paul Féval a également été ciblé. Tout comme le collège Thérèse Pierre et le lycée professionnel Jean Guéhenno à Fougères.
Ce dernier établissement a reçu, selon l’hebdomadaire local La Chronique républicaine, un mail faisant état de la présence d’une bombe dans ses locaux.
Fougères qui a manifestement attiré l’attention du ou des individus malveillants à l’origine de ces alertes puisque deux autres collèges de la ville, Thérèse-Pierre et Jeanne-d’Arc, ont également reçu des mails de menaces. Des perturbations qui auront, au total, entraîné l’évacuation de près de 2 000 personnes dans les quatre établissements de la sous-préfecture brétilienne tandis que les policiers s’affairaient à sécuriser les abords de ces lieux et à effectuer les vérifications d’usage dans les bâtiments.
Enfin, à quelques kilomètres au nord-ouest de Fougères, la commune de Maen Roch, comptant 5 000 habitants, a eu aussi quelques frayeurs à l’aube du 13 novembre, lorsqu’un autre mail malveillant a été découvert par le personnel du collège Angèle-Vannier, entraînant dans la foulée l’évacuation des 265 élèves scolarisés dans l’établissement. Après les vérifications effectuées par les gendarmes, le retour à la normale avait lieu vers 10 h.
En Ille-et-Vilaine, des alertes à la bombe qui se répètent
Dans le département, policiers et gendarmes ont acquis une certaine expérience ces dernières semaines face à ce type de menaces puisque, pas plus tard que le 6 novembre dernier, Fougères était déjà la cible de mails menaçants. Au cours de la journée, les collèges Gandhi, Thérèse-Pierre et Jeanne-d’Arc ainsi que les lycées professionnels Jean Guéhenno et Jean-Baptiste Le Taillandier furent évacués suite à la réception de messages indiquant la présence d’une bombe dans chacun de ces établissements. Des évacuations qui avaient concerné au total plus de 900 élèves ainsi qu’une soixantaine de membres du personnel.
Au mois de septembre dernier, l’Ille-et-Vilaine et plus précisément l’agglomération rennaise avait déjà été concernée par des menaces d’attentats reçues par mail. L’un des messages faisant part d’une « menace liée à la présence d’explosifs dans l’établissement sur fond d’islamisme radical ». Jeudi 21 septembre, deux collèges, à savoir celui de Cleunay et celui des Chalais (situé avenue du Canada), furent évacués. La veille, le lycée Frédéric Ozanam de Cesson-Sévigné avait déjà connu le même sort.
Le mois dernier, ce fut au tour du Finistère d’être visé : le 18 octobre, ce sont pas moins d’une quarantaine d’établissements du Finistère qui ont été les destinataires de mails de menaces d’alerte à la bombe. Parmi ces établissements, se trouvaient 33 écoles, collèges et lycées. L’agglomération brestoise fut particulièrement concernée puisqu’une dizaine d’écoles de la ville du Ponant reçurent un inquiétant message.
Sur le plan pénal, l’article 322-14 du Code pénal indique que « le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ». Une sanction qui ne semble pas décourager pour l’instant les auteurs de ces menaces tandis que des enquêtes ont été ouvertes par la police et la gendarmerie.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “Ille-et-Vilaine. Série d’alertes à la bombe dans plusieurs établissements scolaires”
Blagues de cancres ou entrainement d’apprentis terroristes….toutes ces alertes crées une ambiance à minima d’école buissonnière, voire de Moyen-Orient.
J’espère que la police arrive à choper quelques-uns de ces « plaisantins ».
encore faut il qu’ils le veuillent, ça leur prendrait quelques minutes pour retrouver l’adresse IP ou le n° de téléphone !