Vélelles. Qui sont ces drôles d’animaux marins échoués sur la côte Atlantique ? [Vidéo]
Des échouages massifs de vélelles, des organismes marins cousins des méduses, ont été observés sur les plages de la Gironde à la suite de la tempête Céline. Toutefois, ces créatures ne représentent pas de danger direct pour les humains malgré leur aspect intrigant et la possible odeur désagréable émanant de leur décomposition. Mais quelques mises en garde s’imposent tout de même.
Sur la côte Atlantique, des méduses qui n’en sont pas
Sur les côtes françaises, si les méduses sont relativement connues (et redoutées), il en va autrement des vélelles. Pourtant, ces animaux marins se sont faits remarquer ces derniers jours du côté de la Gironde.
Après la tempête Céline, plusieurs échouages ont en effet été signalés sur le littoral aquitain. Par exemple, le média Actu Bordeaux indiquait le 31 octobre que des centaines de vélelles échouées avaient été découvertes deux jours auparavant sur une plage du Porge, une commune côtière située dans le département de la Gironde, entre Lacanau et Lège-Cap-Ferret.
Faisant partie de la famille des cnidaires (regroupant notamment les anémones de mer, les méduses et les coraux) et cousines des méduses, ces véleles ont la particularité d’être incapables de se déplacer seules. Aussi, leurs trajets sont tributaires du vent, des courants et des vagues, l’épisode tempétueux survenu un peu plus tôt expliquant leur présence sur le littoral du Sud-Ouest.
Un promeneur a fait une curieuse découverte ce dimanche 29 octobre : il est tombé sur des animaux marins échoués par centaines sur une plage de la #Gironde.
Une fois échouées sur le sable ou flottant à proximité du bord, ces vélelles représentent-elles une menace pour les promeneurs et les baigneurs ? Susceptibles de provoquer des irritations, elles ne sont toutefois pas dangereuses pour l’Homme. Bien que présentant un aspect intrigant, on se gardera donc de les toucher. À noter que leur décomposition sur la plage ne passe pas inaperçue puisque ces animaux marins peuvent dégager une odeur pestilentielle.
Autre mise en garde : semblables de par leur apparence à la physalie, les vélelles peuvent être confondues avec cette dernière, qui, elle, s’avère être hautement toxique.
Une physalie. source : quotidien Sud-Ouest
Ces échouages de vélelles ne sont pas une première en France et leur présence est constatée assez régulièrement sur le littoral de la Côte d’Azur. Des arrivages qui sont parfois massifs puisqu’au large, les bancs de vélelles (vivant proche de la surface de l’eau) peuvent s’étendre sur des dizaines de kilomètres selon l’Office français de la biodiversité (OFB).
Compte tenu de leur incapacité à se déplacer, c’est donc assez logiquement que l’hiver est la saison la plus propice aux échouages de vélelles. Et ce, « en raison des forts vents qui ramènent sur la côte ces organismes », a expliqué Benoît Gouillieux, ingénieur à la station marine d’Arcachon pour le CNRS et l’Université de Bordeaux, auprès du média bordelais.
Des échouages déjà observés en Bretagne
Plus discrets ces temps-ci sur les côtes bretonnes, ces organismes marins également surnommés « méduses bleues » et mesurant 6 cm de longueur pour les plus grands s’étaient invités sur le littoral finistérien au printemps dernier, du Pays bigouden jusqu’au Pays des Abers.
Pour se nourrir, les vélelles consomment des planctons et des alevins et possèdent, comme les méduses, des harpons venimeux microscopiques.
Auprès du quotidien Le Parisien le 10 mai dernier, Michel Van Praët, professeur émérite spécialiste des cnidaires, ancien conservateur au MNHN et également adjoint à la mairie d’Audierne, livrait quelques détails d’importance à leur sujet : « Chaque vélelle est constituée de plusieurs individus ayant l’apparence de petits tentacules bleutés disposés sous le flotteur, lui-même surmonté d’une voile transparente ». Et d’ajouter que dans la baie d’Audierne, ces vélelles avaient la fâcheuse tendance de se « mêler aux algues, à la laisse de mer » et à « former des amas bleutés ».
Enfin, en cas de contact avec ces animaux marins, il est conseillé de se rincer soigneusement tout en évitant impérativement de se frotter le visage et les yeux.
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