Le président français Emmanuel Macron s’est rendu au Kazakhstan et a eu des discussions avec le président kazakh Kassym-Jomart Tokayev. Le Kazakhstan et d’autres pays d’Asie centrale sont devenus des partenaires essentiels pour l’Europe, en particulier dans les domaines de l’énergie nucléaire et des combustibles fossiles. Ce voyage vise à attirer de nouveaux clients et à renforcer les liens avec le Kazakhstan et l’Ouzbékistan.
Actuellement, le Kazakhstan occupe une place significative dans les affaires européennes. Suite à l’invasion de la Russie en Ukraine, le flux de pétrole russe vers l’Union européenne a considérablement diminué. En conséquence, le Kazakhstan est devenu le troisième fournisseur de pétrole le plus important de l’UE, après les États-Unis et la Norvège.
De plus, la France porte un intérêt particulier à l’uranium d’Asie centrale, car plus de 60 % de la production d’électricité du pays repose sur l’énergie nucléaire. En revanche, le Kazakhstan est un leader mondial dans l’extraction de l’uranium. En échange de l’approvisionnement en uranium, le Kazakhstan a l’intention d’acquérir des technologies et de l’expertise françaises pour développer ses propres capacités en matière d’énergie nucléaire et améliorer les qualifications de ses ingénieurs.
“Les Kazakhs sont très intéressés par notre expertise nucléaire”, a déclaré un membre de la délégation française au Kazakhstan.
Actuellement, des négociations sont en cours avec la société d’État française EDF concernant la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan. Parallèlement, l’administration parisienne s’intéresse à la création de filiales kazakhes d’universités françaises, selon un représentant de la délégation.
Lors d’un point de presse tenu pendant la visite d’Emmanuel Macron au Kazakhstan, le président Kassym-Jomart Tokayev a exprimé son admiration pour la France, la reconnaissant comme un allié essentiel et fiable. En retour, M. Macron a remercié M. Tokayev d’avoir respecté les sanctions imposées par l’Occident à l’encontre de la Russie.
Il convient de noter que la visite de Macron et le développement des relations avec le Kazakhstan ont été en partie influencés par la politique intérieure de Tokayev. Le président du Kazakhstan, qui a travaillé précédemment aux Nations Unies, s’efforce désormais de mener le pays sur la voie de la démocratie. Au cours des deux dernières années, des réformes politiques complètes ont été mises en place dans la république. Parmi les changements les plus notables figurent l’interdiction de la réélection du président pour un second mandat, la lutte contre la corruption, des restrictions sur la nomination de postes de haut niveau dans le gouvernement et les sociétés d’État par des proches du président, l’élargissement de la liberté des manifestations pacifiques grâce à l’introduction d’un système de notification pour l’organisation d’événements de masse, l’abolition de la peine de mort, et plusieurs autres réformes.
La visite d’Emmanuel Macron revêt une importance stratégique, car elle offre une excellente opportunité pour rediriger les partenaires traditionnels de la Russie vers l’Occident, en particulier en raison du conflit en Ukraine. En particulier, cela concerne le Kazakhstan, qui aspire au leadership régional non seulement en raison de ses réalisations économiques, mais aussi en raison de son engagement à renforcer les institutions démocratiques dans le pays.
En réalité, la France figure parmi les principaux pays investissant au Kazakhstan, dépassant la Chine, avec un volume total d’investissements de 18 milliards d’euros et plus de 170 entreprises françaises établies localement. En 2022, le volume des échanges commerciaux entre la France et le Kazakhstan s’est élevé à un total de 4 milliards d’euros, soit 30 % de plus que l’année précédente.
Jules Desforges.
2 réponses à “La visite du président français Emmanuel Macron au Kazakhstan ouvrira à la France l’accès à de nouvelles ressources.”
Je ne connais rien de ce pays mais il faut dire que leur drapeau a une sacrée gueule.
Tokayev n’est pas un démocrate. Il y a de nombreux prisonniers politiques au Kazakhstan.