Contrastant avec un récent passé très laxiste en matière d’immigration, l’Allemagne vient d’adopter une nouvelle série de mesures visant à restreindre l’arrivée de migrants ainsi qu’à limiter les prestations sociales accordées aux demandeurs d’asile.
En Allemagne, 450 000 demandeurs d’asile depuis 2022
Entre les sondages successifs montrant une hostilité croissante de la population allemande à l’égard de l’immigration extra-européenne et la progression électorale de la formation politique AfD (Alternative pour l’Allemagne), les temps semblent changer outre-Rhin.
Lundi 6 novembre, une réunion portant sur ce sujet crucial de l’immigration a été organisée à Berlin entre le chancelier allemand Olaf Scholz et les responsables des 16 Länder composant le pays, ce dernier ayant accueilli environ 450 000 demandeurs d’asile au cours des années 2022 et 2023. À elle seule, la ville de Berlin a reçu plus de 250 000 demandes d’asile depuis le début de l’année 2023 selon le journal Le Monde.
Au terme d’une négociation ayant duré toute la nuit, l’État fédéral et les représentants des Länder sont finalement parvenus, le 7 novembre, à un accord comprenant plusieurs mesures visant à freiner les arrivées de clandestins en Allemagne ainsi qu’à durcir la politique d’asile.
Olaf Scholz rattrapé par le réel
L’adoption de ces mesures signe un changement de ton d’autant plus remarquable que le gouvernement fédéral souhaitait, il y a quelques mois encore, ouvrir davantage les portes du pays aux immigrés demandeurs d’emploi dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.
Un peu plus tôt, au cours de l’été 2022, le même gouvernement du chancelier Olaf Scholz décidait d’assouplir le système d’immigration afin de permettre à des déboutés du droit d’asile de finalement rester dans le pays. Une mesure alors plébiscitée par les associations pro-migrants et par le grand patronat allemand. Le gouvernement fédéral espérait ainsi donner à plus de 130 000 migrants se trouvant sans permis de séjour sur le territoire la possibilité de rester de manière permanente, dans le cadre d’une refonte du système national d’immigration. Mais la réalité de l’immigration a rattrapé entre-temps Olaf Scholz et le gouvernement fédéral.
Désormais, une plus large partie du spectre politique allemand semble avoir pris conscience des conséquences de cette folie en matière de gestion migratoire. À tel point qu’à la fin du mois d’octobre, la fondation, prévue au début de l’année 2024, d’un nouveau parti politique allemand se classant à gauche de l’échiquier mais souhaitant adopter une position restrictive en matière d’immigration a été annoncée.
Ainsi, le sentiment que l’Allemagne est dorénavant saturée de migrants s’est répandu ces dernières semaines. Peu avant la réunion du 6 novembre, Malu Dreyer, ministre-président social démocrate du Land de Rhénanie-Palatinat, cité par le journal Le Monde, déclarait : « Nous avons besoin de mécanismes pour que le nombre de réfugiés qui arrivent chez nous, surtout par l’immigration irrégulière, soit contenu ».
Quelles mesures effectives face à l’immigration en Allemagne ?
Restriction des prestations sociales en Allemagne
En ce qui concerne les prestations sociales accordées aux migrants, plus généreuses en Allemagne que dans de nombreux autres pays de l’UE, plusieurs responsables politiques de droite ont présenté cette situation comme étant un « facteur d’attraction » pour les clandestins.
Selon le média allemand Deutsche Welle, jusqu’à présent, les migrants demandeurs d’asile recevaient des prestations plus élevées après avoir séjourné 18 mois dans le pays. Ce seuil sera désormais porté à 36 mois.
Après l’annonce de ces changements, le ministre des finances, Christian Lindner (FDP), a écrit sur X (anciennement Twitter) que cela pourrait permettre d’économiser 1 milliard d’euros. Une économie qui permettrait non seulement de soulager les États et les municipalités, mais aussi de réduire l’attrait de l’État-providence allemand.
Actuellement, les migrants adultes hébergés dans les centres d’accueil allemands reçoivent de la nourriture dans leur logement et un maximum de 150 euros par mois d’argent de poche pour leurs besoins personnels tels que les cartes téléphoniques, les articles de toilette ou les billets de transport. Cet « argent de poche » est inscrit dans la loi et la Cour constitutionnelle allemande a statué qu’il ne pouvait être réduit arbitrairement.
Toutefois, une commission de travail va prochainement étudier les moyens de remplacer les paiements en espèces par des cartes de paiement à partir du début de l’année 2024. Au lieu de recevoir de l’argent liquide, les migrants extra-européens recevraient une carte sur laquelle les services sociaux transféreraient régulièrement les allocations qui peuvent être utilisées pour payer les achats dans les supermarchés. En revanche, il ne leur sera pas possible de retirer de l’argent avec la carte.
Enfin, l’État fédéral va renforcer son soutien aux Länder. Jusqu’à présent, les Länder allemands ont dû renégocier chaque année avec le gouvernement fédéral la répartition des coûts liés à la prise en charge des migrants. Désormais, un montant forfaitaire de 7 500 euros par demandeur d’asile et par an est prévu tandis que les régions et les municipalités allemandes réclament depuis longtemps une aide de Berlin en matière d’hébergement des clandestins.
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7 réponses à “Immigration. Le vent tournerait-il (enfin) en Allemagne ?”
Maintenant en Allemagne dans certains Landers , pour la majorité de la population c’est refugees go home !! Et en france et à juste titre , nos compatriotes sont pour beaucoup sur cette ligne !! Maintenant , reste à exprimer ce postulat dans les urnes.
oui exact et coupon l’assistanat a tous ces pays qui nous envoient leur ressortissants de manière perpetuelle la il y a des économies a faire ,comme par miracle la Secu va se porter mieux immédiatement….
C’est du BLA BLA
l’ UE dirige cette immigration voulue; L’Allemagne ne pourra rien faire
bien sur que si, l’Allemagne dirige.
Même l’Allemagne songe à modifier sa politique immigratoire et nous, nous continuons le nez dans le guidon d’un vélo sans freins.
bof, l’allemande ursula vonderleyen va bien trouvé un moyen de naturaliser tous ces entrants
Ils vont tous venir en France! Enfin la France…C’est vite dit…