Ariane Bilheran est philosophe, psychologue clinicienne et docteur en psychopathologie. Spécialisée dans l’étude de la psychopathologie du pouvoir, de la manipulation, de la perversion, de la paranoïa, du harcèlement et du totalitarisme, elle est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages et donne régulièrement des conférences en lien avec ces thématiques.
Ariane Bilheran est notamment l’auteur du livre « L’imposture des droits sexuels » dans lequel elle fait le bilan « des dérives déjà existantes en France, au travers de « l’éducation à la sexualité » et décrypte également les mécanismes pervers à l’œuvre dans le cadre de la transgression sexuelle des enfants et des adolescents. R
égis Brunod est pédiatre et pédopsychiatre, ancien chef de clinique à la faculté de médecine de Paris et ancien maître d’enseignement et de recherche à l’université de Lausanne. Au cours de sa carrière, il a été expert auprès des tribunaux dans le cadre d’affaires de pédocriminalité. Le Dr. Brunod a aussi écrit plusieurs ouvrages consacrés à la pédiatrie, dont « Préserver l’innocence des enfants » (éd. du Bien commun).
Lors de notre entretien, Ariane Bilheran et Régis Brunod ont notamment analysé les « Standards pour l’éducation sexuelle en Europe », un document publié en 2010 à l’initiative de l’OMS qui vise à définir « un cadre de référence pour les décideurs politiques, les autorités compétentes en matière d’éducation et de santé, et les spécialistes ». Présentés comme « un plaidoyer pour l’instauration d’une éducation sexuelle holistique qui donne aux enfants et aux jeunes, filles et garçons, une information objective, scientifiquement correcte, sur tous les aspects de la sexualité et qui, parallèlement, les aide à s’approprier les compétences nécessaires pour agir en fonction des connaissances acquises », les Standards pour l’éducation sexuelle en Europe proposent une série de recommandations concernant les enseignements à dispenser aux enfants dès le plus jeune âge dans le cadre de l’éducation à la sexualité, notamment en milieu scolaire.
Pour ce faire, le document fournit une matrice structurée en 6 groupes d’âge (0-4 ans ; 4-6 ans ; 6-9 ans ; 9-12 ans ; 12-15 ans ; 15 ans et +) et en 8 catégories thématiques (corps humain et développement ; fertilité et reproduction ; sexualité ; émotions ; relations et styles de vie ; sexualité, santé et bien-être ; sexualité et droits ; déterminants sociaux et culturels de la sexualité). Pendant notre entretien, Ariane Bilheran et Régis Brunod ont aussi analysé la « Déclaration internationale des droits sexuels » publiée en 2009 par la Fédération internationale pour le planning familial (IPPF) – une ONG qui collabore notamment avec l’OMS ou l’Unicef et qui figure parmi les références présentées dans les Standards pour l’éducation sexuelle en Europe. Ils se sont également interrogés sur l’influence des travaux de l’Institut Kinsey sur les recommandations présentées par l’OMS en matière d’éducation à la sexualité ainsi que sur la séduction exercée par ces théories dans le cadre des politiques publiques menées dans les domaines de l’éducation et de la santé.
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3 réponses à “Éducation sexuelle. Ariane Bilheran et R. Brunod : « Des lobbies rêvent de légaliser la pédophilie »”
Il y a deux sortes de pédophiles : ceux qui sont « cas soces », ou cantonniers, ou ouvriers, ou balayeurs. C’est des vilains ! Aucune pitié lorsqu’ils sont démasqués, ils prennent le max de taule ! Et puis il y a les écrivains, les anciens ministres, les journalistes, les médecins tiers-mondistes. C’est des gentils ! Une grande mansuétude lorsqu’on les démasque. « Oui oui, mais ils ont fait ça par pur estthétisme, vous comprenez, aucun vice de leur part, vous comprenez, d’ailleurs ils étaiant à l’écoute de leurs victimes, vous comprenez… » Écoeurant. Et ce sont ces derniers qui sont derrière tous les tentaives de banalisation de la pédophilie. En toute impunité.
les parents doivent se rebeller et intervenir auprès des chefs d’établissements , s’ils laissent faire tant pis pour leurs enfants, j’écoutais une conversation des « parents vigilants » de reconquête , tout était dit
Ce qui me surprend, c’est que les parents ne sont jamais entendus, que pensent-ils de ce qui est arrivé à leur enfant ?
Quand un journaliste va-t-il avoir l’idée de les interroger sur ce sujet ?