Véronique Bourgninaud, docteur en histoire moderne, vient de publier le livre Contre la détestation de l’Homme par l’Homme, Plaidoyer pour la personne humaine, paru chez Artège. Une véritable incitation à réfléchir sur le sort de notre société européenne et occidentale, et sur les raisons d’un certain effondrement actuel.
Quelle drôle d’époque en effet que la nôtre, qui désespère d’elle-même et des hommes, alors même qu’elle est censée célébrer la jouissance immanente et perpétuelle ! L’homo festivus a la gueule de bois…
Les raisons en sont en effet multiples : la préservation de la planète, la volonté de ne pas dévaloriser la femme, la difficulté d’octroyer du temps et de l’argent pour élever des enfants, etc. obligent l’homme moderne à se déconstruire et à se réinventer. L’heure n’est plus à l’insouciance.
Ces bonnes intentions ne font cependant pas son bonheur, bien au contraire, nous expose Véronique Bourgninaud : elles engendrent un antihumanisme fondamental et implacable, nourri désormais du transhumanisme, des études de genre et de l’antispécisme en particulier.
Avec conviction, l’auteur démontre ainsi que ces nouvelles prétentions à l’amélioration physique et « morale » du genre humain sont des impasses intellectuelles et éthiques. Plus grave, elles ne font qu’accentuer le désespoir des hommes et la détestation de l’homme par lui-même.
Comment l’homme contemporain peut-il se libérer de cet enfermement intellectuel et moral qui conduit à la négation de lui-même ? À quelle condition retrouvera-t-il la dignité et le sens du bien, du beau et du juste qu’il n’aurait jamais dû perdre ? Avec intuition et justesse, l’auteur nous livre des clés pour surmonter le vertige du vide qui nous guette et retrouver le sens de la transcendance si intimement liée à l’homme.
Un essai lucide et plein d’espérance pour une époque qui meurt de ne plus en avoir.
Et pour en parler, nous avons interrogé Véronique Bourgninaud.
Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Véronique Bourgninaud : Je suis mariée et mère de quatre enfants. Après des études de management, les circonstances de la vie m’ont fait quitter Paris pour Brest, puis déménager tous les deux ans en métropole et outre-mer. Au gré de ces déménagements et de l’agrandissement de ma famille, j’ai travaillé dans la banque, puis repris des études d’histoire qui m’ont conduite jusqu’au doctorat. Des circonstances familiales m’ont ensuite poussées à m’intéresser de près à certains sujets de bioéthique, pour finalement travailler à ma façon à la grande œuvre de la promotion de la vie, auprès de la Fondation Lejeune d’abord, puis à mon compte en enseignant pendant quatre ans la bioéthique dans un établissement d’enseignement supérieur privé qui propose une formation en anthropologie à Toulon. J’ai rejoint à nouveau depuis quelques mois la Fondation Jérôme Lejeune à Paris.
Breizh-info.com : Quelle est à la genèse de l’écriture de cet ouvrage ?
Véronique Bourgninaud : J’ai voulu apporter, à travers ce livre, une réponse à la tentation généralisée de détestation de notre humanité qui caractérise notre époque. J’ai voulu m’opposer aux idéologies de la déconstruction et rappeler haut et fort qu’il existe une alternative à cette culture désespérante. L’antihumanisme latent dans lequel nous vivons conduit beaucoup d’entre nous à croire que la personne humaine ne peut produire que du mal, alors que sa finalité est au contraire la recherche du bien et son accomplissement.
Cette tentation semble toucher toutes les couches de nos sociétés occidentales. Elle conduit à penser que l’homme serait l’origine et le responsable des peines et des maux qui frappent le monde et qu’il vaudrait mieux qu’il arrête de se reproduire tant qu’il ne sera pas capable d’offrir un monde meilleur à ses enfants. ). Aujourd’hui, ce serait la forme suprême de responsabilité d’arrêter de se reproduire tant que nous ne sommes pas capables d’offrir un monde meilleur à nos enfants. C’est le comble de l’absurde ; on se convainc d’être responsable en plongeant à pieds joints dans le refus de la responsabilité, le refus de l’engagement vis-à-vis d’un tiers. C’est une forme de négativité pure.
Bien sûr, on ne peut pas faire de ce constat une vérité générale. Mais insidieusement, l’humanité semble ne plus être perçue comme un bien commun à protéger ni la nature humaine comme le réceptacle du plein accomplissement de l’Homme.
C’est à ce motif fondamental du désespoir des hommes que j’ai voulu répondre dans ce livre en rappelant que l’homme ne peut pas être un mal originel, car le mal n’est pas originel. Il n’y a pas deux principes, un bon et un mauvais, mais un seul principe, le Dieu créateur, et ce principe est bon, seulement bon, sans ombre de mal. C’est pourquoi l’être humain, qui est l’achèvement de la création, n’est pas un mélange de bien et de mal : l’être comme tel est bon, et donc il est bon d’être.
Breizh-info.com : L’homo festivus a la « gueule de bois » écrivez-vous. Pour quelles raisons ?
Véronique Bourgninaud : L’homme ne peut qu’être fortement déstabilisé par l’entreprise de dénaturation de sa dignité propre. Bien sûr, l’homme hésite devant cette entreprise, sa posture est paradoxale. Il s’y soumet effectivement, en même temps que la mise en pratique de ces idéologies le dérange, quand elles ne suscitent pas son propre dégoût. Mais comment se trouver prêt à affronter l’adversité si rien ne fonde la dignité des hommes ?
La perte du vrai sens de la liberté et une ignorance anthropologique généralisée, en maintenant l’Homme dans une désespérante méconnaissance de sa source et de sa finalité propre, sont en grande partie responsables de la détestation de l’humanité et du désespoir qui la ronge. Le principe immuable de l’anthropologie réaliste qui reconnaît l’existence d’une nature humaine transcendante au reste du vivant et commune à tous les hommes de tous les temps et de toutes les cultures, est remis en cause. En contestant l’essence de la nature humaine, en refusant de la recevoir comme un donné de l’existence, les idéologies de la déconstruction privent les hommes de la possibilité même de se réaliser.
Deux sujets centraux sont au cœur de ce désordre ; la question de la liberté d’abord. La liberté est devenue l’arbitre du bien et du mal et l’homme, dégagé de toute référence à une loi morale, la source unique de sa propre vérité. Mais on a oublié que la vie incarnée est la condition première de l’exercice de la liberté et que c’est la priorité des valeurs de la vie qui donne une limite objective à notre liberté et représente l’objet privilégié de notre responsabilité vis-à-vis de nos semblables : si pour être libre, il faut être vivant, c’est qu’avant toute chose, il faut défendre la vie, la protéger et la promouvoir.
La méconnaissance du bien, ensuite. L’homme contemporain ne comprend plus que le bien le transcende, il ne sait plus en jouir et cela le déshumanise. La finalité de la vie humaine, le bien en tant que bien, lui échappe. Dans cette méprise, l’homme croit pouvoir se fier à ses sens et instincts pour s’accomplir. Cette vision est profondément réductrice : agir sans connaître la fin déshumanise l’activité humaine.
Au contraire, agir en vue d’une fin que l’on reconnaît bonne et que l’on désire est une œuvre proprement humaine, une œuvre de raison. Cela n’appartient qu’aux hommes. L’attirance pour le bien est une disposition fondamentale du cœur l’homme. C’est elle qu’on appelle « loi naturelle » et que les grandes idéologies de la déconstruction rejettent en prétendant libérer les individus de l’impérieuse injonction de la nature. Leurs propositions ne mènent pourtant pas l’homme à la liberté : en privant l’homme de sa finalité, elles le conduisent à l’esclavage et elles le font, amère ironie, au nom de la liberté.
Breizh-info.com : L’enfer est pavé de bonnes intentions. Et vous l’expliquez justement, en indiquant que des concepts et des idées qui apparaissent plutôt positifs ou progressistes au départ…peuvent nous mener au transhumanisme. Au Wokisme…et à la barbarie finalement demain ? En quoi ces nouvelles idéologies sont des impasses intellectuelles et éthiques?
Véronique Bourgninaud : Le projet anthropologique des sociétés occidentales est objectivement nihiliste pour l’homme. Il ne peut leur apporter aucune espérance.
Trois idéologies nouvelles sont particulièrement révélatrices de cette mutation dont les conséquences sont considérables pour l’existence des hommes : le transhumanisme, l’antispécisme et les études de genre. Les trois sont entrées ces dernières années dans une phase de développement extrêmement rapide. Toutes les trois procèdent d’un même mouvement de refus de la nature. Chacune porte la même erreur fondamentale qui consiste à nier et à vouloir transformer les données objectives du réel. La volonté de tout transformer atteint aujourd’hui sa dernière frontière : l’homme lui-même. Chacune de ces trois idéologies est une menace nihiliste terriblement inquiétante pour l’homme : le transhumanisme d’abord, qui dénie à la nature sa plénitude et sa faculté d’être le réceptacle du plein épanouissement de la personne. En classant les individus en fonction de leurs capacités physiques ou cognitives, ce qui revient à définir des sujets qui auront moins de valeur que d’autres, il entend s’émanciper de la nature pour réaliser des possibles qu’elle ne contient pas, en vue d’un utopique parachèvement de l’humanité ; les études de genre ensuite, qui prétendent s’émanciper de la nature pour mieux la déconstruire et qui détestent en l’espèce humaine toute dimension d’altérité et de différence, ce qui comporte le risque de nier l’individualité qui est pourtant le propre de l’homme ; l’antispécisme enfin, véritable réquisitoire contre l’homme, qui remet directement en cause la dignité supérieure de la vie humaine. Cette négation de la nature et cette insatisfaction des données objectives du réel sont les deux éléments qui rendent condamnables ces trois idéologies du point de vue de la personne humaine.
Ces trois grandes idéologies de la déconstruction nourrissent insidieusement la haine de l’homme pour lui-même. En reléguant la nature humaine au rang d’imposture et en niant toute détermination extérieure à l’homme, elles ôtent à l’homme la possibilité même de se personnaliser, c’est-à-dire de devenir pleinement humain, de réaliser ce pourquoi il est fait. Elles refusent de reconnaître qu’il puisse exister une origine extérieure à l’homme qui le transcende en même temps qu’elle l’ordonne à une fin. On considère que cela limite l’homme au lieu de considérer que c’est l’objet de son accomplissement. C’est un cruel fardeau. Après tout, s’il n’y a pas d’humanité, alors la voie est dégagée, qui permet de faire des gens à peu près ce que l’on veut.
Breizh-info.com : Il est beaucoup question de désespoir dans votre ouvrage, désespoirs engendrés sur l’homme par ces idéologies mortifères. La foi, selon vous, est-elle la seule réponse à apporter à ce désespoir ?
Véronique Bourgninaud : Je ne dis pas que la Foi est la seule réponse. Mais je crois qu’elle est la réponse ultime. Les grandes idéologies de la déconstruction s’appliquent à nier les arguments raisonnables, ancrés dans l’humble acceptation des données de l’existence. Ce faisant, ils nous proposent une seule alternative : la déconstruction ce qui fait le propre de l’homme … ou le désespoir Leur projet est objectivement nihiliste pour l’homme. Je m’y refuse totalement. Il me semble que s’il l’on nous refuse l’argument de la raison, alors il reste toujours une troisième voie, celle de la Foi, qui permet d’ancrer la loi naturelle dans la loi Eternelle.
Il paraît impensable ou inacceptable aujourd’hui de proposer cette réponse spirituelle comme le socle de la restauration de l’homme. La démarche est devenue tellement inaudible et sujette à la caricature que plus personne ne s’y risque. Entrer dans ces discussions et s’opposer au genre, au transhumanisme ou à l’antispécisme sont en soi des entreprises périlleuses : nous serons toujours discrédités et réduits à l’état de jaloux crispés sur leurs traditions, complices de l’homophobie et partisans de la domination sur les femmes, renvoyés au camp du mal et de la réaction. Et puis‚ la culture moderne est trop profondément marquée par le scientisme, sous-entendant que seule la science est rigoureuse. Seule la science serait une affaire de vérité objective, tandis que les autres discours (religieux et philosophiques) seraient une question de valeur et donc subjectifs.
À contre-courant de ces lieux communs, je crois qu’il faut rappeler avec courage la vérité première de la Foi‚ que l’homme est créé à l’image de Dieu‚ et lui proposer de poser humblement un acte de Foi afin de le réconcilier avec sa nature et sa vocation. Il s’agit en d’autres termes de proposer une réponse spirituelle au désespoir des hommes et aux dérives des idéologies de la déconstruction.
Breizh-info.com : Vous mentionnez que l’homme contemporain est enfermé dans un cadre intellectuel et moral qui le conduit à la négation de lui-même. Comment pensez-vous qu’il pourrait se libérer de cet enfermement ? Quelles sont les clés que vous proposez pour surmonter le « vertige du vide » et retrouver le sens de la transcendance?
Véronique Bourgninaud : La réponse à ces désordres tourne d’abord autour de l’humble acceptation de la nature humaine, de son caractère propre, de son origine et de sa finalité. Cette démarche est à sa façon contemplative : il faut apprendre à reconnaître que les êtres vivants ne sont pas à l’origine de leur propre existence mais qu’ils la reçoivent comme un don. Et que ce donné diffère dans son essence et dans sa finalité selon les êtres : la finalité d’un chien n’est pas la même que celle d’un homme, et ceci n’a rien d’un mal ontologique. La personne humaine se réalise non pas contre les données de son existence mais à partir des celles-ci : alors elle peut faire l’expérience du volontaire et devenir accessible à la gratitude pour le don qu’il y a dans tout donné naturel.
Ensuite, je crois qu’il faudra bien un jour se prononcer totalement pour Dieu pour retrouver pleinement le sens de notre existence. La Révélation illumine pleinement le mystère de l’Homme. Je crois, en reprenant les mots de saint Paul VI, que l’Église est maîtresse en humanité : elle éclaire le mystère du mal par le dogme du péché originel, et apporte l’espérance du salut et de la restauration de l’être par les mystères de l’Incarnation et de la Rédemption.
Breizh-info.com : En tant que docteur en histoire moderne et ancienne enseignante en bioéthique, comment votre parcours a-t-il influencé votre perspective sur ces questions?
Véronique Bourgninaud : Mon expérience de vie et ma foi imprègnent certainement ce que j’espère transmettre dans ce livre. Avant toute chose, je suis mère de quatre enfants, dont deux sont handicapés : je suis une praticienne de la fragilité. Je la vis au jour le jour. A la maison, nous expérimentons chaque jour qu’on devient pleinement humain à partir des données singulières de son existence et non pas contre celles-ci. Ce livre est le fruit de la vive espérance qui m’anime, celle qui nourrit la résilience de toute personne humaine et qui atteste de la beauté de sa finalité.
Enseigner la bioéthique m’a appris autre chose : ces questionnements sur la personne humaine ne sont pas réservés à une assemblée d’expert. Chacun de nous est concerné, car nous sommes tous membres de l’espèce humaine, mais aussi parce que les conséquences des idéologies de déconstruction et des lois de plus en plus permissives sont considérables pour l’existence des hommes. La bioéthique a aussi le mérite d’adopter une démarche triangulaire, c’est-à-dire une interrogation constante entre la biologie, l’éthique et l’anthropologie. Autrement dit, l’observation du vivant (la biologie) confirme de manière cohérente ce que nous disent l’anthropologie et le l’éthique sur la personne humaine, et vice et versa. C’est une démarche ancrée dans le réel, loin de la divination de la pensée subjective. C’est une démarche contemplative, qui permet de saisir toute la qualité humaine de l’homme et de revendiquer sa valeur intrinsèque opposée à tout instrumentalisme.
Breizh-info.com : Quelle note d’espérance voulez vous donner à nos lecteurs, à vos lecteurs ?
Véronique Bourgninaud : Loin de se lamenter sur le constat de la déconstruction, on peut voir en le dégoût de l’homme pour lui-même l’occasion d’une espérance, le signe d’un sursaut de bon sens qui rattache encore l’homme au réel. Car n’oublions pas que tout homme possède en lui, par nature, un sens moral originel qui résonne en lui et qui le pousse à chercher le bien et à fuir le mal. Il suffit pour s’en convaincre de lire les commentaires des citoyens ordinaires et de bonne foi à l’actualité accessible sur les réseaux sociaux : la barbarie, les meurtres, la violence scandalisent, à juste titre. Le mensonge et l’inconséquence de nos gouvernants scandalisent encore davantage. À l’inverse, les fioretti de charité et d’humanité réjouissent encore le cœur des hommes ! Oui, nous croyons que l’homme conserve, bel et bien ancrée en lui, cette faculté de discerner ce qui est conforme à sa nature et ce qui lui est contraire. Certes‚ cette faculté est amoindrie et abîmée par le péché, l’erreur et le mensonge. Mais elle n’en demeure pas moins présente et intangible.
Cet antique instinct de la Loi naturelle qui résonne en tout homme ne peut disparaître totalement‚ car il est inscrit dans notre nature humaine créée à l’image de Dieu. Il faut le nourrir et s’appuyer dessus avec confiance.
Ce livre est donc avant toute chose un cri d’espoir contre la tentation d’en finir avec l’humanité, c’est un refus ferme et confiant de toutes les idéologies de la déconstruction. Il parle de la perfection du projet créateur de Dieu pour les hommes, il parle de la beauté de la personne humaine.
Propos recueillis par YV
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[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
9 réponses à “Véronique Bourgninaud : « Le projet anthropologique des sociétés occidentales est objectivement nihiliste pour l’homme » [Interview]”
En quoi l’antispecisme,qui ne demande que de traiter decemment les autres animaux, participe-t-il au projet nihiliste de l’homme occidental?
Et si on s’intéressait à l’action de la finance internationale? Le transhumanisme , c’est elle. Enfin, c’est eux, les Klaus Schwab et compagnie.
Pourquoi personne ne dit qu’aucun pays n’a voté pour la résolution du 12 décembre 2012 de l’ONU, demandant la lutte contre le nazisme? Aucun: 49 abstentions et 2 carrément contre: l’Ukraine ( allez…🤭) et
les …USA! Eh oui! À la vôtre🍻
Sérieusement, que vient faire ici l’antispecisme? Si ce n’est tenter, justement, de remettre un peu d’humanité dans les neuneurones ?
En réponse à RoseMarine : L’ANIMAL : UN ÊTRE SENSIBLE
Regroupant tous les organismes eucaryotes pluricellulaires mobiles et hétérotrophes, le règne animal comprend les insectes, les arachnides, les vertébrés, les invertébrés ; bref, les tigres comme les fourmis, les tardigrades comme les escargots, et bien sûr, les Hommes.
En fait, il s’agit de tout ce qui se bouge autour de nous, et qui peut potentiellement faire preuve de sensibilité, comme le stipule l’article L214 du code rural : « Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ».
Les antispécistes prônent donc la « libération de l’animal » en s’opposant à toute forme d’élevage (actions pour lesquels ils sont le plus souvent médiatisés) mais aussi de détention d’animaux dans les zoos ou même dans la sphère domestique. Si le mouvement a légitimement permis de faire de la question animale un enjeu de société, un « antispécisme pur » est cependant totalement utopique. En effet, la moindre action de culture végétale implique la mise à mort de nombreux ravageurs (insectes notamment), sans compter que, si manger des plantes peut sembler plus éthique que manger des animaux, les recherches récentes montrent que ce sont des êtres plus sociaux et complexes que l’on ne le pensait jusqu’à présent, ce qui pousse des biologistes et philosophes à nous inviter à repenser également notre rapport au végétal !
Force est donc d’admettre que, sans notion de hiérarchie aucune, l’Homme n’est pas un animal tout à fait comme les autres, car il est sans doute le seul à se demander s’il a le droit ou non de manger d’autres animaux…
« …et qu’il vaudrait mieux qu’il arrête de se reproduire tant qu’il ne sera pas capable d’offrir un monde meilleur à ses enfants….. »
C’est un message à diffuser expressément dans tous les pays à la démographie démentielle, parceque, nous les occidentaux l’avons compris depuis un bout de temps.
Bonjour Kalig
Votre remarque est juste.
Le message sur la nécessité de la dépopulation ne devrait s’adresser qu’aux pays du Maghreb ou de l’Inde, mais en aucun cas aux pays européens .En France,il y aplus de cercueils que de berceaux.
Je distingue chez les Européens la haine des oi entertenue par une idéologie mortifère
Cordialement.
Excellente remarque sur la démographie galopante. Aider les pays d’Afrique consisterait aussi à leur fournir des préservatifs pour enrayer l’immigration de masse. En France il faudrait aussi supprimer les « allocations braguettes » en particulier pour les polygames qui nous amènent leurs femmes et leurs rejetons.
Manger des animaux ?
L’antispécisme est né dans des pays riches parce que, pour les antispécistes, l’homme n’a pas besoin d’élever des animaux pour manger à sa faim. Les céréales, les légumes et les fruits devraient lui suffire. Selon les antispécistes l’homme devrait aussi s’interdire de consommer tout être vivant y compris les mollusques, les crustacés et tout ce qui bouge, marche et rampe.
Si un jour, des milliards d’humains veulent se nourrir, ils devront élever des insectes pleins de protéines comme les sauterelles ou les grillons.
Si les animaux ont des « droits », faut-il accorder aussi les mêmes droits aux insectes, aux bactéries, aux virus ? Et faire comme le fit Saint Macaire l’Ancien qui erra tout nu dans le désert pour se punir d’avoir « pris une puce en faisant sa prière et de l’avoir tuée avec trop de colère .»
On ne peut pas reprocher à un miséreux qui ne mange pas tous les jours à sa faim d’élever de la volaille pour se nourrir, ou même d’utiliser un âne pour moudre le grain, porter le bois de chauffage ou les sacs de farine. Nos ancêtres qui utilisaient les animaux de trait (âne, cheval, bœuf ) ne se posaient pas ces questions s’ils voulaient vivre et manger. Le Lion , comme tous les carnivores, a des dents faites spécialement pour manger de la viande. Les gentils dauphins se nourrissent de poissons qui eux-mêmes mangent d’autres poissons. Et bien avant Adam, les dinosaures carnivores étaient de redoutables prédateurs.
La prédation a toujours existé dans la Nature. La chaîne alimentaire est une réalité : le fort mange le plus faible, ce n’est pas contraire aux lois de la Nature. Même si l’homme est capable de réfléchir à ces questions, ça ne veut pas dire qu’il doit « descendre » du sommet de la chaîne alimentaire où l’évolution l’a placé. Bien entendu, en tant que « animal doté de raison» il évitera en tuant un animal de le faire souffrir. Sa mort doit être rapide et sans douleur.
Pour éradiquer les rats, les cafards, les puces, les punaises de lits et autres indésirables, il les exterminera jusqu’au dernier sans se poser des questions de morale.
Certains antispécistes (les fruitariens) pensent que les végétaux aussi ont des droits. Ils ne mangent donc que des fruits tombés naturellement des arbres, car il ne faut pas les cueillir. Certains auraient même entendu des salades crier.
Les humains ne sont pas à égalité avec l’animal. Si les humains étaient des animaux « comme les autres », ils ne se préoccuperaient pas des autres animaux et les mangeraient sans se poser de questions.
Finalement, c’est parce que l’homme primitif a mangé de la viande que son cerveau a pu grossir et évoluer. Sans quoi nous serions encore des Homos Erectus à la merci des grands fauves aux dents aiguisés. Privez vos enfants de viande au moment crucial de leur développement, vous êtes assurés que vous n’en ferez pas de futurs Einstein.
Logique implacable de Sandra…
La lecture (intéressante) des commentaires m’a donné une faim de loup euh non pardon : une faim d’humain ! Ce soir, une assiette de rillettes, de jambon et de sauciflard. Demain, tripes et saucisses. Lundi, une choucroute (saucisses de Francfort, de Strasbourg, de Montbéliard, de Morteau, palette de porc (halal & kasher), lard fumé et lard salé, cervelas, boudin et saucisson à l’ail. Profitons-en avant que les hallucinés du trotsko-écologisme interdisent la barbaque ! (« des Homos Erectus » : en toute rigueur latiniste, des « homines erecti » ☺)
Merci Henri ! Tu nous sauves la mise, à nous simplets de base…