Une matinée de rencontres entre élus locaux, médiateurs culturels, responsable d’une ONG de sauvetage en mer des migrants et lycéens, cela se passe en Toscane et cela fait polémique. Car outre l’aspect hautement idéologique, le bateau de l’ONG en question était en détention administrative pour avoir violé la réglementation italienne en matière d’immigration.
Et c’est la deuxième fois en quelques mois que cela se produit : le navire de l’ ONG espagnole Open Arms a été bloqué le 22 août et le 7 octobre derniers au port de Marina di Carrara par arrêt administratif, contraint à une immobilisation de 20 jours et une nouvelle amende de 3.300 euros, pour cause de non-respect du code de conduite des ONG. Ce dernier avait été élaboré par le gouvernement de Giorgia Meloni pour freiner l’action de ces organisations notoirement en collusion avec les passeurs et les trafiquants d’êtres humains. Dans ce cas précis, il s’agissait de rejoindre un port désigné par les garde-côtes italiens, ce qu’Open Arms n’a pas fait, choisissant d’ignorer les consignes des autorités et débarquant dans le port de son choix, après d’autres sauvetages.
La réitération d’une telle violation des lois d’un pays souverain souligne deux choses : que l’Italie est incapable de faire appliquer ses réglementations et que les richissimes ONG qui la défient n’ont que faire d’amendes de quelques milliers d’euros, elles qui dépensent jusqu’à 900.000 euros chaque année pour un navire aller chercher les clandestins près des côtes africaines et les amener sur le continent européen.
Or, cela n’a pas empêché la participation du maire de Carrare, Serena Arrighi, à un événement de claire promotion des migrations et de soutien aux ONG qui, rappelons-le, n’ont de cesse de braver la législation en vigueur. Législation dont l’élue de Carrare est, qu’elle le veuille ou non, une représentante. Dans un communiqué sur Facebook, tout l’acoquinement entre la gauche italienne, le milieu associatif et les organisations non gouvernementales est perceptible. Outre l’événement impliquant des mineurs politiquement trop orientés, les Italiens apprenaient aussi que les ONG peuvent vanter des responsables de l’éducation !
« Humanité, naufrages et Etat de droit’, ce matin j’ai participé avec l’assesseur à l’Instruction Gea Dazzi à la rencontre organisée à Marina par Casa di Betania, l’Association ‘Zaccagna, hier et aujourd’hui’ avec les lycéens. Ce fut une occasion de parler avec les médiateurs culturels de la Casa di Betania, mais aussi avec Francesca Loupakis, responsable de l’éducation d’Open Arms Italie, d’accueil et de migrations. Une façon de raconter ce que nous avons vu de nos yeux lors des nombreux débarquements qui ont déjà eu lieu dans notre port, mais surtout nous confronter avec les filles et les garçons, sur un phénomène historique qui doit être compris et géré, et certainement pas combattu. En tant que maire, j’ai revendiqué avec fierté la réponse que la ville de Carrare a toujours donnée lorsqu’elle a été appelée à accueillir des personnes fuyant les guerres et la faim et comme elle l’a toujours fait avec un professionnalisme extrême et avec beaucoup de générosité. »
La manœuvre pourrait, à bien des égards, sembler juste. Après tout, faire entendre à des étudiants les témoignages de ceux qui touchent de la main un phénomène aussi actuel que tragique ne peut qu’enrichir leurs connaissances. Or, là où le bât blesse, c’est que toute la narration autour des migrations de masse y est réduite au registre sentimental. Seul l‘émotionnel – les terribles expériences des migrants et les récits des sauveteurs –est pris en considération. Sur les conséquences pour les pays d’accueil, pas un mot. Pas plus que sur les mafias qui financent ces voyages, ou les conséquences que les exilés devront affronter s’ils sont refoulés ou encore sur les dommages que l’exode de la jeunesse entraîne sur les pays d’origine etc. Ni, évidemment, sur la responsabilité de ces mêmes ONG, dont l’action de pompe aspirante multiplie les départs.
L’événement visait donc bien à conditionner les esprits des plus jeunes, en exposant – comme de coutume – un unique point de vue.
Audrey D’Aguanno
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3 réponses à “Propagande pro-migration : une ONG au pupitre des lycéens italiens”
« »Le Maire de Carrare, Serena Arrighi » = Des cons il y en aura toujours et partout … La France n’y échappe pas : Regardez Melenchon, c’est l’élément type ! Et pourtant c’est un Tangérois tout comme moi !…
« Seigneur, ayez pitié, ils ne savent pas ce qu’ils font «
erreur, ils savent très bien ce qu’ils font, en revanche ils ne veulent pas savoir quelles conséquences