Le 40e album des aventures d’Astérix, « L’Iris blanc« , est sorti le 26 octobre, chez Hachette, tiré à plus de cinq millions d’exemplaires. Il s’agit du premier Astérix imaginé et scénarisé par Fabcaro. Que vaut ce nouvel album, deux ans après la Berezina d’Astérix et le Griffon ? Avis totalement subjectif, ci-dessous.
De prime abord, l’aspect visuel ne change pas, puisque c’est Didier Conrad qui est au dessin. Fabcaro lui, a remplacé Jean-Yves Ferry.
Le synopsis ? Vicébertus, un penseur façon BHL, est envoyé par César pour déstabiliser le village des Gaulois. Sa technique ? La valorisation, l’acceptation de soi et la pensée positive. Son arrivée au milieu d’irréductibles bagarreurs bougons va rapidement changer la dynamique du groupe (comme chez les Romains) et créer de surprenantes tensions.
Est-ce parce que je suis toute la journée baignant dans l’actualité que cette histoire m’a profondément gonflé ? Il n y a quasiment pas une planche de l’album qui ne fasse référence aux lubies sociétales du moment. En les critiquant, en les moquant certes, mais elles sont tout le temps présentes. Et si l’oeil innocent d’un enfant ne saisira pas toutes les subtilités de ce point de vue, l’oeil avisé d’un adulte lui, les perçoit. Et c’est lassant, parce qu’au final, ça n’est pas drôle. L’Iris Blanc, c’est ce qu’on voit sur Twitter et dans la vie politique et médiatique toute la journée, donc au bout d’un moment, c’est lourd. Ce n’est pas, à mon humble avis, ce qu’attendent des lecteurs, des fans inconditionnels d’Astérix, qui veulent se détendre un peu, et justement, ne pas sans cesse être ramenés à l’actualité.
Alors certains objecteront que beaucoup d’albums d’Astérix se sont basés sur une actualité au moment où ils ont été écrits. Peut-être. Mais pas de manière aussi grossière sans doute, car là il y en a tellement que ça devient grossier, et donc improductif. Parce que si vous enlevez cela, l’histoire est (plutôt) intéressante. Mais le thème des « Gaulois réfractaires » aurait pu être abordé de façon moins insistante. Mon fils, qui n’a pas perçu toutes ces subtilités, a plutôt bien aimé l’album, qu’il classe avec certains de l’époque Goscinny Uderzo. C’est donc que c’est une réussite, au final, puisque l’essentiel est de toucher les plus jeunes, pour continuer à faire rêver autour du village d’Astérix et des irréductibles gaulois.
Me concernant, j’ai sans doute perdu mon innocence depuis trop longtemps, ce qui m’a empêché de lire cet album, l’Iris Blanc, avec des yeux d’enfants émerveillés devant de belles planches, et autour d’une histoire sympathique. Promis, je retente le coup au prochain album !
YV
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8 réponses à “L’Iris Blanc. Un album d’Astérix de nouveau décevant ?”
Avis d’un sexagénaire : c’est sans doute le meilleur asterix depuis l’époque Goscinny. YV, si vous avez perdu votre âme d’enfant tant pis pour vous.
YV Des critiques de votre style « On s’en bat l’oeil » Des philosophes de votre style ce n’est juste bon à critiquer, mais avec votre virtuose, je voudrais bien vous voir avec une plume à la main à défaut de vous la mettre ailleurs. Ne critiquez pas notre village gaulois, et ceux qui le font vivre. Depuis tout gamin je lis les aventures de mes fidèles gaulois et à chaque fois je me suis régalé. Et le pire, c’est qu’aujourd’hui avec mon âge je me régale toujours. Ce n’est pas donné à tout le monde de rester bon enfant. Un seul mot vous concernant »Passez votre chemin et que l’on ne vous voit plus dans aucun média » « Si les c… comme vous volaient , il ferait toujours nuit, ce qui empêcherait le ciel de nous tomber sur la tête «
Rien à rajouter aux deux commentaires précédents. Franchement, je plains l’auteur de … hum cette « critique » sur un des meilleurs albums depuis la fin de l’ère Goscinny.
Je me suis barbé aussi. Jeux de mots mauvais. Histoire inintéressante. Plagiat de la zizanie, du devin, et de quelques autres. Quant à Vicevertus, il ressemble physiquement à bhl, mais quel est le rapport avec bhl ?! Dessins pitoyables, pirates qui font de la figuration… Mais je n’ai qu’un seul critère fiable pour juger les astérix : est-ce un épisode que j’aurai envie de relire ? Non. Alors que la zizanie ou le devin, ça se relit toujours avec plaisir.
Oui, bon, il est pas mal ce nouvel album d Asterix…L Iris blanc, mais tout de même nous ne sommes plus dans l esprit des premiers albums d Underzo et Gogciny… j ai pas tellement aimé cette histoire d Iris blanc….pas vraiment drôle…les dessins sont excellents par contre…Vicevertus est bien « croqué » par le dessinateur !
Très bon album, unanime dans la famille de 18 à 65 ans
Quel est le dernier bon Astérix ? La rose et le glaive de 1991, sans que ce soit non plus l’album mémorable, mais après il n’y a eu que des navets, d’abord avec les derniers albums signés Uderzo, rappelez vous, la galère d’Obélix, Astérix et la Traviata, le ciel lui tombe sur la tête, 3 albums au summum de la nullité, édifiants, à croire qu’aucune bonne âme bienveillante n’avait jamais osé dire à Uderzo qu’il devait arrêter le massacre ! Non, pourquoi ? Tant que ça rapportait énormément.
Puis l’ère ferri et Conrad, on se disait qu’on ne pouvait toucher le fond une seconde fois, mais leurs albums n’ont pas vraiment relevé le niveau, que de dire d’Astérix chez les pictes ou papyrus de César et les autres, c’est faible, pas drôle, ça nous emporte pas, Astérix et la transatlantique, une terrible pâle copie du fabuleux tour de Gaule de Goscinny ,
Puis fabcaro au scénario, on pouvait penser qu’il a secoué un peu tout ça, que nenni, c’est fade, bavard, bref d’un ennui à lire.
Alors que j’ai lu des dizaines de fois beaucoup d’albums de Goscinny, ici, j’aurais dû mal à les relire, quelle tristesse !
Nos Gaulois s’en remettront…
Saluons tout de même le retour aux sources des héros de notre enfance, qui distingue enfin cet album de ceux qui n’avaient plus d’Astérix que le nom. Merci aux auteurs qui ont retrouvé du même coup les ingrédients de la Potion Magique…