Le taux de criminalité en Suède est désormais le plus élevé d’Europe du Nord

La Suède a désormais le taux de criminalité le plus élevé d’Europe du Nord, selon une nouvelle étude qui souligne les problèmes particuliers du pays en matière de violence des gangs et d’autres crimes liés aux activités des gangs, tels que la fraude, le trafic d’armes et le trafic de stupéfiants.

L’étude, compilée et publiée par l’ONG Global Initiative (GI), affirme que la Suède a obtenu une note de 4,7 sur 10 dans son indice de criminalité organisée, soit le taux le plus élevé des huit pays d’Europe du Nord, qui comprennent la région scandinave et les États baltes.

Selon le rapport : « La plupart des groupes et gangs du crime organisé en Suède sont dominés par des Suédois non ethniques originaires des Balkans et du Moyen-Orient, entre autres. Selon les rapports, les personnes nées à l’étranger et leur progéniture sont largement surreprésentées dans la criminalité, tandis que des groupes étrangers non basés en Suède – principalement originaires d’Europe de l’Est – entrent dans le pays pour commettre des cambriolages et des vols. Les groupes organisés de Roms sont également de plus en plus présents. Toutefois, les réseaux criminels nationaux continuent de dominer les villes suédoises, ce qui ajoute à l’insécurité croissante quant à leur influence sur la société suédoise. Les réseaux clandestins opèrent principalement dans les grandes villes, mais maintiennent également un fort ancrage dans les zones rurales défavorisées et les villes plus petites. La multiplication des fusillades et des explosions au cours des dernières années témoigne de la propension de ces groupes à la violence, ce qui a entraîné un risque accru pour les services de sécurité »

Depuis le début de l’année, la Suède connaît une recrudescence de la violence liée aux gangs. Le conflit se déroule principalement dans la région de Stockholm et implique un chef de gang notoire connu sous le nom de Kurdish Fox, de son vrai nom Rawa Majid, ainsi que ses rivaux. Cette année, un enfant d’à peine 13 ans a été assassiné dans le cadre de ces violences. Majid, qui vit en Turquie, a pu acquérir la nationalité turque et le gouvernement turc s’est montré réticent à l’extrader vers la Suède pour qu’il y fasse l’objet de poursuites pénales pour son implication présumée dans les violences et les meurtres perpétrés par les gangs.

Le commissaire de la police nationale, Anders Thornberg, a commenté l’étude de l’IG en déclarant que les promesses faites par les gouvernements précédents de s’attaquer au problème des gangs n’ont pas porté leurs fruits et que la situation est pire que jamais.

« Je suis officier de police depuis 40 ans. Je n’ai jamais connu une telle situation. C’est sans précédent », a déclaré M. Thornberg.

Johan Gustafsson, inspecteur au Centre national des armes à feu de la Direction nationale des opérations (Noa), a également commenté les chiffres en déclarant : « Nous constatons que beaucoup d’armes sont introduites en Suède, mais le fait que nous nous distinguons en Europe peut également être dû au fait que les douanes et la police découvrent davantage de choses aujourd’hui. »

Le rapport indique que le trafic d’armes en Suède reste « important » et précise :

« Les gangs organisés des grandes villes utilisent fréquemment des armes et des explosifs illégaux. La disponibilité accrue des armes sur le marché noir et la demande croissante d’armes à feu illégales parmi les gangs criminels sont mises en évidence par un nombre croissant de saisies policières et une augmentation des rapports sur la possession illégale et les crimes commis avec des armes à feu. Le trafic d’armes vers la Suède provient essentiellement des Balkans occidentaux, bien qu’à une échelle relativement réduite. Le trafic d’armes semble être inextricablement lié au trafic de drogue. À la fin de l’année 2022, par exemple, les conflits entre gangs à Stockholm, résultant d’une guerre de territoire liée à la drogue, se sont transformés en un cycle d’attaques de vengeance »

Depuis le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, d’aucuns craignent que des armes provenant de ce conflit ne tombent entre les mains de gangs criminels. L’inspecteur suédois Gunnar Appelgren s’est exprimé sur la question en juin 2022, déclarant : « Il y a un risque élevé que des flux d’armes illégales entrent en Suède » et ajoutant : « S‘il y a des armes, il y a un marché, et s’il y a des conflits, il y a un besoin d’armes. Et nous avons des conflits en Suède ».

Le rapport de l’IG intervient un peu plus de deux ans après qu’un autre rapport du Conseil suédois de prévention de la criminalité, Brå, a relevé que la Suède avait le taux de fusillades mortelles le plus élevé de tous les pays européens. L’année dernière, plus de 60 personnes ont été tuées dans des incidents liés à des armes à feu, ce qui constitue un record annuel pour la Suède. La grande majorité des cas étaient liés à la criminalité des gangs et étaient en augmentation par rapport aux 17 cas recensés dix ans plus tôt, en 2022.

Depuis le début de l’année, la violence n’a pas diminué, le mois de septembre ayant été marqué par un nombre record de 11 fusillades mortelles. Cette violence s’inscrit dans le contexte d’un trafic de drogue en plein essor et d’une économie criminelle qui pèse jusqu’à 150 milliards de couronnes suédoises par an, soit l’équivalent d’environ 12,8 milliards d’euros. Les gangs d’immigrés auraient également infiltré plusieurs entreprises en Suède ainsi que certains aspects du secteur public, Anders Thornberg affirmant que les gangs criminels représentent désormais une menace directe pour la démocratie en Suède.

En février dernier, des membres du réseau Vårby ont été accusés d’avoir infiltré le parti social-démocrate local de Botkyrka, une ville située au sud de Stockholm, où ils ont réussi à évincer un homme politique connu pour sa fermeté à l’égard des gangs criminels. Quelques semaines plus tard, Brå a annoncé qu’il allait se pencher sur les effets de la criminalité sur la politique suédoise et sur l’existence ou non d’un problème majeur d’influence des gangs sur la politique au sein des gouvernements locaux dans des villes comme Göteborg et Södertälje, où les gangs auraient influencé les permis de construire, entre autres questions.

La Suède est en train petit à petit de se réveiller et de constater, avec effroi, les ravages de plusieurs décennies de gauchisme idéologique. La gueule de bois risque d’être longue.

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