L’affaire Mogouchkov montre l’impuissance d’un gouvernement tenu de respecter les volontés de la Cour de justice de l’Union européenne, de la Cour européenne des droits de l’homme, du Conseil constitutionnel, du Conseil d’Etat, de la Cour de Cassation. D’où des décisions et des arrêts qui nourrissent une jurisprudence favorable aux immigrés. Mais comme ça n’a pas l’air de suffire, les ministres fabriquent en plus des circulaires.
Mohammed Mogouchkov, l’homme qui a assassiné le professeur Dominique Bernard, n’est pas un inconnu pour la Bretagne ; il a en effet vécu à Fougères de 2008 à 2013, puis hébergé avec sa famille dans une résidence privée pour « migrants » à La Guerche-de –Bretagne jusqu’en 2014. Cette année-là, une procédure d’expulsion tombe car les Mogouchkov sont déboutés du droit d’asile. Au matin du 18 février2014, la police aux frontières les conduits à l’aéroport de Rennes-Saint-Jacques où un avion les attend, direction Moscou, et retour en Ingouchie.
Mais il faut compter avec celles et ceux qui soutiennent les immigrés ; leurs associations sont efficaces et bénéficient de relais au niveau gouvernemental. En 2014, le président de la République s’appelle François Hollande et le ministre de l’Intérieur Manuel Valls ; les partisans de l’immigration disposent donc de bonnes cartes. « Ils avaient été déboutés du droit d’asile. Tous les recours étaient épuisés. Nous les avons logés gratuitement à La Guerche-de-Bretagne pour éviter de placer les enfants dans un centre de rétention administrative. Quand la Russie a envoyé les documents nécessaires, nous avons décidé de les expulser », explique le secrétaire général de la préfecture d’Ille-et-Vilaine (Ouest-France, 19 février 2014). Mais l’expulsion sera annulée de justesse par le ministère de l’Intérieur. C’est ce que raconte aujourd’hui Manuel Valls : « Des partis politiques (Parti communiste notamment) et des associations (le Mrap, la Cimade, RESF) ont, à ce moment-là, saisi mon cabinet. Et mes collaborateurs se sont aperçus que l’expulsion des Mogouchkov était contraire à la circulaire que j’avais prise en 2012 : ils parlaient français, les enfants étaient scolarisés… Mon cabinet a donc donné instruction à la préfecture d’annuler la procédure. » (Dimanche Ouest-France, 15 octobre 2022). Les responsables communistes de Rennes Métropole peuvent donc se réjouir « que la prompte mobilisation eût su faire reculer la préfecture d’Ille-et-Vilaine », appelant aussi le gouvernement « à mettre un terme à la politique du chiffre, en piétinant les Droits de l’Homme » (communiqué, mardi 18 février 2014).
Darmanin serait-il « impuissant » ?
Mais ce n’est pas tout. « Huit mois avant l’attaque terroriste du collège-lycée d’Arras – en février 2023, donc -, le préfet du Pas-de-Calais a voulu renvoyer à Moscou le tueur du prof de français. Mohammed Mogouchkov se trouvait alors en garde à vue pour violences conjugales. Consultée par la préfecture, la direction des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l’Intérieur a estimé que « l’intéressé était protégé contre l’expulsion en raison de sa résidence habituelle en France depuis au plus l’âge de 13 ans » (Le Canard enchaîné, 18 octobre 2023)
Isabelle Bernard, l’épouse de Dominique Bernard, peut donc « remercier » le PCF, le Mrap, la Cimade et RESF pour leur « concours ». Sans oublier Manuel Valls et Gérald Darmanin dont la responsabilité est indiscutable. On comprend que Valls n’entend participer à « aucune polémique absurde » (Dimanche Ouest-France, 15 octobre 2023). Quant à Darmanin, il s’est empressé de botter en touche le soir de l’attentat : « Cela fait quinze ans que la loi française, malheureusement, empêche le ministre de l’intérieur d’expulser des personnes qui sont arrivées avant treize ans sur le territoire national. » En réalité, le ministre Darmanin n’est pas capable de rectifier une circulaire ! « L’affaire Mogouchkov a mis en lumière le terrible mal qui gangrène nos démocraties : l’impuissance politique. Nous souffrons moins d’un excès de pouvoir que d’un manque de pouvoir. Nos dirigeants ne semblent plus avoir de prise sur le réel. Leurs paroles restent lettre morte. Elles se perdent dans un labyrinthe de règlements et de jurisprudences », souligne Sébastien Le Fol dans son éditorial (Le Télégramme, samedi 21 octobre 2023).
Bernard Morvan
Crédit photo : Rémi Jouan via Wikimedia (cc)
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5 réponses à “On peut féliciter Manuel Valls pour ses circulaires « géniales »”
« L’impuissance d’un gouvernement » c’est la mort d’un pays. Or, si les Lois ne suffisent plus, il y a impuissance politique. Donc au citoyen d’agir. Mais comme d’habitude, la question se pose : Qui dispose du courage de partir au combat pour rétablir l’ordre, la discipline, la sécurité, le bonheur de vivre …
Non, de manière tres claire, je le dis ouvertement : Je ne fais plus confiance aux Français.
Valls continue son action de protection de l’islamisme. C’est lui qui a sorti un décret en 2017 pour mettre la Justice jusque là indépendante, sous le contrôle de l’exécutif. C’est lui qui n’a pas voulu tenir compte de l’alerte de l’étranger contre l’attentat programmé au Bataclan… qui a empêché la police d’y intervenir de suite , laissant massacrer ?
Donc dans la suite logique, il a annulé l’expulsion du futur assassin de Mr Bernard.
Quand le peuple français va t il enfin réclamer la destitution et le jugement de ce gouvernement de pourris ?? Que faut-il de plus ??
Et évidemment Valls et tous ces politiques de gauches et droites réunis se lavent les mains, et fuient leurs responsabilités en se planquant derrière le sacro-saint état de droit , les français peuvent mourir sous les coups des islamos gauchos ces politiques ne sont coupables de rien . Honteux !!
mais c’est pas lui mais ses services! il signait sans lire! il nous prend pour des crétins, et n’a t-il pas raison?
comme disaient les inconnus: Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu’ils le sont.