Le télétravail comme solution pour s’en aller prendre l’air ailleurs ? Une piste envisageable pour environ un tiers des salariés français. Avec une proportion plus élevée chez les hommes et les jeunes, bien que des inquiétudes subsistent concernant la mise en pratique d’une telle possibilité.
Télétravail : l’occasion d’aller prendre l’air ailleurs ?
Le télétravail peut présenter plusieurs inconvénients et, à l’évidence, n’est pas adapté à tous les types de personnalités… En revanche, il dispose d’un atout non négligeable, à savoir la possibilité d’une grande mobilité géographique. Notamment pour celles et ceux qui se sentent de plus en plus asphyxiés par les diverses pressions sociétales hexagonales.
Mais, en pratique, combien de télétravailleurs français seraient capables de franchir le pas en allant s’installer à l’étranger ? Dans son rapport « People at Work 2023 : l’étude Workforce View », le ADP Research Institute (dans le cadre d’une enquête d’opinion menée auprès de plus de 32 000 actifs dans 17 pays, dont près de 2 000 en France) indique qu’un tiers des salariés français (33 % contre 48 % au niveau monde) seraient prêts à déménager à l’étranger tout en continuant à travailler pour leur employeur actuel. Plus d’un collaborateur sur 10 (12 %) déclare d’ailleurs avoir déjà sauté le pas, contre seulement 7 % au niveau monde.
Les hommes sont 45 % à émettre la possibilité de déménager à l’étranger tout en continuant à travailler pour leur entreprise ; parmi eux, 17 % l’ont déjà fait. En revanche, seulement 17 % des femmes adhèrent à cette éventualité, dont 5 % qui ont déjà franchi le cap.
L’âge, un facteur décisif pour la mobilité
L’âge semble également être un facteur central pour les projets de déménagement. Quand 56 % des salariés de 18 à 24 ans seraient prêts à déménager tout en gardant leur emploi, ils ne sont que 14 % des plus de 55 ans à l’envisager ou l’avoir déjà fait. La moitié des jeunes de 18-34 ans (50 %) songe à déménager à l’étranger pour obtenir de meilleures opportunités professionnelles, un chiffre qui tombe à 31 % des travailleurs âgés de plus de 45 ans.
Par ailleurs, parmi ceux qui envisagent de déménager à l’étranger tout en conservant leur emploi actuel, 25 % supposent qu’ils ont cette possibilité grâce à la politique de flexibilité de leur entreprise. Une flexibilité qui leur permet de travailler depuis n’importe quel endroit au sein de l’hexagone (31 %), mais aussi depuis l’étranger (26 %).
D’autres supposent qu’une telle possibilité est envisageable car leur emploi ne nécessite pas qu’ils se trouvent en un lieu spécifique (27 %) ou parce qu’ils ont constaté que certains de leurs collègues l’avaient fait (26 %).
De plus, selon près d’un collaborateur sur 5 (19 %), la possibilité de travailler à distance depuis n’importe quel endroit dans le monde devrait devenir la norme au sein de leur secteur d’activité d’ici les 5 prochaines années. Les travailleurs évoluant dans la finance, dans l’informatique et les télécommunications sont même respectivement 34 % et 30 % à établir cette prédiction.
Télétravail : quand les informations et les équipements font défaut
Si 45 % des salariés sont satisfaits de pouvoir bénéficier d’une flexibilité de leurs horaires, ils sont 24 % à ne disposer d’aucune information de la part de leur entreprise à ce sujet. Ce constat est particulièrement exprimé chez les travailleurs évoluant dans l’éducation et la santé (34 %), l’industrie (31 %), chez ceux âgés de plus de 45 ans (29 %), ainsi que chez les femmes (28 % contre 20 % des hommes).
En outre, alors que 44 % des Français se disent satisfaits de la flexibilité géographique proposée par leur employeur, 30 % ne disposent d’aucune information sur le déploiement d’une telle politique au sein de leur organisation. Un avis qui se manifeste tout particulièrement chez les femmes (40 % contre 23 % des hommes) et chez les 45-54 ans (36 %).
Enfin, autre bémol, le déploiement d’une politique de flexibilité implique de mettre à disposition des collaborateurs les bons outils afin qu’ils puissent travailler à distance dans de bonnes conditions. Or près d’un tiers (32 %) des salariés français déclare que leur employeur ne leur fournit pas le matériel nécessaire au télétravail. Ce chiffre est le plus élevé parmi les 8 pays européens étudiés dans l’enquête. En France, ce constat est fortement exprimé par les femmes (41 % contre 25 % des hommes).
Crédit photo : Pxhere.com (CC0 Public Domain) (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
4 réponses à “Télétravail. 1 salarié français sur 3 tenté par l’expatriation”
Vous avez une solution toute simple : mettez-vous à deux gérants , créez par acte notarié une Société Anonyme Simplifiée (SAS) sur un campus universitaire (par exemple les 80 hectares de Rennes Beaulieu) ,
et anticipez , toujours par acte notarié , la création d’une Sarl de droit luxembourgeois . Le but est , en fusionnant les deux entités , de créer une Société Européenne (SE) , mobile dans tout l’espace Schengen . Dès que la société est enregistrée , vous êtes sous statut d’extra-territorialité , exactement comme si vous étiez domicilié dans une ambassade . Conséquence , pas d’Urssaf , cotisez auprès d’une mutuelle suisse ou allemande . Voulez-vous en savoir plus ?
Oui merci!!
Bonjour
J’aimerais en savoir plus pour créer cette SAS
Pourriez-vous m’envoyer plus de renseignements
Merci
Richard
[email protected]
L’article nous donne plein de chiffres de potentiels candidats prêts à partir à l’étranger mais c’eut été intéressant de savoir où ils comptent poser leurs valises et leur ordinateurs ! L’étranger, c’est pas très précis comme pays ……