L’histoire officielle nous présente une France de l’Occupation divisée en deux : celle de la Résistance qui ne put être que de gauche et surtout communiste et celle de la Collaboration, de droite et surtout d’extrême droite. Pourtant, sur fond d’antibellicisme, dont la genèse est compréhensible après le traumatisme de la boucherie de 14-18, des anciens combattants, mais aussi tout un pan de la gauche pacifiste de l’entre-deux-guerres, vont chanter les louanges du nouveau régime installé à Vichy. Beaucoup des socialistes et des libertaires regroupés quelques années auparavant au sein du Centre de Liaison contre la guerre ou de la Ligue des droits de l’Homme deviendront des partisans de la collaboration.
Dès la mi-juin 1940, la presse parisienne, réagissant au traumatisme historique de la défaite, appelle à répudier un passé désormais honni. Cette volonté unanime de rupture et de renouveau politique contraste avec la multiplication des journaux politiques de gauche, tenants de la collaboration et souvent rivaux. L’engagement, jugé aberrant, du courant socialiste et de sa presse en faveur de l’Allemagne nazie fut pourtant bien réel.
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4 réponses à “Voyage au cœur de la presse de gauche collabo – Le Nouveau Passé-Présent”
C’est bien d’informer réellement, merci. j’ajouterai que le pacifisme de gauche existait même avant la guerre de 14 ; mais il n’a pas duré, les personnes de gauche se sont révélées françaises (ex Péguy). Le parti communiste soumis à Moscou n’existait pas encore pour soutenir le pacte germano soviétique.
Beaucoup de »gauchistes », tels François Mitterrand, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, étaient »collabos », pendant la seconde guerre mondiale…certains d’entre eux, comme François Mitterrand, ont »retourné leur veste » quand ils ont appris le débarquement allié en Afrique du Nord…ces mêmes gauchistes donnaient des armes aux fellouzes pendant »la Guerre d’Algérie », ils leur confectionnaient des bombes, ils étaient »porteurs de valise »,etc…..ils refusaient de faire leur service militaire, en Algérie, pour ne pas tuer leurs »copains du F.L.N. »(comme disait Guy Bedos)…
Je me demande parfois pourquoi Hitler était si axé sur la défense de la race, vu qu’en 1930, le Grand Remplacement avait à peine commencé en Europe. Il avait peut-être deviné vers quoi on allait. Quoi qu’il en soit, il appartenait clairement au camp anti-remplaciste, comme TV Libertés, et pas comme BFM TV.
Comment se défendre des accusations d’hitlérisme quand on est dans le même camp qu’Hitler ? En général on répond : C’est pas parce qu’Hitler a dit que le ciel est bleu qu’il faut forcément dire le contraire.
Une autre tactique est de faire remarquer que pas mal de politiciens venus de la gauche ont prêché la collaboration avec l’Allemagne. Mais en fait, quand un udébiste veut nous remplacer par des migrants, on ne va jamais réussir à lui faire honte en lui rappelant que Marcel Déat venait de la gauche et qu’il a soutenu une politique de collaboration avec l’Allemagne, tandis que nos ancêtres de droite se battaient furieusement dans la résistance en espérant qu’un jour les Africains se sentiraient chez eux en France.
Personnellement, je ne vois pas en quoi ça nous avance de connaître le parcours politique de Marcel Déat. D’ailleurs, dans cette émission de TV Libertés, le journaliste et son invité sont très prudents. Ils donnent toute une liste de politiciens qui étaient à gauche et qui sont ensuite devenus pro-allemands, mais ils ne disent pas quelle conclusion on est censé en tirer.
Sur la question de la collaboration, le problème fondamental est qu’on précise rarement quel crime est reproché aux collabos. Cette émission de TVLib ne remet pas en cause la nature criminelle de la collaboration, mais se garde bien de préciser l’accusation. Avant, il s’agissait d’accuser les pro-allemands d’avoir trahi la France. Les pro-anglais étaient des super-patriotes. Les pro-allemands étaient des traîtres et des collabos. Mais de nos jours, la question centrale est la complicité avec l’Holocauste. Du coup, les opposants actuels au Grand Remplacement risquent d’être accusés non seulement de racisme, mais de complicité morale avec l’Holocauste, tout comme l’ont été les nationalistes bretons qui ont profité de l’occupation allemande pour obtenir l’autorisation d’émettre en breton sur une station de radio. En 1945, ces derniers ont été accusés d’avoir trahi la France. Et dans les années 2000, vingt ans après leur mort, ils ont été accusés dans Ouest-France de sympathie pour le nazisme génocidaire.
Je passais hier devant le monument aux morts de Pluguffan, couvert d’une centaine de morts de la grande guerre de 14-18. Des plaques avec 8 noms rappelaient la guerre de 1940, et de 6 noms les guerres coloniales.