Le livre de Julia Cagé et de Thomas Piketty « Une histoire du conflit politique » (Seuil) a fait couler beaucoup d’encre et de salive ; ce pavé de 850 pages montre que « la classe sociale est, de très loin, le plus sûr déterminant des choix glissés dans l’urne ». Dans un long entretien accordé à L’Obs (7 septembre 2023), Thomas Piketty répond « Ni la numéro un, ni la numéro deux, trois ou quatre… » lorsque le journaliste Pascal Riché lui fait observer que « l’immigration n’est pas la préoccupation numéro un de ces bourgs et villages ». Réaction de Jérôme Sainte-Marie dix jours plus tard : « Quant à la question de l’immigration, elle s’est imposée à partir des années 1980 par la demande populaire. Cagé et Piketty sont dans le déni sur l’immigration. Ils en font un facteur secondaire du vote pour le RN, ce qui fait réagir tous les spécialistes car toutes les études d’opinion disent le contraire. Reste que l’impact de la mondialisation est socialement différencié, et celui, spécifique, de l’immigration aussi. » (Le Journal du dimanche, 7 septembre 2023)
Qu’en est-il en Bretagne ? Pour répondre à la question, il est utile d’observer les résultats du premier tour de l’élection présidentielle d’avril 2022. Dans les petites villes de l’intérieur, la question de l’immigration ne se pose pas et, pourtant, c’est là que Marine Le Pen obtient de « bons » résultats si on tient compte du fait que la Bretagne n’est pas la Provence : 23,72 % à Châteaulin ; 22,01 % à Carhaix (chez Christian Troadec) ; 20,98 % à Loudéac (chez Marc Le Fur) ; 20,12 % à Pontivy ; 22,69 % à Ploërmel (chez Paul Molac) ; 14,81 % à Redon ; 14,57 % à Vitré ; 21,66 % à Châteaubriant ; 23,46 % à Blain. Alors que dans les trois métropoles, la question de l’immigration est présente avec des « quartiers » soumis à l’insécurité, au trafic de drogue et au multiculturalisme sous toutes ses formes ; ce qui n’a pas l’air de perturber les Bretons qui y habitent et d’influer sur leur vote. C’est ce que montrent les résultats du premier tour de la dernière élection présidentielle : 7,29 % pour Marine Le Pen à Rennes (Nathalie Appéré, PS) et 8,12 % à Nantes (Johanna Rolland, PS) ; les 15,98 % obtenus à Brest (François Cuillandre, PS) sont certainement la conséquence de la forte présence de la Marine nationale – les militaires ne votent pas comme les profs et la bourgeoisie petite ou grande des villes-centres.
A Nantes et à Rennes, on vote à gauche
Conclusion : le vote en Bretagne intérieure en faveur de Marine Le Pen peut s’expliquer aussi par la question sociale et non pas seulement par l’immigration. Nous avons affaire au monde des perdants de la mondialisation : chômage, petits salaires, absence de perspectives humaines, disparition des commerces,… La désespérance sociale fait le vote. Il est évident que les choix politiques à Nantes et à Rennes sont la conséquence d’une sociologie propre aux métropoles. Répartition de la population nantaise ayant un emploi : 4,3 % pour les artisans, commerçants et chefs d’entreprise ; 25,9 % pour les cadres et professions intellectuelles ; 28,5 % pour les professions intermédiaires ; 25,8 % pour les employés ; 15,4 % pour les ouvriers (Sociologie de Nantes, La Découverte, septembre 2014). A Rennes Métropole, on constate la surreprésentation des mêmes catégories sociales : 16,4 % pour les ouvriers ; 26,5 % pour les employés ; 28,3 % pour les professions intermédiaires ; 24 % pour les cadres et professions intellectuelles supérieures ; 4,3 % pour les artisans, commerçants et chefs d’entreprise ; 0,5 % pour les agriculteurs (Sociologie de Rennes, La Découverte, janvier 2020). Ces chiffres sont à comparer avec ceux obtenus à l’échelon national : 2,6 % pour les agriculteurs exploitants ; 6,6 pour les artisans, commerçants et chefs d’entreprise ; 13 % pour les cadres et professions intellectuelles supérieures ; 23 % pour les professions intermédiaires ; 29 % pour les employés ; 25,6 % pour les ouvriers (Source : Insee).
Bernard Morvan
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Une réponse à “La Bretagne qui va bien… la Bretagne qui va mal”
En Bretagne les villes sont des élevages de gauchos , et il y a des punks à chien , des antifas soit nourris aux prestations sociales soit ils sont enfants de parents socialopes ou il est interdit d’interdire.
Samedi dernier j’ai été dans un magasin dans la périphérie de Brest .
Dans la rue sur 10 personnes il y avait 8 racisés, donc ont est bien envahis.
Il y a 40 ans à Brest la présence d’immigrés n’était pas importante .
Quand ils ont construit la prison l’Hermitage le gouvernement socialope à délesté les prisons parisiennes avec des mesures d’éloignements.
L’entreprise ou je travaillais m’a collé dans les pattes ces individus qui étaient obligés de suivre formation d’insertion .
Les municipalités reçoivent des subventions s’ils accueillent des migrants, des immigrés, la preuve Cuillandre cherche des logements dans le parc des logements privés.
Qui est à l’origine du merdier dans les villes Bretonnes les socialopes et l’UDB leurs gentils toutous.