Les Français semblent toujours plus nombreux à souhaiter davantage de fermeté de la part de l’exécutif concernant l’immigration (illégale notamment) et l’insécurité. Ils sont en revanche beaucoup plus nuancés (et naïfs ?) sur la question de la régularisation des clandestins dans les métiers « en tension ».
Et si la rhétorique anti-immigration devenait conformiste ?
« Les sondages, on leur fait dire ce qu’on veut », entendons-nous régulièrement. Toujours est-il que, depuis plusieurs mois, une longue série d’enquêtes d’opinion réalisées dans l’Hexagone confirme une tendance de fond : de plus en plus nombreux sont les Français à être exaspérés par le laxisme sécuritaire et migratoire sévissant dans le pays.
Ces derniers jours, un sondage de l’Ifop réalisé pour le compte du média Livre Noir a révélé, dans ses résultats, un consensus global de la population française sur le sujet de l’immigration. Aussi, comme le note assez justement Livre Noir en commentaire de cette enquête d’opinion, « ce qui était il y a encore quelques années le thème le plus polémique de la société devient de plus en plus consensuel, preuve ultime que le tabou migratoire est une page aujourd’hui tournée ».
À la question de savoir ce que représentait aujourd’hui l’immigration à leurs yeux, la première réponse avancée par les Français interrogés fut « la lutte contre l’immigration clandestine » avec 59 % des votes (sachant qu’une réponse prioritaire et une secondaire étaient proposées). À titre de comparaison, cette proportion de réponses a augmenté de 6 points par rapport à 2018.
Puis, est arrivé en deuxième position « le coût économique de l’immigration » avec 47 % des votes (-5 points), devant « l’intégration des personnes étrangères » avec 40 % (-1 points), « l’accueil des migrants » avec 32 % (-4 points).
Enfin, en ce qui concerne « l’apport économique, culturel et humain de l’immigration à notre pays », pourtant mis en avant à longueur de temps par les médias mainstream, une grande partie des responsables politiques et le « monde artistique » hexagonal, il n’apparaît qu’en dernière position avec 22 % des votes (+ 4 points par rapport à 2018). Malgré cette légère hausse, il est à noter que seulement 9 % des Français ont choisi cette réponse en priorité.
Le laxisme sécuritaire avant l’explication migratoire ?
Un des autres thèmes abordés par le sondage de Livre Noir est également intéressant puisque portant sur les causes des émeutes survenues au mois de juin dernier en France.
Pour expliquer ces scènes de violence ayant ravagé plusieurs villes du pays, les Français interrogés ont évoqué en premier lieu (41 % des votes) « la présence de bandes organisées et du trafic de drogue » et non l’immigration d’origine extra-européenne. Furent ensuite citées« la démission des parents » (39 %) et « les tensions entre les jeunes et la police » (37 %).
Quant à « la présence d’un nombre important d’immigrés dans ces villes ou ces quartiers », elle n’arrive donc qu’en 4e place (22 % des votes), devant « les discriminations vécues par les habitants de ces quartiers » (16 %) et « les défaillances du système éducatif » (16 %).
Signe potentiel d’une lucidité croissante chez les Français, les excuses socio-économiques aux diverses prédations et dégradations des racailles n’ont plus le vent en poupe. En effet, si « le chômage des jeunes » était vu comme la seconde cause des émeutes de 2005 (33 %), il perd 24 points pour s’installer à 9 %. La question de l’urbanisme, elle, perd 2 points et est vue comme la dernière cause (5 %), une partie des Hexagonaux questionnés ayant peut-être pris conscience de la gabegie de la politique de la ville et de ses milliards d’euros déversés inutilement.
De même, « le manque de mixité sociale » (9 %) et « le manque de moyens alloués aux associations et la présence insuffisante de travailleurs sociaux » (6 %) figurent parmi les explications les moins évoquées.
Immigration et arnaque des métiers « en tension »
Autre enseignement à retenir de cette enquête d’opinion, une grande majorité des Français se dit favorable à « l’expulsion des délinquants étrangers à l’issue de leur peine de prison » et à « la suppression ou du moins la limitation de la délivrance de visas aux pays qui ne récupèrent pas leurs citoyens entrés illégalement en France et ayant l’obligation de quitter le territoire (OQTF) ».
Des propositions qui récoltent respectivement 86 et 80 % des opinions, mais pour lesquelles on observe un décrochage des électeurs de La France insoumise. Toutefois, ces derniers sont tout de même 63 % à se dire favorables à l’expulsion des étrangers à l’issue de leur peine de prison.
Au niveau européen, les Français semblent souhaiter là aussi davantage de fermeté puisque la proposition de mettre fin à « la libre circulation dans l’espace Schengen des immigrés qui se sont vu refuser une demande de visa dans un des pays membre » a recueilli 74 % des votes.
Enfin, signe (alarmant) que l’argument de l’immigration de travail parvient encore à faire illusion auprès de l’opinion publique, 68 % des sondés se sont dits favorables à la régularisation des clandestins travaillant dans des métiers « en tension ». Une proportion dépassant même les 80 % chez les électeurs de gauche et du centre. À l’inverse, 60 % des sympathisants du RN sont opposés à cette perspective. Rappelons que dans un autre sondage datant du 14 septembre, 55 % des Français se disaient opposés à la régularisation des clandestins employés dans les métiers « en tension ».
⚡️86% des Français se disent favorables à l’expulsion des étrangers à l’issue de leur peine de prison. Dans les détails, ce chiffre atteint même les 63% chez électeurs de La France Insoumise.
👉 Sondage IFOP pour Livre Noir pour la sortie de notre magazine sur l’immigration pic.twitter.com/QjXc8RhiBc
— Livre Noir (@Livrenoirmedia) September 27, 2023
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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Une réponse à “Immigration. Le discours pro-migrants, bientôt intenable en France ? [Vidéo]”
Lors de l’émission TPMP, de Cyril Hanouna, du 28 septembre 2023,Delphine Wespiser se disait révoltée de constater que des associations, s’occupant de »migrants », à Calais, leur avaient donné 500 smartphones au lieu de les donner à des travailleurs »français », qui ne pouvaient pas se les payer!…Je partage son indignation et je ne VEUX PAS que les sous de mes impôts soient donner à ces »associations » au lieu d’en faire profiter des »vrais » Français… car la précarité est de plus en plus grande en France!…