La Tunisie vient d’expulser un demi-millier de clandestins subsahariens de la ville de Sfax, où les tensions entre habitants et migrants sont exacerbées. Cette opération constitue une réponse à la pression migratoire vers l’île italienne de Lampedusa, mais pas seulement…
En Tunisie, les autorités évacuent 500 Subsahariens
La situation semble confuse en Tunisie, pays d’où sont parties les nombreuses embarcations de clandestins s’étant rués sur l’île italienne de Lampedusa au cours de la semaine dernière.
Dans la ville portuaire de Sfax, les forces de sécurité tunisiennes auraient ainsi évacué environ 500 migrants originaires d’Afrique subsaharienne dimanche 17 septembre. Ce demi-millier de clandestins se trouvait alors sur la place de Bab Al-Jebli, dans le centre-ville. Quant à la destination de ces migrants illégaux, plusieurs médias ont remporté les propos du porte-parole de l’ONG FTDES (Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux), qui a indiqué qu’ils avaient été « dispersés par petits groupes vers des zones rurales et d’autres villes ».
Par ailleurs, les autorités tunisiennes ont annoncé l’arrestation de près de 200 migrants subsahariens en indiquant que ces derniers « s’apprêtaient à effectuer une traversée illégale » de la Méditerranée à destination des côtes européennes.
Au début du mois de juillet dernier, les autorités tunisiennes avaient déjà procédé à l’expulsion de centaines de clandestins subsahariens stationnés à Sfax en les transférant vers une zone désertique frontalière avec la Libye.
#Tunisie déploiement d’un dispositif de sécurité à la ville de #Sfax, accusé cette semaine d’être le point de départ d’une grande vague de migration clandestine vers l’Italie. Des équipes mixtes de la garde nationale et de police ont eu pour tâche d’« effectuer des missions de… pic.twitter.com/X3JwmwexqF
— Tunis Tribune (@tunistribune) September 16, 2023
Sfax, théâtre d’affrontements entre Tunisiens et Subsahariens
De son côté, l’agence de presse nationale tunisienne a déclaré que les autorités avaient pris la décision d’évacuer la ville à la demande des habitants de Sfax, mais n’a pas précisé le sort des migrants évacués, comme l’a indiqué le site d’information The New Arab.
Aussi, ces expulsions de clandestins survenus dans la deuxième ville de Tunisie ne sont pas la simple conséquence de l’afflux récent de migrants à Lampedusa. Au début du mois de juillet dernier, nous avions en effet rapporté un très fort regain de tension survenu quelques jours auparavant entre les habitants de la ville et des clandestins subsahariens.
À Sfax, plusieurs rassemblements contre l’arrivée de ces migrants en provenance d’Afrique Noire avaient déjà eu lieu le week-end des 24 et 25 juin 2023. Outre des locaux, ces manifestations comprenaient également certains représentants de l’opposition politique au gouvernement tunisien, avec pour objectif de forcer le pouvoir en place à prendre des mesures face à une situation devenue intenable pour les habitants tandis que la ville abriterait environ 17 000 migrants subsahariens.
Conséquence de ces tensions, un homme de nationalité tunisienne âgé d’une quarantaine d’années avait été tué d’un coup de couteau lors de nouvelles tensions entre locaux et clandestins subsahariens dans le quartier de Sakiet Eddaïer, le 3 juillet au soir. Puis des centaines de migrants furent expulsés de leur logement, certains d’entre mettant le cap sur Tunis.
Kais Saied et le « Grand Remplacement » subsaharien en Tunisie
Rappelons en dernier lieu les propos tenu au mois de février 2023 par le président tunisien Kais Saied concernant l’immigration subsaharienne dans son pays et les nuisances provoquées par celle-ci.
À l’époque, il s’était livré à un plaidoyer ferme pour mettre fin aux arrivées de « hordes de migrants clandestins » en provenance d’Afrique Noire dans son pays lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale le 21 février dans l’optique de prendre des « mesures urgentes » contre l’immigration illégale.
Dirigeant cette réunion, Kais Saied avait affirmé que la présence de ces clandestins sur le sol tunisien était source de « violence, de crimes et d’actes inacceptables ». Il était même allé plus loin en indiquant que cette immigration clandestine relevait d’une « entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie». Selon lui, cette opération aurait pour objectif de faire de la Tunisie un pays « africain seulement » afin d’estomper son caractère « arabo-musulman ».
Suite à ces propos, une partie de l’opposition politique tunisienne s’était indignée d’une « rhétorique conspirationniste inspirée de la théorie du Grand Remplacement prônée par les extrêmes droites européennes », comme le rapportait alors le média Le Courrier de l’Atlas. Ce dernier livrait au passage un éclairage sur l’origine de ces Africains subsahariens en situation illégale en Tunisie, lesquels étaient pour un tiers « originaire de Côte d’Ivoire, le reste du Mali, de la RDC, de la Guinée et des autres pays africains hors Maghreb ».
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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4 réponses à “Tunisie. À Sfax, les autorités évacuent 500 clandestins subsahariens [Vidéo]”
petite question : ou ces migrants se procurent toutes ces embarcations depuis le début de cette invasion il y a des années ?
Je suis née en 1934,à Alger, je me souviens que les Tunisiens, dont faisait partie Gisèle Halimi, voulaient que »leur » pays soit »indépendant » et ils crachaient sur »la France »…ils ont »aidé » les Algériens à être, à leur tour, »indépendants »…..puis beaucoup de Tunisiens sont venus »clandestinement », chez nous, pour profiter de nos nombreuses »aides » parce qu’ils étaient »au chômage » chez eux(disaient-ils)…des Tunisiens vendaient de la drogue aux Français »afin de pouvoir subvenir »à leurs besoins »(disaient-ils encore)etc…Maintenant ces Tunisiens ne veulent pas que des »migrants » les envahissent!. Est-ce que les musulmans sont, eux aussi, des »racistes » pour ceux qui ne sont pas de »leur » pays?…
Les tunisiens ( arabes d’ Afrique du Nord ) ne veulent pas des noirs sub sahariens chez eux, ne se gênent pas pour les refouler vers des zones désertiques inhospitalières. Pour autant, les traitent-on de racistes, de fascistes, comme le font les gauchistes de chez nous envers ceux qui veulent défendre notre territoire ? On peut accuser facilement les méchants colonialistes blancs contre les africains mais quand des africains ( du nord ) ne veulent pas de leurs frères africains sub sahariens ça coince un peu pour soulever l’indignation de gauche à géométrie variable !
C’est hallucinant !
Les pays arabes, y compris les très riches, ne veulent pas de migrants et les chassent. Mais ils ne se gênent pas de nous traiter de racistes. Quant à la gauche à l’indignation sélective elle met des « oeillères électoralistes » pour ne pas voir la réalité, entonne le chant humaniste et nous joue du violon de la fraternité.
Pourtant le Coran OBLIGE les pays arabes à recevoir les migrants car Allah dit : « Donne au proche parent ce qui lui est dû et accueille le voyageur en détresse » (Sourate 27 Verset 6).
Hé ! LFI, Mélanchon, les Pastèques, quand est-ce que vous demandez aux pays arabes de remplir leurs obligations humanitaires et religieuses afin de respecter la parole d’Allah.
Quelles bandes d’hypocrites !