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Un tableau dédié aux morts de la Grande Guerre, retrouvé à St-Jacut-les-Pins (56) et aujourd’hui restauré

Une découverte inédite dans le Morbihan : un tableau unique en France dédié aux morts de la grande guerre 14-18 retrouvé dans une chapelle en 2014 ! 9 années plus tard, le tableau est entièrement restauré, son inauguration aura lieu dimanche 17 septembre.

En 2014, la commune de St Jacut-les-Pins décide de rénover la chapelle Saint Laurent située au cœur du cimetière et fait une découverte incroyable : au mur un tableau passablement dégradé s’offre aux regard des élus. Pas de datation de l’œuvre.

Une œuvre singulière

Le tableau (113cm x 134 cm) comporte 61 noms de soldats jacutais morts pour la France dont 49 d’entre eux figurent en portraits. Ceux-ci sont des photographies maintenues par des coins dorés qui entourent une iconographie religieuse, peinte à l’aquarelle sur des papiers vélins par R. Gouthierre. Ce support de papiers est lui-même monté sur un tissu jaune, tendu sur un panneau de bois et monté dans un cadre de bois.

L’histoire

Mme Alexandra LEBEL-TUAL* adjointe à la Mairie de St Jacut-les-Pins à l’origine de la rénovationon, raconte : « Sur l’initiative de ce tableau peu d’informations, si ce n’est ce qui a pu être transmis oralement. A cela s’ajoute les inscriptions du tableau (1914-1915). Il est probable que le tableau ait été réalisé à l’initiative du prêtre ou des paroissiens face à la mort de leurs enfants, et à l’impossibilité pour eux de les enterrer dans leur terre natale ». « L’histoire raconte également que l’apparition des photos sur le tableau était payante, ce qui expliquerait l’absence de certains d’entre eux. A cette hypothèse, il faut mettre des réserves, car à ce jour, aucune recherche dans les archives paroissiales ne l’a confirmé. A cette époque les photos n’étaient pas systématiques, elles étaient prises lors du service militaire ou des mariages. Toutes les familles n’en avaient pas, à cela s’ajoute la possibilité de portraits égarés par les familles, ou encore les soldats qui n’avaient plus de parents vivants pour fournir une photo. Bref, beaucoup de conjectures mais à ce stade peu de certitude quant à toutes ces hypothèses ».

Une restauration à plusieurs mains et aux multiples financeurs

En 2021, le Diocèse propriétaire du tableau, représenté par Mme de Château Thierry, présidente de la commission diocésaine d’art sacré à Vannes, donne son accord pour commencer les travaux de restauration dont voici les étapes :

  • Restauration complète du tableau par Mme Gwenola Furic (conservation et restauration du patrimoine photographique) financée par le Diocèse
  • Prise de vue du tableau puis prises de vue des portraits réalisés par Mme Caroline Ablain, photographe qui travaille régulièrement avec des musées dont le Musée de Bretagne, financé par la commune
  • Retouche avec Marie Cospérec de Retouche@tout financée par la commune
  • Impression de la prise de vue du Tableau, par RIM Impression à Malansac, financée par la commune
  • Réalisation d’un cadre par Jean Yves le Bot, menuisier ébéniste, spécialisé dans la restauration, financée par la commune

Le coût total de la rénovation s’élève à 1 824 € et la création de la copie à 3 939 €. Ces derniers travaux, financés par la commune, ont obtenu des subventions de l’ONaCVG pour 500€ et du Conseil Départemental du Morbihan pour 1 137 €. Afin d’assurer la sauvegarde de ce patrimoine, le tableau est installé dans une salle de la mairie, à l’abri des variations thermo hygrométriques et de la lumière directe.

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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Une réponse à “Un tableau dédié aux morts de la Grande Guerre, retrouvé à St-Jacut-les-Pins (56) et aujourd’hui restauré”

  1. Occidentale dit :

    Ce tableau honorant ces jeunes hommes morts pour la France pendant la première guerre mondiale me appelle, avec beaucoup d’émotion, ces femmes pas mal nombreuses qui avaient dépassé la soixantaine dans les années 60, et appelées à cette époque « vielles filles » .
    Elles devaient en fait, dans la douleur de l’avoir perdu, chacune être restée fidèle à leur amoureux.
    Mon professeur de piano, Mademoiselle P., en faisait partie.

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