L’Italie est encore sous le choc après la terrible violence sexuelle qui a eu lieu en juillet dernier à Palerme, quand sept jeunes hommes violaient une fille de 19 ans altérée par l’alcool, dans la liesse et l’absence totale d’empathie pour la victime qui demandait une ambulance pour mettre un terme à ses souffrances.
Après des semaines à commenter la brutalité et l’absence de remords des violeurs, après des jours de réquisitoire contre le mâle blanc hétérosexuel, certains ont osé professer que les filles et les femmes doivent aussi être prudentes, éviter les comportements à risque. En un mot, veiller à leur propre sécurité.
Une chose somme toute assez banale – et cohérente si l’on veut, rationnellement, chercher des solutions pour se prémunir d’un mal – qui ne vise aucunement à accuser la victime mais à éviter que d’autres ne se mettent dans des situations dangereuses.
« Un homme dit à sa fille : « Ne monte pas en voiture avec un inconnu. Parce que s’il est très vrai que tu n’as pas à être violée, que c’est une chose abominable, si tu ne montes pas en voiture avec un inconnu, tu n’encours peut-être pas ce danger ». [… ] Nous devrions peut-être être un peu plus protecteurs, dans le vocabulaire et dans le langage. Bien sûr, si tu vas danser, tu as le droit de te soûler. Bien sûr, c’est clair ! Il n’y a aucun malentendu sur cela. Mais si tu évites de t’enivrer jusqu’à en perdre connaissance, tu éviteras peut-être aussi de te retrouver dans certaines situations, sinon tu risques que le loup le trouve ».
Pour avoir tenu ces propos lors d’une émission télévisée, le journaliste Andrea Giambruno est dans la tourmente médiatique : il est accusé d’avoir justifié le viol. Rien de moins. Sans s’attarder sur le fait qu’il se trouve aussi être le compagnon du premier ministre Giorgia Meloni, et qu’il peut donc aussi s’agir d’une vindicte politique de la part d’une gauche qui s’en prend volontiers aux familles des opposants politiques, il faut bien constater encore une fois les dommages collatéraux à imputer à un certain féminisme 2.0. (1)
Celui qui fait croire aux filles qu’elles ont le plein pouvoir sur tout, que personne ne les touchera ou ne les offensera parce qu’elles en ont décidé ainsi, qu’elles peuvent bien avoir le comportement qu’elles veulent, rien ne pourra leur arriver. Celui qui, de la maxime « Protège ta fille, éduque ton fils » barre le premier bout de phrase sur les pancartes et sur les murs, comme si de ce vœux pieux « éduque seulement les garçons », le monde deviendra un havre de paix exempt de vices, de crimes, de perversions.
Ces convictions que l’on nous assène sont aussi insensées que déconnectées de la réalité. Une réalité où le mal existe. Une société dont la violence n’est pas absente, et qui est habitée aussi pas des êtres fondamentalement mauvais.
La liberté de parole fait effet de vieux souvenir. Le politiquement correct englobe désormais tout, il est devenu irrationnel et hystérique. C’est la dictature des vierges effarouchées : au moindre désaccord, on s’indigne, on s’offusque. On est meurtri dans sa chair au plus petit écart : en déplaçant le débat sur le terrain des émotions, on n’ a plus besoin d’argumenter.
Pourtant, loin des angélismes des bien-pensants qui perçoivent le monde comme ils voudraient qu’il soit et non comme ce dernier est, une observation réaliste de l’environnement dans lequel évoluent les nouvelles générations et un retour à une certaine autorité semblent plus que jamais nécessaires.
Audrey D’Aguanno
(1) Sans oublier les animalistes, montés aux créneaux car Andrea Giambruno a osé comparer les violeurs à des loups. C’est le règne de la bêtise : on est outrés des plus banales et traditionnelles métaphores.
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6 réponses à “Inviter les femmes à la prudence, c’est cautionner un viol. Le compagnon de Giorgia Meloni dans la tourmente”
Au lieu de dicter aux jeunes femmes des conseils aberrants et naïfs de soi-disant protection contre des voyous prêts à tout et dénués de la moindre empathie, inscrivez les à des cours de karaté, à des clubs de tirs et qu’elles portent sur elles des armes de défense efficaces ( légales ou non ) !
Tout à fait d’accord, arretons de nous prendre pour les moutons que l’on mène à l’abattoir, réagissons, défendons nous et c’est valable pour nos filles mais aussi pour nos garçons.
1er conseil : fermons la gueule de la gauche . Tout le mal vient de là.
Ce journaliste devrait répondre qu’il y a des maisons spécialisées où les gens atteints de crétinisme…
Ou bien que même les chiens, animaux domestiques, comprennent le bien et le mal (mon chien sait très bien quand il a fait une bêtise et que je le réprimande). Pourquoi ces imbéciles ne comprennent-ils pas que le mal existe (en fait c’est le malin qui existe) ?
Encourager les jeunes filles à se prendre pour Xéna la Guerrière les amènera sûrement à l’hôpital, à la morgue ou au bordel le plus proche tenu par les êtres les plus moches. Il n’y a que la foi qui sauve a dit Jésus avec le résultat que l’on sait, Amen.
Si tu laisses les clefs sur ta voiture ou sur ta maison, tu risques de te faire dévaliser. Cette phrase justifie le vol??
Il est temps de taper sur la gueule des gauchiasses qui jouent les victimes.