L’Ifremer lance une nouvelle plateforme de sciences participatives, « Espions des océans », qui invite les citoyens à participer aux recherches sur les écosystèmes marins. Petits et grands peuvent ainsi analyser des photographies des fonds marins, depuis la rade de Brest jusqu’aux sources hydrothermales des grands fonds, et aider les scientifiques à identifier les espèces qui y vivent.
Pour mieux comprendre les fonds marins, les scientifiques utilisent des observatoires et des engins sous-marins qui enregistrent, parfois en continu, des images de la faune et des habitats benthiques. Une grande quantité de photos et vidéos doit ensuite être analysée pour identifier les espèces qui y apparaissent. Pour accélérer cette tâche, les chercheurs de l’Ifremer lancent cet été la plateforme de sciences participatives « Espions des océans ». Les utilisateurs de tous âges découvrent ainsi des images collectées dans quatre écosystèmes, dans l’Atlantique et le Pacifique, de 6 à 2 200 mètres de profondeur : comme le feraient les scientifiques, ils inspectent les images afin de décrire la faune présente, et contribuent aux recherches de l’Ifremer.
« En 2016, nous avons lancé une première application, « Espions des grands fonds », sur les sources hydrothermales des grands fonds marins. Cela a été un premier succès : plus de 1 500 utilisateurs ont participé à cette initiative et annoté plus de 50 000 images. Sans leur aide, analyser ce volume d’images prendrait près de 78 jours de travail ininterrompu pour les scientifiques, raconte Catherine Borremans, ingénieure biologiste imagerie et coordinatrice d’Espions des océans. Avec « Espions des océans », nous voulons étendre ce projet à d’autres environnements, pour faire avancer la recherche sur les fonds marins mais aussi pour sensibiliser le public à des écosystèmes peu connus. »
Les scientifiques et les utilisateurs de la plateforme construisent alors ensemble des collections d’images commentées, qui servent à entrainer des algorithmes d’intelligence artificielle. Un premier outil pour automatiser l’identification des espèces a déjà été construit ; il est actuellement en cours de perfectionnement. Une évolution future de la plateforme proposera aux citoyens de vérifier les annotations proposées par l’algorithme. »
DES ÉCOSYSTÈMES RENDUS ACCESSIBLES À TOUS
Depuis 2017, les équipes de l’Ifremer ont également mis en place des actions de médiation pour sensibiliser le jeune public à la nécessité d’étudier et protéger ces écosystèmes cachés. Des livrets scolaires, adaptés aux classes du cycle 1 au cycle 3, et des présentations de l’application Espions des Grands Fonds ont été proposés aux enseignants de collège et de lycée pour initier les enfants à l’exploration et la connaissance des grands fonds. Des élèves, du CP au lycée, ont déjà expérimenté ce projet et échangé avec les scientifiques du laboratoire « Environnement profond » de l’Ifremer.
Pour accompagner le lancement de « Espions des océans » et aider les enseignants à s’approprier les programmes de sciences participatives de cette nouvelle plateforme, un nouveau module de formation leur sera proposé cette année. L’ajout de deux autres environnements; les coraux d’eau froide et la rade de Brest; leur permet aussi d’aborder de nouveaux enjeux scientifiques et sociétaux adaptés à leur projet d’enseignement.
Crédit photos : Ifremer (DR)
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2 réponses à “Espions des océans : une application pour explorer les fonds marins et accélérer les recherches”
Je trouve ca tres interessant d impliquer les gens ds ce projet peut etre permettrait il de faire prendre conscience a beaucoup de personnes de l etat de la faune et la flore a l heure actuelle.et d expliquer tt ca a ses enfants !…
lu en diagonale et bien chers étudiants profitez de votre territoire pour apprendre la NATURE qui est la plus puissante*
amities