A coup sûr, le président de la République et le gouvernement ont été bien contents que les policiers et les gendarmes ne faiblissent pas lors des épisodes des Bonnets rouges, des Gilets jaunes et des émeutes urbaines.
Aujourd’hui, pour tenir, l’exécutif a besoin dans une main de la Constitution et dans l’autre des forces de l’ordre. Sinon, il risque gros. Et, en prévision des prochaines émeutes urbaines, son intérêt est de les caresser dans le sens du poil – il ne faudrait pas que ces derniers fissent preuve de « mauvaise volonté » à cette occasion. En clair, entre les immigrés et les policiers, il faut choisir. Ce que Macron et les autres se refusent à faire, laissant les magistrats se retrancher derrière « l’état de droit » et s’ériger en véritable pouvoir. « Non, on ne fait pas un métier comme les autres, lance Frédérique Gallet, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance en Ille-et-Vilaine. Vous en connaissez beaucoup qui se lèvent le matin et qui risquent de se prendre des projectiles ou une balle ? Qui étaient dans la rue fin juin pour lutter contre les émeutes urbaines et rétablir l’ordre ? On a aussi oublié les 80 policiers et gendarmes blessés par balles lors de ces nuits de violence. Alors non, on ne fait pas un métier comme les autres et on ne peut pas être jugé sans tenir compte du contexte dans lequel nous évoluons. » Il s’interroge aussi « sur toutes les victimes qui sont toujours là par hasard et qui n’ont jamais rien fait. » (Ouest-France, Rennes, jeudi 27 juillet 2023).
Gallet aurait pu ajouter que, pendant que les policiers font le sale boulot dans la rue, les magistrats sont dans leur lit ou dans leur bureau ; ils ne craignent pas les « bavures » et les « emmerdements ».
B.M.
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2 réponses à “Police. Pour gouverner, il y a des gens « indispensables »…”
Art. 12. La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.
a-t-on encore le droit d’en rire?
80 policiers « blessés par balle » pendant les émeutes ? La presse servile n’a jamais publié ce bilan plutôt inquiétant, et beaucoup plus « inadmissible » que celui du camp adverse, qui n’a, à ma connaissance, aucun « droit » d’usage des armes contre les policiers et les autres citoyens. La justice semble pourtant tolérer le comportement mortifère de ces « anges ».