Le gouvernement envisagerait d’augmenter le reste à charge des patients qui achètent des médicaments ainsi que la participation forfaitaire pour les consultations médicales, dans le but d’économiser potentiellement 1,5 milliard d’euros pour la Sécurité sociale. Mais cette mesure suscite des réactions mitigées et pourrait impacter la classe moyenne en premier lieu.
Des médicaments moins remboursés ?
Se soigner en France, une nécessité qui, en plus de représenter un véritable défi logistique dans certaines régions, pourrait bientôt engendrer des dépenses financières encore plus conséquentes.
Le journal Les Échos a en effet indiqué le 7 août dernier qu’il sera « très compliqué » pour le gouvernement de boucler son budget de la Sécurité sociale, avec des dépenses d’assurance-maladie « toujours dynamiques ». En conséquence, l’exécutif réfléchirait ainsi à augmenter le prix de la franchise médicale, celle-ci représentant la part payée par chaque patient lors de l’achat de médicaments. Mais cette franchise concerne également les actes paramédicaux réalisés, entre autres, par un infirmier, un kiné ou un orthophoniste.
Actuellement fixé à 50 centimes d’euros pour chaque boîte de médicaments achetée, cette franchise pourrait voir son montant doublé et atteindre alors 1 euro par unité. Quant aux visites chez le médecin, l’actuelle « participation forfaitaire » de 1 euro s’appliquant actuellement pour chaque consultation mais aussi pour les radios et les analyses pourrait elle aussi être augmentée.
À la clé pour la Sécurité sociale, une économie potentielle d’1,5 milliards d’euros envisagée par le ministère de l’Économie et des Finances. Comme le précise Les Échos, le doublement des franchises contribuerait à hauteur de 900 millions d’euros dans cette économie tandis que celui de la participation forfaitaire rapporterait 600 millions d’euros.
La classe moyenne la plus impactée
Cette perspective suscite des réactions mitigées. Auprès de la chaîne CNews, Nathalie Valdejo, une pharmacienne exerçant à Paris, confie que cette augmentation pourrait poser un problème aux patients souffrant de pathologies chroniques. « Il y a certains patients qui peuvent avoir jusqu’à 50 boîtes par mois. Donc 50 boites par mois, on les prélève déjà de 25 euros. Vous imaginez, si on augmente le montant, ça peut rapidement devenir une certaine somme », estime-t-elle.
Dans ce genre de cas, l’augmentation des plafonds n’est donc pas sans risque pour les patients. L’exécutif pourrait trancher à la rentrée en faveur d’un maintien à 50 euros par an.
Si l’objectif de Bercy de réaliser des économies consisterait notamment à « responsabiliser » les patients en visant à éviter le gaspillage de médicaments via cette augmentation du coût de la franchise médicale, Catherine Simonin, membre du bureau national de France Assos Santé, a pour sa part critiqué l’initiative auprès de RMC le 9 août en estimant que « les Français de la classe moyenne » seront les premiers impactés par la hausse des prix des médicaments.
Selon elle en effet, « ceux qui sont à la CMU, à l’aide sociale, ne paieront pas » les pots cassés, à l’inverse des « Français moyens, ceux qui sont au-dessus des seuils » qui, eux, « seront impactés ».
Le rôle « prépondérant » des pharmaciens et des médecins
Catherine Simonin, également ancienne vice-présidente nationale de la Ligue contre le cancer, rappelle que, si «l’objectif de cette franchise » est de « moins consommer de médicaments », « on voit bien que cet objectif n’est pas atteint, la consommation de médicaments en France augmente », souligne-t-elle.
Cette dernière estime que ce sont notamment les médecins et les pharmaciens qui ont un rôle prépondérant dans la solution à apporter à la surprescription de médicaments et à la baisse de la consommation de ceux-ci : « Dans un rapport de l’assurance maladie, il est inscrit que la surprescription de médicaments est une sorte de mésusage la plus fréquente. Ça veut dire que la durée de prescription, comme pour les benzodiazépines, qui sont sédatives ou hypnotiques pour les personnes âgées prescrit de mois en mois par les médecins généralistes sans se poser la question de la durée du traitement ».
Enfin, la membre du bureau national de France Assos Santé a tenu à rappeler que « les patients ne prennent pas le médicament pour le plaisir. Le patient a confiance en son médecin et suit l’ordonnance. Le pharmacien doit demander à l’usager s’il lui reste des boîtes et ne doit pas renouveler l’ordonnance avec la prescription maximale ».
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC/François Goglins) (photo d’illustration)
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8 réponses à “Santé. Des médicaments bientôt moins remboursés, aux frais de la classe moyenne ?”
ca continue moins de remboursement avant 1970 pas besoin de mutuelle plus nous chanjons de gouvernement plus les petit contribuable sont mis a l’indec par contre toutes les personnes qui non jamais cotisés en notre beau pays la France sont pris en charge gratuitement elle coutent plusieur millards
Et un « progrès social » de plus au palmarès de Jupiter ….. Il faut quand même savoir que si les finances de la sécurité sociale sont en difficultés c’est de la responsabilité exclusive des génies politiques de tous bords. Tout ce qui est allègement de charges pour les entreprises soit disant pour les rendre plus compétitives c’est de l’argent en moins pour la SS, la famille et les retraites …. Et après ces mêmes génies politiques vous font le coup du « déficit » qu’ils ont eux mêmes provoqué en accusabnt les patients d’en être les seuls responsables. Je suis médecin et je sais ce dont je parle.
Supprimer l’AME dont bénéficient tous ceux , migrants, illégalement entrés chez nous, ferait économiser des milliards! Mais bien sûr…ce serait inhumain ?!
Quant au gaspillage , demander à l,’industrie d’adapter le nombre de comprimés à la posologie du médicament concerné !
Pas un mot sur la fraude sociale gigantesque à laquelle l’exécutif ne veut pas s’attaquer
Fraude massive soulignée par Nathalie Gouley senatrice (voir son rapport au Sénat) et Charles Prats magistrat (ce dernier sanctionné par la Chancellerie pour la diffusion de ses 2 livres Cartels 1 et cartels 2)
Le gouvernement croît acheter la paix sociale en acceptant le détournement de dizaines de milliards d’euros aux frais des cotisants français qui travaillent
Voilà où mène la gestion calamiteuse de ces 40 dernière années, mais rassurez vous français mondialistes, les envahisseurs seront toujours pris en charge intégralement, seuls les bons français moyens sont concernés !
Il faut d’une manière où d’une autre financer la fraude sociale , la prise en charge de tous ces » touristes » du maghreb et d’afrique noir qui avec un orteil sur le continent , ont droit à tout et toujours les mêmes qui se font plumer .
explosion des produits comestibles et d’énergies, diminution des remboursements médicaux, bravo les gouvernants. quand on élit des amateurs déconstructivistes…
Un exemple vous devez consulter un chirurgien et par ce qu’il y a un désert médical le seul est en secteur 2 donc vous payer avec vos cotisations et en plus vous payer le dépassement d’honoraire même si vous êtes en accident du travail.
Une personne qui a l’AME ne paie rien et oh surprise cette personne a une voiture toute neuve comment fait – il ?
Il est temps de faire le ménage !