Au Royaume-Uni, le gouvernement intensifie la lutte contre l’immigration illégale en augmentant fortement le montant des amendes aux employeurs embauchant des migrants clandestins ainsi qu’aux propriétaires leur louant des logements.
Des amendes plus que triplées pour les complices de l’immigration
Débordé par l’afflux de clandestins, le gouvernement britannique ne reste toutefois pas les bras croisés malgré les différents obstacles auxquels il est confronté, à commencer par ceux dressés par la justice ayant notamment bloqué la mise en œuvre du projet de relocalisation des migrants illégaux vers le Rwanda.
Le 7 août, le ministère britannique de l’Intérieur a officiellement indiqué que les patrons qui embauchent des immigrés clandestins seront désormais susceptibles de se voir infliger des amendes pouvant atteindre 60 000 livres sterling (soit près de 70 000 euros) par employé. Ces nouvelles sanctions entreront en vigueur au début de l’année 2024.
Plus précisément, le montant de cette amende, qui avait été augmenté pour la dernière fois en 2014, passera de 15 000 £ à 45 000 £ par travailleur illégal pour une première infraction, et de 20 000 £ à 60 000 £ en cas de récidive.
Quant aux propriétaires britanniques louant une chambre à un immigré clandestin, ils s’exposent quant à eux à des amendes maximales de 5 000 livres sterling (soit environ 5 800 euros) suite à l’entrée en vigueur de nouvelles mesures. Ainsi, ces propriétaires n’ayant pas pris le soin de vérifier si un locataire étranger a le « droit de louer » dans le pays verront leurs amendes multipliées par plus de 60 avec des sanctions pouvant atteindre 10 000 £ par locataire en cas de récidive contre 500 £ jusqu’à présent.
Affaiblissement des « employeurs honnêtes » au Royaume-Uni
Dans le cadre de ces annonces, le ministre Britannique de l’immigration, Robert Jenrick, a déclaré qu’il était « essentiel de rendre plus difficile la possibilité, pour les migrants illégaux, de travailler et d’opérer au Royaume-Uni afin de décourager les traversées dangereuses et inutiles par petits bateaux ». Quant aux « propriétaires et employeurs peu scrupuleux qui autorisent le travail et la location illégaux », le ministre estime qu’ils « permettent au modèle économique des passeurs de clandestins de perdurer ».
Robert Jenrick considère donc qu’il n’y a « aucune excuse pour ne pas effectuer les contrôles appropriés et les contrevenants s’exposeront désormais à des sanctions nettement plus sévères ».
De plus, selon le gouvernement britannique, ces pratiques « affaiblissent les employeurs honnêtes, exposent les personnes vulnérables au risque d’exploitation, privent d’emploi des demandeurs d’emploi légitimes et escroquent le trésor public, puisque les entreprises et les travailleurs ne paient pas d’impôts ».
Dissuader les candidats à l’immigration au Royaume-Uni
Au cours des dernières années, les contrôles menés au Royaume-Uni, bien qu’insuffisants, ont donné lieu à près de 5000 sanctions civiles prononcées à l’encontre d’employeurs depuis le début de l’année 2018, pour une valeur totale de 88,4 millions de livres sterling (soit plus de 100 millions d’euros).
Parallèlement, les propriétaires peu scrupuleux ayant loué des logements à des clandestins ont été frappés par plus de 320 sanctions civiles d’une valeur totale de 215 500 £ (soit près de 250 000 euros) au cours de la même période.
En renforçant dorénavant les sanctions, Londres espère ainsi dissuader davantage les candidats à l’immigration illégale vers le Royaume-Uni mais aussi dissuader les employeurs et les propriétaires britanniques peu scrupuleux qui seraient tentés de s’engager dans ces pratiques illégales.
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5 réponses à “Royaume-Uni. Des amendes triplées pour les complices de l’immigration illégale”
Les amendes ne suffisent pas. Beaucoup de ceux qui aident (ou exploitent…) les migrants prétendent agir par « solidarité ». Qu’on leur applique donc un régime juridique de solidarité, c’est-à-dire que la dette d’un débiteur est aussi celle de tous ceux qui ont participé à sa cause. Que celui qui a aidé un migrant à franchir illégalement la frontière, qui l’a logé, employé, etc. soit tenu de l’ensemble des dettes du migrant envers la collectivité, frais d’expulsion compris. Les montants peuvent être vite supérieurs à celui des amendes. Ce qui peut se dire autrement : les amendes perçues sont loin de compenser les coûts infligés à la collectivité par les clandestins.
Etre condamné à 5.000 livres d’amende pour avoir loué une chambre pourrie à un migrant, l’opinion publique peut trouver que c’est beaucoup et purement répressif. Etre condamné à payer solidairement 100.000 euros pour couvrir les frais de police, de services sociaux, de transport, d’hébergement (social ou carcéral), etc. occasionnés par le même migrant serait bien plus compréhensible, légitime et… dissuasif.
Trop facile aux bonnes âmes du « refugees welcome » de se donner bonne conscience humanitaire aux frais de la société…Appliquons la règle du « conseilleur payeur »
Ils ont quand même mis 10 ans avant de réagir à l’invasion…
De bonnes mesures, encore faudra-t’il qu’elles soient mises en œuvre. Moins d’emplois clandestins = moins de travailleurs clandestins sur le marché, moins d’aides = moins de candidats à l’immigration, comme pour la drogue, moins de consommateurs = moins de vendeurs. On pourrait en prendre exemple chez nous
dura lex sed lex !enfin un gouvernement d’europe occidentale qui fait appliquer la loi