Il est temps que les Bretons arrêtent de tout attendre de l’Etat français, qui ne remplit plus ses missions, que ce soit dans le domaine de la sécurité ou de la santé pour ne citer que ces deux exemples. D’où l’idée d’instaurer, y compris régionalement et en dehors des bureaucrates ARS qui et des administrations qui démolissent tout sur leur passage, un service sanitaire breton.
Le principe ? Il est très simple. Il y a 18 IFSI (qui forment les infirmiers et infirmières) dans nos 5 départements. Il y a par ailleurs des facultés de médecine à Rennes, Brest, et Nantes, qui forment les futurs médecins de demain, généralistes comme spécialistes. Chaque année donc, des milliers d’étudiants aspirent à devenir aide-soignants, infirmiers, médecins, certains étant parfois recalés par des concours bien trop théoriques et pas assez pratiques, d’autres étant victime d’une sélection dans les premières années qui n’a là encore pas grand sens eu égard de la masse d’information à ingurgiter (la faculté de médecine est un vrai bourrage de crâne) rapidement.
Il faut donc partir de ce constat et instaurer un service sanitaire en Bretagne. A partir de la deuxième année en étude d’infirmière, et d’une certaine année en étude de médecine, terminé la théorie, bonjour la pratique et la formation sur le terrain (certes me direz vous, les étudiants font déjà des stages). Le contrat ? Une année obligatoire (et facultativement renouvelable), à temps plein, dans une zone sinistrée sanitairement de Bretagne, pour chaque étudiant de Bretagne. En échange ? On lui offre son logement pendant toute la durée de ses études, un redoublement compris, et on le rémunère au même taux qu’un aide-soignant, qu’un médecin, ou qu’un infirmier en début de carrière, durant l’année de son engagement sanitaire, en plus d’être logé en maison de fonction sur toute l’année.
L’étudiant est assuré de servir dans l’un des 5 départements bretons.
Très rapidement, vous verriez que le maillage territorial breton serait sanitairement reconstruit. Et que les habitants de Carhaix comme ceux de Quimper, de Loudéac, de Vannes ou de Saint-Nazaire, bénéficieraient alors de services de santé à proximité de chez eux. Alors oui, certains grincheux diront que ces jeunes étudiants ne sont pas totalement formés, que les diplômes ne sont pas totalement validés. Et alors ? Que préférez vous ? Un apprenti cardiologue ou pas de cardiologue du tout ? Une élève infirmière qui va vous aider à accoucher ou pas de maternité du tout ? Un apprenti dermato qui vous soigne des verrues ou qui repère une tâche suspecte, ou un cancer de la peau dans l’année ?
Mais ce n’est pas tout. Il faut aller encore plus loin. Il n y a plus de service militaire ? Don’t acte. Qui a envie d’aller mourir en Afghanistan pour des intérêts qui ne sont pas les nôtres ? Par contre, on peut très bien imaginer, concevoir, mettre en oeuvre, dans la prolongation du service sanitaire, un service sanitaire et sécuritaire généralisé à toute la Bretagne, là encore sur une durée d’un an obligatoire (et un an renouvelable) . Rémunéré à taux plein bien entendu, ouvrant des droits au chômage et à la retraite ensuite.
Le principe ? Pendant un an, vous rejoignez la caserne de pompiers d’un secteur en Bretagne qui manque de main d’oeuvre. Ou la Croix rouge. Pour ne pas que dans les zones sinistrées, des personnes meurent parce que les secours auront mis trop de temps à arriver du fait d’une caserne et de personnels disponibles trop éloignés. Et puis on peut imaginer de diversifier cela avec une caserne de gendarmerie. Ou un commissariat de Police, pour ceux qui veulent s’engager dans le maintien de l’ordre, en Bretagne.
Mais que font nos (mal) élus ? Au lieu de prendre notre argent et de le balancer dans des subventions à des initiatives qui n’intéressent personne. Au lieu d’arroser la terre entière avec l’argent public. Pourquoi ne pas le mettre concrètement au service de la population bretonne ? Pourquoi ne pas exiger de l’Etat qu’il prélève moins d’impôts hors de Bretagne, et qu’il laisse l’argent là où nous en avons besoin. Pourquoi ce manque de volonté politique ?
Imaginez ce que donnerait une société bretonne qui demain, proposerait à toute sa jeunesse de servir sa propre population, une année, tout en faisant l’acquisition de compétences professionnelles, techniques, mais aussi d’expériences humaines, qui serviront durant toute une vie. Imaginez l’harmonie retrouvée. Le réel désir, à nouveau, de vivre ensemble. La volonté de se dépasser, d’aller plus haut que son nombril.
Il ne tient qu’aux décideurs politiques de mettre en place ces politiques. Il ne tient par ailleurs qu’à la population que d’exiger qu’ils le fassent, sous peine d’être immédiatement sanctionnés et démis de leurs fonctions.
Oui, nous voulons l’instauration d’un service sanitaire en Bretagne, maintenant !
Julien Dir
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8 réponses à “Tiers mondisation de la santé en France. Pour un service sanitaire en Bretagne ! [L’Agora]”
bonjour je suis entierement d’accord avec vous l’état prend tout mais ou pase cet argent la France est mal géré depuis les année 81 nous sommes tombé dans les pays que nous aidions avant mais qui vas vouloir nous aider sans contre partie comme les USA ont voulue le faire après nous avoir soit dissans aidé en 42 45
les futures médecins infirmieres aide soignantes ils faut les aider en France
Excellent mais les élus bretons lfi macronistes et socialos bobos ne l’entendent surement pas de cette oreille car la soupe est trop bonne là où ils sont dans leur nid douillet de parasites de la ripoublik
Bonjour a tous
Quelle belle idée. J adhère a 100 %%.
Il faut généraliser ce principe à plusieurs niveaux ;
Sanitaire, formateur, pédagogique…
Un service national ( Civil , sanitaire, militaire…) aurait plusieurs vertus, outre celles énoncées dans l’article, il aurait le mérite de réapprendre le don de soi à la collectivité.
En fait, je n’octroirerai de droits ( le vote ) qu’à ceux ayant rempli leur devoir envers le pays.
Une très bonne idée, mais inapplicable : je vois une véritable levée de boucliers de la part de l’Université, du Conseil de l’Ordre, des ARS…
Vous pouvez toujours envoyer votre solution à ce problème au président du conseil régional de la Bretagne. :)
il faut que les gaulois cessent d’être malade, et quand ils le sont, respecter le heures d’ouverture , ne plus consommer de médicaments (qui seront remboursés 10% de moins d’ici peu etc. drole de pays!
Pas d’inquiétude, les médecins arrivent en masse !!!! Lisez les nombreux articles intitulés « Repeuplement médical » sur le site => laplumeducitoyen.org qui recensent les chiffres officiels de « médecins » étrangers (ayant fait leurs études à l’étranger !!!) et autorisés à officier en France pendant que le Numerus clausus soi-disant supprimé est toujours d’actualité à l’égard des étudiants français.