La Pologne est de nouveau confrontée à une menace migratoire en provenance de Biélorussie, accusant les services secrets biélorusses et russes d’orchestrer un afflux de migrants vers l’Union européenne par sa frontière.
La Pologne face à la menace migratoire de la Biélorussie
Déjà aux prises avec Bruxelles depuis plusieurs mois concernant le projet de relocalisation des migrants à travers l’Union européenne, la Pologne doit faire face à un deuxième défi sur le front migratoire ! Partageant une frontière avec la Biélorussie, Varsovie a accusé lundi 7 août les services secrets la Biélorussie et de la Russie d’organiser un afflux de migrants vers l’Union européenne via la frontière polonaise.
Cité par l’agence de presse polonaise PAP, le vice-ministre polonais de l’Intérieur, Maciej Wasik a déclaré : « Nous parlons d’une opération organisée par les services secrets russes et biélorusses qui devient de plus en plus intense ». Il a par ailleurs ajouté que la Pologne avait « besoin de beaucoup plus de forces à la frontière » avec la Biélorussie.
À ce titre, les gardes-frontières polonais ont demandé au ministère polonais de la Défense de déployer 1 000 soldats supplémentaires le long de la frontière biélorusse tandis que le gouvernement polonais accuse Minsk d’utiliser les migrants comme moyen de « guerre hybride » contre l’Union européenne.
Selon Maciej Wasik, la situation ne serait toutefois « pas aussi chaotique aujourd’hui qu’il y a deux ans », lorsque des milliers de migrants se sont retrouvés bloqués à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. À l’époque déjà, le rôle de la Biélorussie dans cette pression migratoire sur la frontière polonaise était apparu comme trouble dans un contexte où Minsk s’était préalablement vu imposer des sanctions par l’UE en réaction aux répressions qui avaient suivi l’élection présidentielle l’année précédente.
19 000 migrants tentant d’entrer en Pologne en 2023
À l’automne 2021, des dizaines de milliers de migrants tentèrent ainsi d’entrer sur le sol polonais depuis la Biélorussie. Déjà à l’époque, plusieurs gouvernements d’Europe de l’Ouest avaient accusé la Biélorussie d’avoir mené une attaque « hybride » contre l’UE. Des accusations démenties par les autorités biélorusses.
La Pologne est-elle sur le point de revivre un scénario similaire ? Toujours le 7 août, le chef des gardes-frontières polonais, Tomasz Praga, a pour sa part déclaré que les services secrets biélorusses étaient devenus « un groupe criminel qui gère l’immigration illégale » et « en tire d’énormes profits ».
Tomasz Praga qui considère en outre qu’un tel afflux de clandestins aux frontières de la Pologne « n’aurait pas été possible sans l’implication des autorités biélorusses ». Le chef des gardes-frontières polonais a ainsi indiqué que 19 000 migrants illégaux auraient tenté d’entrer dans le pays via la Biélorussie depuis le début de l’année 2023, affirmant que ce nombre n’était « que » de 16 000 au cours de la même période l’année dernière.
Par ailleurs, la dynamique actuelle serait inquiétante puisque c’est au cours du mois de juillet dernier que le record mensuel de tentatives de franchissement de la frontière polonaise depuis le début de l’année a été battu avec plus de 4 000 individus ayant essayé d’entrer illégalement en Pologne.
Avant l’arrivée des renforts supplémentaires demandés, 5 000 gardes-frontières et 2 000 soldats sont d’ores et déjà déployés à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Un dispositif militaire que les autorités polonaises expliquent notamment par la présence du groupe paramilitaire privé Wagner sur le sol biélorusse voisin.
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3 réponses à “Pologne. Après avoir stoppé 19 000 migrants à sa frontière en 2023, Varsovie accuse la Biélorussie et la Russie d’orchestrer l’immigration [Vidéo]”
Quand on voit le pouvoir polonais actuel réclamer 13.000 MILLIARDS à l’Allemagne au nom de la 2e guerre mondiale, et dans le même temps vouloir annexer une profondeur de près de 200 km en Ukraine, ne doit-on se demander si ces gens ont toutes leurs facultés et ce qu’il faut prendre au sérieux dans leurs déclarations ?
Varsovie rasée, la Pologne écrasée ? Ca s’appelle une dette de guerre… Et il ne me viendrait pas à l’esprit de prendre le parti allemand. Les teutons sont à la botte du wokisme. La Pologne est en 1ère ligne grâce à Merkel et doit gérer une enflure de Zelinsky et ses tentatives de déstabilisation constantes.
Il ne s’agit pas de prendre la défense de l’Allemagne, mais de pointer quelques étrangetés de la politique de ce gouvernement polonais. Tout d’abord, sans nier la conduite ignoble des nazis et de leurs supplétifs, il faut tout de même remarquer que 11 mois avant l’invasion de Hitler, fin septembre 38, le gouvernement polonais annexe la région tchèque de Teschen, rebaptisée encore maintenant Cieszyn. Cette riche région appartenait officiellement depuis 1650 à l’empire Hasbourg, mais était déjà vassale de la couronne de Bohême depuis 1320, époque à laquelle le royaume de Pologne avait renoncé à toute souveraineté sur la Silésie. C’était donc depuis très longtemps une région de culture germanique, et non pas polonaise, mais où une petite minorité polonaise servait de prétexte à revendication par le régime ultranationaliste d’alors.
Les dirigeants polonais successeurs du prétendu libérateur de la Pologne, le maréchal Pilzudski qui avait signé dès janvier 1934 un pacte de coopération économique et de non-agression avec Hitler, poursuivaient le rêve de reconstituer l’éphémère et fantasmatique royaume électif de Pologne-Lituanie, étendu de la Baltique à la Mer Noire, et l’annexion de Teschen a été saluée comme le plus grand succès de la diplomatie polonaise, sans voir ce qui se préparait chez son voisin fortement agacé par le comportement de la Pologne vis à vis des allemands dans la région de Dantzig… Ce rêve de couper l’Europe de la Baltique à la Mer Noire se poursuit aujourd’hui par la fumeuse « Initiative des Trois Mers », créée en 2016, cette fois étendue jusqu’à l’Adriatique, et qui, sous un prétexte d’axes de communications et de hub gazier (alimenté à la fois par le GNL américain depuis la Pologne, et par les espoirs de gaz de schistes dans l’Ouest de l’Ukraine reconquise par la Pologne), fédérerait en fait une zone OTAN coupant définitivement l’Allemagne et la France de la Russie.
Alors, dans ces perspectives, cadrant parfaitement avec la stratégie US à long terme, le Containment, on peut s’interroger sur la santé mentale des successeurs des gros malins de 1934-39. D’autre part, il est un peu tard pour réchauffer le conflit des années 30, sauf à considérer qu’il n’a jamais cessé depuis le début du XXe siècle, ce qui est la vérité, et en outre, comment la Pologne peut-elle encore vouloir attiser les flammes dans une Europe fragilisée, dont elle a largement bénéficié en larges subventions, tout en faisant à la fois la sous-traitance des industries allemandes et le relais de la politique anglo-saxonne ? Mais, avant tout, tout ce bazar ne justifierait-il pas que la France reprenne son indépendance vis à vis de tous ces irresponsables ? Voilà la vraie question, alors que l’Allemagne actuelle prétend nous priver du siège du Conseil de Sécurité, au profit d’une UE dont on voit bien par cette affaire la vacuité sidérale, en dépit des coups d’états permanents de la Commission menée par cette autocrate arrogante de van der machin, élue par personne…