Pablo est un jeune enfant né à Paris ce week-end. D’où est-il ? Où sont ses racines ? Du côté maternel on est moitié Aveyronno-Brito-Ch’tito-Espagnolo-Belges et Siriaquo-Hongrois.
Et du côté paternel il y a de l’Algérien, du Marocain, de l’Italien, du Mauritanien, du Portugo-Suisse et toute l’Europe centrale dans des valises…
Pablo est un petit corniaud. Pablo est un produit de plusieurs siècles de vie urbaine. Parisienne surtout. Où tout le monde vient de quelque part mais où personne ne sait plus d’où. Car Paris, c’est ça. Le terminus. Terminus d’un exil. Début d’une aliénation. A part pour les Bretons qui rentrent toujours chez eux. Mais pour les autres, c’est le bout du chemin. Coincé dans le XIVè ou à Pantin. Et le début de la corniauterie pour les générations suivantes.
Car le mélange et la créolisation ont toujours existé. Mais ceux-ci ont généralement donné de nouvelles nations : Américains… Argentins… Guadeloupéens… . Ces « Royal Batards » sont de quelque part et se reconnaissent dans une nation même si celle-ci est le fruit de métissage. Ce métissage est d’ailleurs parfois son essence propre, comme le Brésil par exemple.
Mais pour les villes, c’est différent. Le monde urbain moderne a donné naissance à de vrais déracinés. Paris est l’exemple gigantesque de cette réalité. Ainsi, lors des différents confinements, on a vu des gens, des familles qui n’avaient nulle part où aller. Nulle famille enracinée en dehors de Paris. Nulle petite patrie. Ils sont de Paris et, de mémoire d’homme, n’ont aucun souvenir d’un autre souvenir familial que la vie parisienne. Ou celle d’une banlieue amère. Urbaine. Tu les lâches en forêt, ils sont crevés au bout de deux jours.
Les Parisiens sont-ils même Français au final ? Ville mondialisée ! N’ayant plus aucun rapport avec le Paris de Victor Hugo ou de Marcel Aymé. Paris est un quartier du village mondial. Une extension provinciale de l’Amérique. Une wilaya algérienne et une banlieue de Pékinouschnok. Paris, c’est juste deux-trois monuments au final, tout le reste autour, ce ne sont que des lointaines périphérie de New-York et de Bamako.
Comment voulez-vous que des gosses blancs aient le moindre sentiment national dans cette grouillasserie ? Babel et Gomorrhe ! Toutes les langues et tous les turbilands. Ecoutez bien vos cousins de Paris quand ils causent : accent, parler, grammaire, ce n’est plus la France qu’on entend mais le dernier argot à la mode du Bougwana passé par les caves de Bobigny via une série Netflix.
Et la corniauterie sévère ne touche pas que les mecs à casquettes et survèt’ du PSG : même chez les Droitards, il y a un paquet de bâtards bien composites. Pire que du lamellé-collé de chez Brico-Dépôt ! Les Nobles sont les pires je crois. Définitivement de nulle part tellement ils sont de partout. Grandes familles ? Mon cul ! Aussi enracinées qu’Anne d’Autriche, princesse des Pays-Bas qui était espagnole. C’est pour ça que certains ont du mal à comprendre les identitaires, les nationalistes bretons et corses et basques. Parce qu’ils sont des mondialisés, des créolisés. Mais sans la carte Flying Blue d’Air France. Parce qu’ils ne parlent aucune langue « régionale » à part ce qu’est devenu le français.
Alors que nous sommes à deux doigts de la guerre civile…Quand il faudra évacuer les villes. Les corniauds de toutes conditions n’auront nulle part où aller. Nulle racine d’où faire repartir des branches.
Deux siècles d’exil rural et cinquante ans de mondialisation auront engendré des monstres. Et une terrible aliénation intérieure, à l’heure du retour des identités féroces. Epouvantable !
Anne-Sophie Hamon
Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.
Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2023 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
14 réponses à “L’âge de la corniauterie [L’Agora]”
Bravo pour cette vigoureuse description des corniauds de Paris !
Votre évocation laisse songeur – songeuse quand on pense au devenir de tous ces migrants accueillis ou imposés. Quels liens gardent-ils avec leur terre natale et leur famille d’origine?
western union
Bravo (triste bravo) pour tout. J’ai vibré quand j’ai vu mentionnées les casquettes… mais malheureusement il s’agissait de celles… du PSG. Celles qui me mettent HORS DE MOI sont les innombrables « NY »… c’est invraisemblable, on a l’impression qu’un Français (avec une majuscule s.v.p.) d’aujourd’hui ne peut pas sortir sans cet attribut vestimentaire (où parfois NY est remplacé par LA…). Triste, triste évolution du peuple français, devenu « sans histoire » .
Je répète quand même « Bravo à madame Hamon »!
Dans les festivals bretons on s’affichait Breton sans ambiguïté avec le Guenn ha Du ou le Triskell sur la casquette. Je n’ai pas compris pourquoi le NY est désormais à la mode chez certains Bretons alors que nous avons toute une panoplie de symboles tout autant « internationaux ».
Comme vous avez raison !!! hélas ! tout est bien dit et bien évoqué. Merci
D’accord pour le côté cosmopolite de Paris, c’est » United colors of Benetton » et déraciné mais… La première terre de gauche n’est-elle pas la Bretagne ?? La ruralité, hélas, n’est même plus un gage de lien social. Dans le village cevennol de mes origines, les jeunes ne rêvent que de quartiers, de cités et de concerts de rap!
Ne vous bercez pas d’illusions, les jeunes de nos campagnes ne rêvent que de s’additionner au métissage ambiant… Peut-être que les corses ?
D’ailleurs, aujourd’hui, même les nationalistes font du rap de m…e !! Le métissage culturel a gagné la société française et, hélas, le reste n’est plus qu’une question de temps !
Un style que l’on reconnaît dès les premiers mots, et une justesse dans le propos que n’aurait pas renié Philippe Muray
quand vous faîtes parti d’un des plus vieux peuple d’europe https://www.courrierinternational.com/article/archeologie-les-megalithes-deurope-seraient-tous-issus-dune-meme-civilisation et que dans votre village de 500habitants de la bretagne profonde ,des gamines disent tout le temps wesh wesh et font la gestuelle de jul il n’ y a pas besoin de melange genetique
Excellent! C’est pourquoi le châtiment Divin ne saurait tarder!
Curieux paradoxe que cette quête des Bretons pour sauver leur identité et qui systématiquement votent à gauche. Masochisme, mauvaise traduction du Français au Breton ? Cherchez vos ennemis et vous gagnerez.
Les Bretons sont un peuple de vaincus et ils votent donc pour leurs maitres…
Quelle belle description du marécage fétide cosmopolite dans lequel se développe cette génération « dé-générée »
A l’instar les plantes, maintenant cultivées « hors-sol », nécessitant qu’on les nourrisse, contrairement aux plantes « naturelles », lesquelles, grâce à leurs RACINES savent puiser toutes seules tous les éléments nutritifs dont elles on besoin pour vivre et SE DEVELOPPER , cette « faune » crée elle-même ses codes et ses besoins, qu’elle satisfait sans penser ni au passé ni au futur.
un bel exemple de « lobotomisation collective » . . . .
Mon grand-père maternel était Normand avec des ancêtres irlandais. Ma grand-mère maternelle était Bretonne. Mon grand-père paternel était Lombard. Ma grand-mère paternelle était Lorraine avec des ancêtres allemands. Je suis né en Lorraine, j’ai vécu dans les Alpes et je vis maintenant dans les Pyrénées. Est-ce que cela fait de moi l’un des bâtards que vous décrivez dans votre billet Mme. Hamon ? Non, cela fait de moi, pour reprendre la phrase de Dominique Venner, un Européen d’expression française.