Pour la première fois depuis Napoléon ou quasi, des armements français vont rouler à Moscou. En qualité de trophée, indique le canal Telegram fifhtrepublic en mettant en ligne des vidéos d’un AMX 10 RC sur un porte-char d’abord dans les rues de Marioupol, grand port du Donbass en pleine reconstruction, puis sur l’autoroute M4 Don en route vers Moscou. Les autorités russes auraient l’intention de l’installer devant… l’ambassade de France.
Cette humiliation de plus après les accrocs au maillage de la Françafrique – dernièrement au Mali, où le français n’est plus une langue d’État dans la nouvelle Constitution, et au Niger où un coup d’état a balayé le président pro-français, est due à la décision de l’exécutif d’envoyer des armes en Ukraine… bien que les Ukrainiens, eux, ne soient pas très contents des AMX qu’ils ont reçus en qualité de « chars » alors qu’ils ont des roues et des chenilles – ce qui au printemps et à l’automne, ainsi que sur les terrains marécageux dont le front ne manque pas – les cantonne sur les routes, facilement atteignables par l’artillerie russe et constamment surveillées par les moyens aériens.
Il faut reconnaître que les AMX ont été conçus pour un tout autre usage – comme des véhicules de reconnaissance armée face à un adversaire en situation d’infériorité d’armements lourds, et dépourvu d’anti-chars. De conception assez ancienne, ils n’ont pas résisté à la propagation d’armes lourdes et d’anti-chars au sein des diverses bandes rebelles – l’invasion franco-américaine en Libye a largement propagé l’ancien arsenal de l’armée de Kaddhafi à travers toute l’Afrique, et jusqu’au Proche-Orient –, au développement des engins explosifs artisanaux (IED) et surtout des drones dont le théâtre d’opération ukrainien ne cesse de souligner l’importance, comme un autre clin d’oeil à la première guerre mondiale (qui, elle, avait consacré le rôle de l’aviation) après la guerre des tranchées et la bataille de Verdun perdue par les ukrainiens à Bakhmut.
Du coup la France en a livré 40 début 2023, et annoncé encore 40 en mai – dont une partie est allée à la 37e brigade d’infanterie de marine ukrainienne, entraînée sur ces véhicules dans un paysage visiblement très provençal, d’après des vidéos ukrainiennes publiées sur le canal Telegram Voenny Osvedomitel’ le 14 mars dernier – il s’agirait de la base de Canjuers selon le blog spécialisé Lignes de Défense.
Un blindage vraiment trop fragile
Le 24 juillet dernier, une publication russe revenait sur les pertes de cette unité, actuellement engagée sur le front de Zaporojie en plein dans la « contre-offensive » ukrainienne en cours depuis deux mois qui devait percer le front jusqu’à Marioupol en deux semaines… et qui a péniblement libéré quatre localités en ruines après des semaines de combats, des milliers de morts, des dizaines d’engins principalement fournis par les pays occidentaux semés dans les champs de l’ex-saillant de Vremyevka… tout ça pour aller buter sur une autre des 30 lignes de défense russes successives du secteur. Une lenteur qui est aussi due au matériel engagé (mais pas que).
« Bien avant que ces engins blindés se retrouveraient sur la ligne de front, il était clair que leurs équipages seraient suicidaires. L’expérience réelle a confirmé cette sombre opinion. Ces engins, prévus pour l’action sur des théâtres d’opération africains ou pour des opérations humanitaires, semble étrange même en comparaison avec des chars soviétiques [d’anciens modèles] Les problèmes constatés ne peuvent être corrigés en principe. S’il est possible de mettre des blindages additionnels avec des tôles d’acier et des grilles de protection statistiques [contre les roquettes anti-char], il est impossible de couvrir complètement les roues – et c’est elles qui suscitent le plus de critiques de la part des combattants ukrainiens ».
Par ailleurs la fragilité des boîtes de vitesse a été pointée par un major de la 37e brigade d’infanterie de marine ukrainienne qui s’est exprimé début juillet auprès de l’AFP, sous le pseudo Spartanets (Spartiate). Il a aussi affirmé qu’il y a « eu des cas où un obus de 152 mm [calibre très fréquemment utilisé par l’artillerie russe] explosait à proximité et les éclats perçaient le véhicule. Cela a entraîné la mort de l’équipage », au moins une fois d’après lui.
Si le canon de calibre 105 était innovant à l’époque de leur conception – dans les années 1970 – sur un véhicule si peu protégé, si léger qu’il était conçu pour passer des coupures humides en flottant (caisse en aluminium mécano-soudé, blindage léger en acier) et pouvait faire la différence contre un adversaire dépourvu d’artillerie roulante, la faiblesse de son calibre était déjà pointée par des spécialistes en France avant leur livraison en Ukraine. Et ce d’autant plus que les obus (105x527R) ne sont pas compatibles avec les standards de l’OTAN – ce qui n’empêche pas les Ukrainiens d’essayer quand même, ce qui a déjà conduit à l’usure anticipée, voire à la perte de divers canons et engins livrés par des pays occidentaux.
Des capteurs démontés, des roues de secours absentes : vols ou livraisons au rabais ?
Le 11 juillet, une autre publication pointe d’autres problèmes : « les Français ont transmis ces AMX sans les capteurs d’irradiation laser [en place sur les chars russes T-72 et plus récents, ainsi que sur divers modèles occidentaux, ils servent à détruire automatiquement les roquettes anti-char et fusées à guidage laser] alors que les équipages ukrainiens étaient instruits à l’usage des AMX avec ces capteurs. Les Ukrainiens ont constaté l’utilité de ces appareils et ne comprennent pas pourquoi ils ont été démontés [d’autant que les Russes maitrisent largement cette technologie].
Il y a un autre problème, c’est l’absence de roues de secours que les français n’ont pas livrées. Ces engins servent dans des endroits où le feu de l’artillerie et des obusiers est très intensif, et il y a beaucoup d’objets coupants au sol, donc les pneus s’usent vite, ce qui conduit à la mise hors service des AMX ».
Au sujet des pneus, il est tout à fait possible aussi qu’ils ont été volés sur les bases arrière ukrainiennes – c’est déjà arrivé avec d’autres armements étrangers livrés, et notamment avec de nombreux drones Switchblade et anti-chars Javelin au début des opérations, qu’on pouvait retrouver sur le darkweb pour 4 à 5000 euros, voire qui ont été livrés par centaines au Proche-Orient et dans divers pays d’Afrique.
Des AMX abandonnés sans combat, 3 au moins récupérés par les russes
Plusieurs AMX ont été abandonnés par les Ukrainiens même sans combattre. Deux d’entre eux, fraîchement rénovés avant d’être envoyés sur le front et pourvus d’un filet de camouflage, l’ont été à Novodonetskoe dès le 10 juin. Des soldats russes se sont régulièrement photographiés avec, avant de la ramener vers l’arrière. Une vidéo faite par un drone russe de la destruction d’une colonne de la 37e brigade de marine par l’artillerie russe, le 10 juin, montre l’abandon de deux AMX et la mise hors d’état de plusieurs véhicules livrés par des pays de l’OTAN, notamment Oshkosh (USA) et Mastiff (UK), a été mise en ligne et commentée par le canal Telegramm du think tank géopolitique russe Rybar le même jour. Le 5 juin, trois autres AMX avaient été abandonnés par les troupes ukrainiennes après l’échec d’une attaque de la 37e brigade d’infanterie de marine – encore – sur des positions russes à Neskuchnoe ; trois autres ont été récupérés par l’armée russe et transférés vers l’arrière le 9 juin – l’un d’eux a servi, un temps, de véhicule de liaison pour une brigade d’infanterie marine russe.
Les destructions d’AMX émaillent les communiqués russes et sont régulièrement corroborées par les vidéos prises depuis les drones – deux notamment ont été détruits le 28 juillet près de Rabotino, au moins un a été détruit le 5 juillet par l’artillerie de la 40e brigade d’infanterie marine russe de la flotte du Pacifique, etc. Mais il est fort possible que les Ukrainiens en reçoivent d’autres, car la France n’en manque pas.
Près de 337 avaient été achetés par l’armée, au 1er juillet 2019 encore 246 étaient comptabilisées en état de marche – une notion très relative dans l’armée française – et tous doivent être mis au rebut après 2030, du fait d’un nouveau décalage, pour être remplacés par des véhicules de reconnaissance blindés EBRC Jaguar. En 2030, l’armée française aura donc encore des AMX conçus en 1970…
Louis Moulin
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
24 réponses à “Un char AMX donné par la France à l’Ukraine en route pour Moscou ?”
« En 2030, l’armée française aura donc encore des AMX conçus en 1970 » C’est une constante de l’armée Française que d’utiliser des vieux rossignols, faute de moyens ou de promotion technologique. Livrer des AMX 10RC aux ukrainiens c’est comme fournir des sarbacanes à Napoléon. Cella dit, les américains ne sont pas en reste, ils ont encore des bombardiers B52 qui date de…1952 soit 71 ans.
Oui, l’ancienneté n’est pas toujours un critère déterminant contrairement à ce que l’on croit rapidement… Les chars russes et surtout ukrainiens sont pour la plupart de la même époque.
Les Russes emploient aussi le Tu-95, dont le premier vol date de 1952, et dont le turbopropulseur doit avoir été mis au point en 1947, si je ne fais erreur. C’est toujours le plus puissant turbopropulseur jamais créé, et il donne à ce superbe appareil très fin une autonomie très importante, ce qui justifie sa version de chasseur de sous-marins et surveillance maritime, le Tu-142. Deux appareils superbes, ce qui ne gâche rien.
Par ailleurs, les chars russes actuels, jusqu’au T-90M, qui est sans doute le meilleur char au monde en terme d’efficacité, dérivent du T-62, avec des modifications progressives constantes, qui dont que le T-72, par exemple, reste un adversaire redoutable même pour des ferrailles plus récentes et très lourdes dont il est inutile de donner les noms.
Le problème, c’est d’avoir un matériel conçu pour l’usage. Par exemple, acheter un fer à repasser très connecté mais très cher et fragile, vulnérable aux attaques électromagnétiques, peu manœuvrant, mais soi-disant conçu pour une attaque furtive (contre un adversaire possédant des radars de la 2e guerre mondiale ?) quand on est un petit pays de montagne qui ne veut qu’assurer son espace aérien, cela semble jeter du bon argent dans le lac pour une nouveauté purement commerciale …
Excellente description du F35.
Le 10 RC est un engin blindé de reconnaissance mème s’il est armé d’un canon de 105 , ce n’est pas un char ! en outre , le fait d’etre équipé de roues ne le limite pas aux routes goudronnées , ilpossède des capacités tous terrains et tous chemins importantes , on l’a vu en AFRIQUE dans la zone SAHEL ….Il faut savoir que son « blindage » en alu ne lui offre qu’une protection limitée contre les tirs directs , mais que en reco le tir et l’affrontement est un constat d’échec . Quand on voit l’usage que les ukr font des LEO 2…..ILS enverraient à la ferraille n’importe quel engin , c’estce qui arrive quand on donne de la confiture à des ….amateurs (-)
Imaginez la viande hachée qu’il y a à l’ intérieur de ces AMX 10 RC lorsqu’ils se prennent un obus de 152 russe dans la caisse ! Et je peux vous dire que les russes question artillerie sont plutôt du genre pointus, et ils ne tirent pas sur des objectifs civils eux !!! !!!!
L’armée française est un fantôme…. Il n’est pas judicieux de ne posséder qu’un seul porte avions car celui-ci doit passer à quai le même temps qu’en opération. C’est pour ça qu’à l’époque, nous possédions les 2 PA ( Foch et Clemenceau) qui permettaient une rotation. Maintenant, il suffit à un ennemi bien intentionné de savoir quand le Charles de Gaulle est en réfection pour son offensive. Car sans porte avions, pas de » Task Force » navale !!
L’utilité d’un porte-avion reste à démontrer, tant il est facile de le cibler.
Un seul Kinjal bien placé et hop il fait le Titan vers le Titanic…
Exact. Ces PA sont finalement obsolètes, ce sont uniquement des bases pour des opérations lointaines (d’autres diront « néo-coloniales ») contre des adversaires mal armés. Par exemple, la Libye, la Syrie. Une politique de la canonnière, elle aussi obsolète ?
Contre les armées qui misent sur les missiles hypersoniques, ce sont de superbes sanctuaires de fonds marins pour la reproduction des poissons.
Le présent est aux sous-marins qui peuvent tirer des missiles de croisière et aux bâtiments de faible tonnage, eux aussi armés de missiles. C’est pourquoi les Russes, après la démonstration faite en Syrie depuis les avisos de la Caspienne, ont désarmé le second super-croiseur lanceur de missiles lourds (Pierre le Grand), avant la modernisation qu’il devait recevoir, le dernier des quatre construits, déjà modernisé, devant servir de base dans l’Arctique. A budget égal, et même bien inférieur, une plus grande efficacité, avec des navires assez gros pour tenir la mer mais assez petits pour être discrets. Reste à savoir pour quelle politique, et s’il y en a une.
L’appui de notre « grand timonier » à la guerre menée en Ukraine, de l’armée française, est une honte absolue, de bout en bout…
En dehors de cette affaire de livraison frelatée de chars AMX, il n’y a qu’à écouter les interventions constamment délirantes du général Pellistrandi, sur les médias aux ordres du gouvernement français, pour se faire une idée de notre pays de « vainqueurs et de chances pour la France ».
Xavier Moreau appelle ces généraux de plateau TV des gamelins !
C’est même insulter Gamelin, qui aurait du aller tailler ses rosiers depuis longtemps si les politicards n’appréciaient pas tant la soumission.
Ceux là n’ont pas l’excuse de la sénilité.
Nous ne savions pas que la France avait des troupes engagées sur le terrain ukrainien , merci de nous l’ apprendre .
« Le 5 juin, trois autres AMX avaient été abandonnés par les troupes ukrainiennes après l’échec d’une attaque de la 37e brigade d’infanterie de marine – encore – sur des positions russes à Neskuchnoe ; trois autres ont été récupérés par l’armée russe et transférés vers l’arrière le 9 juin – l’un d’eux a servi, un temps, de véhicule de liaison pour une brigade d’infanterie marine russe. » Louis Moulin puise ces « informations » dans la propagande russe, mais c’est le propre de Breizh Info ouvertement pro-Poutine.
Quand on porte un pseudo. pareil on évite le copier-coller interminable et les anneries, ne serait-ce que par fierté.
La « propagande » russe est généralement très fiable, surtout quant on peut constater les choses de visu.
On ne peut pas en dire autant de la propagande occidentale, bien généralisée et souvent non-fiable. C’est pas compliqué, on n’avait jamais fait mieux depuis le marxisme-léninisme.
Allez, renseignez-vous, lisez et voyez derrière nos marionnettes, et la lumière vous viendra…
La question est : est-ce que c’est vrai ou pas ?
Bonjour Monsieur
Vous maîtrisez les technologies de l’information puisque êtes à l’origine d’une technologie qui a précédé l’intelligence artificielle, vous êtes en mesure de chercher une vidéo sur les RS, entre deux protets ou placets.
Je vous mache le travail https://t.me/rybar/48046?single
Bonjour en Vendée !
Tout le monde savait que cette opération n’était que de la poudre de perlimpinpin pour la séance de décérébration du 20h, dans la magie du « en même temps », car les arguments en faveur de l’inutilité absolue de ces engins ne manquent pas.
Et en temps de guerre, inutilité se traduit par danger mortel.
Comme l’ont prouvé déjà largement les précédentes opérations, les véhicules à roues sont inutilisables, à la moindre pluie, dans les terres alluvionnaires très fines de la steppe ukrainienne, qui se transforment en boue très liquide. Même les chenilles s’enfoncent et finissent pas déraper, c’est sans doute ce qui a dissuadé les anglais et les américains d’envoyer leurs chars, très lourds, se faire ridiculiser. Par dessus cela, selon les ukrainiens, la boite à vitesse ne semble pas résister aux chocs et aux efforts inévitables lors de l’embourbement.
En outre, le blindage est adapté à des armes légères, mais en rien à une « guerre de haute intensité », comme on nous la vend depuis quelques mois avant le début des évènements. Le but de l’opération « AMX-10 » traduit soit une volonté politique de forcer la réticence des allemands à livrer des « Leopard » à leur sort funeste, soit une méconnaissance totale du terrain et de l’ennemi, doublée d’une morgue sans limites. Comme vous êtes un expert, je vous laisse trouver la bonne réponse, et question subsidiaire, vous saurez sûrement trouver où se situe la vilaine propagande, celle qui tue des pauvres types qu’on envoie sans scrupules dans ce qui se transforme en cercueils à roues.
Bonne occasion de livrer ( se débarasser ) des ames, obsoletes et/ou non appropriées tout en se donnant bonne conscience. Le en même temps si cher à notre Conducator
@Jean-Philippe de Lespinay : être pro-Poutine ou pro-Zelensky est un droit, que je sache ? Ce qui serait intéressant, c’est que vous ne vous en teniez pas à l’impréaction, mais que vous alliez aux arguments. Pourquoi êtes-vous pro-Zélensky ?
L’Ukraine le champs de bataille des soldes d’armements occidentaux, qui s’en débarrassent pour faire place aux nouveaux missiles et drone plus efficace. Les guerres changent le matériel aussi mais les ukrainiens se font tuer pour soutenir le dollars et faire réélire Jo Biden. Pauvre EU obéir comme un mouton au dictat des USA afin de montrer aux pays des BRICS que la résistance de l’hégémonie du dollars perdure encore pour quelque temps, histoire de distraire l’opinion publique. On ferait mieux d’accepter la vérité, faire l’Europe continentale avec la Russie pour mettre dehors du continent les USA prôneurs de guerre partout dans le monde, pour conserver leur suprématie du dollars sur endetté que le monde entier paye.
Total accord avec vous. Peut-on ajouter que l’OTAN est un marchand d’armes douteuses, sous le prétexte de standardisation, que les « aides » apportées à l’Ukraine se traduisent in fine en subventions pour le complexe militaro-industriel US, payées sur la bête par les acquisitions des fonds US, et que le but réel de tout ce cirque sanglant est la mise à genoux des pays industrialisés de l’Europe. La France était la 2e économie mondiale en 1967 ! On comprend 68 !
il serait intéressant de savoir comment l’armée russe a pu prendre possession de ce char; vente d’un ukrainien ? les militaires français se seraient rendus sans combattre? un pied de nez à l’ambassade de france à moscou finalement
D’autres trophées de guerre occidentaux – et il n’en manque pas- vont être exposés devant les ambassades des pays qui les ont envoyés en Ukraine. L’idée est très poétique et symbolique: mettre chacun, chaque jour , en face de ses fautes. Rappeler chaque jour aux Moscovites ce que sont les pays occidentaux. L’expo va durer longtemps, un char ça résiste assez bien à la pluie et le froid. Cela rappellera le défilé des 50 000 prisonniers de guerre allemands dans les rue de Moscou, généraux en tête, à la fin de la guerre 39/40 dite « grande guerre patriotique » (25 millions de morts). On en trouve encore des video sur le net.