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Immobilier. Dans les stations balnéaires, des prix toujours en hausse !

Si les côtes françaises sont très prisées en matière d’immobilier, les prix peuvent cependant varier fortement entre les différentes stations balnéaires. Tout comme les performances énergétiques des maisons et appartements de ces lieux de villégiature, comptant plus ou moins de passoires thermiques.

Quelle tendance pour l’immobilier dans les stations balnéaires ?

En plein cœur de l’été, alors que l’irrésistible appel du littoral se fait sentir, la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) s’est penchée sur le cas des stations balnéaires en réalisant une étude scrutant minutieusement les différentes régions côtières françaises et leur attrait immobilier. Pour mener à bien cette analyse, la FNAIM a répertorié 479 stations balnéaires, comprenant des villes en bord de mer avec des plages ou classées comme stations de tourisme, abritant au moins 15 % de résidences secondaires (excluant ainsi des villes telles que Nice et La Rochelle).

Ces stations balnéaires ont certaines particularités notables : la plupart d’entre elles comptent peu de résidents permanents, souvent moins de 5 000 habitants, et présentent en moyenne un taux de 47 % de résidences secondaires. Au total, ces près de 500 communes regroupent près de 2 500 000 logements, dont seulement 4 % sont vacants. En ce qui concerne leur configuration, les maisons prédominent, représentant 52 % des logements par rapport aux 47 % d’appartements. Comparativement, le reste du parc immobilier français se compose de 55 % de maisons et de 44 % d’appartements.

Sur la côte, crise sanitaire et hausse des prix

En général, les prix des biens immobiliers sur le littoral français ont connu une forte hausse entre 2020 et fin 2022. En effet, les trois villes les plus onéreuses en France sont des stations balnéaires, et parmi les 20 communes les plus chères du pays, 9 d’entre elles sont également des stations balnéaires.

La moyenne des prix pour l’ensemble des logements dans ces stations atteint 4 676 €/m², alors que la moyenne nationale est de 3 088 €/m². Les prix des logements y ont également augmenté de près de 6 % en un an, alors que la moyenne nationale n’a enregistré qu’une augmentation d’environ 3 %. Il est à noter que le prix des appartements est légèrement supérieur à celui des maisons, avec une différence de 6 %.

Cette situation s’est accélérée avec la crise sanitaire, qui a suscité le désir de changement et d’un environnement plus aéré chez les Français, les poussant à quitter davantage les grandes métropoles. Cependant, cette tendance se poursuit désormais en grande partie grâce à l’arrivée de personnes inactives (ou futurs retraités) sur les côtes, qui cherchent à s’installer dans d’autres lieux de vie.

stations balnéaires

Une stabilisation des prix en 2023

Depuis cette année, les prix dans les stations balnéaires se sont stabilisés, mais sans reculer comme c’est le cas dans le reste de l’Hexagone. Deux régions se démarquent par leurs prix élevés au niveau régional : la Provence-Alpes-Côte-d’Azur et la Nouvelle-Aquitaine, avec des moyennes respectives de 5 774 €/m² et 5 363 €/m². La première région compte 43 stations balnéaires réparties sur 3 départements (Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône et Var) avec des prix moyens de 5 774 €/m², enregistrant une augmentation de 6,4 % en un an.

Dans cette région, les trois villes les plus chères dépassent les 14 000 €/m² : Saint-Jean-Cap-Ferrat (17 407 €/m²), Ramatuelle (15 590 €/m²) et Saint-Tropez (14 673 €/m²), qui sont d’ailleurs les trois communes les plus onéreuses de France.

stations balnéaires

En Nouvelle-Aquitaine, les stations balnéaires réparties sur 4 départements (Charente-Maritime, Gironde, Landes et Pyrénées-Atlantiques) affichent une moyenne de 5 363 €/m², enregistrant une hausse de 3,4 %. Lège-Cap-Ferret est la ville la plus chère (12 927 €/m²), suivie de Soorts-Hossegor (9 394 €/m²) et Les Portes-en-Ré (9 156 €/m²).

stations balnéaires

Les stations balnéaires bretonnes, passoires thermiques ?

En revanche, la Bretagne administrative (B4) et la Normandie se démarquent comme les régions où les stations balnéaires sont les plus abordables en termes d’immobilier. En Bretagne (B4), on compte 124 stations balnéaires réparties sur les 4 départements administratifs avec un prix moyen de 3 622 €/m². Les communes les plus chères de la région sont la Trinité-sur-Mer (6 799 €/m²), l’Île-aux-Moines (6 535 €/m²) et l’Île de Bréhat (6 371 €/m²). En Loire-Atlantique, La Baule-Escoublac se démarque et apparaît comme la station balnéaire la plus chère du département avec un prix moyen des biens immobiliers évalué à 6 422 €/m².

En Normandie, on trouve 79 stations balnéaires réparties sur 3 départements (Calvados, Manche et Seine-Maritime) avec un prix moyen de 3 604 €/m², ce qui en fait la région offrant les stations balnéaires les moins coûteuses. Sans surprise, la commune la plus chère de cette région est Deauville (6 729 €/m²), suivie de Tourgéville (5 685 €/m²) et Benerville-sur-Mer (5 527 €/m²).

Par ailleurs, l’étude annuelle de la FNAIM a passé au crible les DPE (diagnostics de performance énergétique) des biens immobiliers dans les stations balnéaires analysées. Bien que la part des logements énergivores (étiquette DPE “F” ou “G”) soit plus faible dans les stations balnéaires (14 % contre 17 % à l’échelle nationale), il n’en reste pas moins que de grandes disparités sont à relever entre les régions. Ainsi, les Hauts-de-France (26 %), la Normandie (24 %), les Pays de la Loire (22 %) et la Bretagne administrative (21 %) affichent toutes des moyennes de logements considérés comme « passoires thermiques » supérieures à la moyenne hexagonale.

À l’inverse, trois régions du sud se distinguent pour leur faible taux d’étiquettes “F” et “G” : l’Occitanie (7 %), la Corse (8 %) et la Provence-Alpes-Côte-d’Azur (9 %). D’une manière générale, l’étude montre que, plus on descend vers le Sud, moins les logements énergivores sont nombreux.

stations balnéaires

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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3 réponses à “Immobilier. Dans les stations balnéaires, des prix toujours en hausse !”

  1. Scott dit :

    Je ne comprends pas bien cette frénésie concernant les bilans thermiques de nos maisons puisqu’il est entendu que le réchauffement climatique est indéniablement authentique… !!

    • Le Celte dit :

      Réchauffement ?
      Au printemps j’avais qu’ont aurait un été pourri et pluvieux.
      Entre le 1 er janvier et mi mars il y a eut 550 mm de pluie chez moi .
      Ensuite tout le printemps il a plu et les températures n’ont pas été extraordinaire.
      Les sources coulaient plus que d’habitude.
      Une d’elle arrête de couler au milieu du mois de juin et elle continuée encore 1 mois.
      Le temps est gris , des températures maxi de 19 degrés.
      En Finistère ont a un été potable tous les 3 ans .
      S’est la réalité, marre d’entendre parler du réchauffement climatique.

    • Nevada dit :

      Bravo. Très bien dit.

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