Le premier ministre italien Giorgia Meloni, le premier ministre néerlandais Mark Rutte et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen étaient de retour en Tunisie le week-end dernier.
Après une récente visite le 11 juin, ils ont conclu – sans en avoir le moindre mandat des peuples Européens – un accord de partenariat avec le voisin du sud de l’Europe sous la forme d’un protocole d’accord.
Ce partenariat s’articule autour de cinq piliers :
- Les relations mutuelles : Il s’agit notamment de l’accès des Tunisiens au programme Erasmus+ et de la création de « partenariats de talents » permettant aux jeunes d’étudier et de travailler dans l’UE. Il comprend également des dispositions visant à moderniser les écoles en Tunisie.
- Développement économique : La croissance de l’économie tunisienne sera stimulée, notamment par le biais d’une assistance macrofinancière et d’un soutien budgétaire à court terme de la part de l’UE.
- Investissement et commerce : Actuellement, l’UE est le principal investisseur étranger et partenaire commercial de la Tunisie, mais l’accord prévoit d’attirer davantage d’investissements du secteur privé, notamment dans les secteurs du numérique, de la gestion de l’eau et de l’agriculture. Pour ce faire, un « forum d’investissement » sera mis en place à l’automne, et un accord global sur le transport aérien sera finalisé. L’accent sera mis sur l’investissement dans le secteur numérique, la gestion de l’eau et l’agriculture durable.
- Énergies renouvelables : Le potentiel de la Tunisie en matière d’énergies renouvelables sera exploité et l’UE fournira la technologie nécessaire. Des projets tels que le câble sous-marin ELMED, reliant la Tunisie à l’Italie, seront poursuivis, avec un investissement de plus de 300 millions d’euros. Un partenariat stratégique sur l’énergie sera mis en place pour accélérer la transition énergétique et créer des emplois locaux.
- Migration : La Tunisie renforcera sa collaboration avec l’UE dans ce domaine, en assurant la police des frontières, en prenant des mesures contre les réseaux de passeurs et de trafiquants d’êtres humains, ainsi qu’en participant aux opérations de sauvetage des migrants clandestins en Méditerranée. Un partenariat opérationnel de lutte contre le trafic de migrants doit notamment être conclu. Ces mesures coûteront 100 millions d’euros à l’UE. Mme Von der Leyen a toutefois également mentionné la facilitation de l’immigration légale, ce qui est problématique étant donné que l’impact social négatif de l’immigration de masse ne dépend pas du statut juridique des personnes.
- Sur le plan politique, et à court terme, la présence d’une personnalité de premier plan comme von der Leyen sert à normaliser le président tunisien Kaïs Saïed au niveau international, compte tenu de la récente couverture médiatique négative de ses réformes constitutionnelles. Elle consolide également les priorités de Meloni au niveau européen et souligne de manière générale l’importance stratégique de l’Italie pour l’architecture diplomatique de l’Europe.
Conformément au plan Mattei de Meloni, si ce partenariat porte ses fruits et sert de modèle à d’autres pays africains dans leurs relations avec l’UE, le développement de l’Afrique pourrait permettre de résoudre une partie de la question de l’immigration de masse du Sud vers le Nord grâce à l’emploi local et, dans certains cas.
Jusqu’où ira Meloni dans la trahison vis à vis de ses électeurs et globalement, des Européens qu’elle prétendait défendre ? Pour Von der Leyen ou Rutte rien de surprenant mais là…
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10 réponses à “Les cinq piliers de l’accord entre l’Union Européenne et la Tunisie négocié sans l’accord des peuples d’Europe”
https://www.youtube.com/watch?v=JH2JVljT54I
Bien trouvé, bravo !
Si les tunisiens sont aussi efficaces pour empêcher les migrants de partir, que le sont les français dans la région de Calais (les anglais nous donnent de l’argent pour ça !) on verra l’efficacité…
L’Union Européenne se mêle de tout, les nations, et leurs peuples, taisez-vous, on s’occupe de tout, vous n’avez plus qu’à payer. Bravo la Commission européenne.
si on ne demande jamais aux peuple de s’exprimer c’est parce qu’ils voteraient mal. et puis les zélites savent tout mieux que les gueux
L’U.E. est généreuse avec l’argent des autres: l’argent des contribuables européens…afin d’encourager les terroristes musulmans à nous envahir!…
Encore 1 an avec Von der la hyène, ça va être long !Il faut peut être songer à s’en débarasser avant.
Elle a assez fait sa « pelote » cette corrompue jusqu’à la moelle !
Personne, surtout les censés avec une jugeote, n’est dupe, Tout ce mic-mac c’est encore de la politicaille à la petite semaine. Récemment le President de la Tunisie refusait tout retour des émigrants partis à l’abordage de l’Europe, son pognon, et ses bienfaits gratos. Inevitablement, toute cette agitation politique, va se traduire par une abondance d’immigration non voulue ni souhaitée, au detriment des citadins européens. Je n’arrive pas à comprendre comment une personne censée puisse encore croire, faire confiance, et voter en faveur de conards politiques pareils, telle que la « Van der la Hienne ». J’ajoute qu’à titre personnel, je suis étonné, mais surtout déçu, par la « Trahison » comme il est si bien dit dans cet article, de la Meloni …
Nous sommes en démocratie, laquelle, depuis le traité ignominieusement signé par Sarkozy au mépris du résultat d’un referendum contraire de notre part est devenue une caricature, la commission de Bruxelles trouvant chaque jour un peu plus des moyens de se substituer totalement à la « souveraineté » (sic) des états qui la constituent. Seule issue, mais elle n’est guère envisagée : un frexit, qui va devenir chaque jour un peu plus difficile mais un peu plus indispensable.
Elisons Le Pen et on aura Meloni n° 2 . Du blabla, encore du blabla puis on continue à profiter du système.
A quand un Orban ou un Poutine ?