L’incontournable revue littéraire Livr’arbitres n°42 est disponible. Avec comme thème central cette fois-ci, les écrivains et la Mer. Ci-dessous l’édito et le sommaire de la revue. Pour commander et vous abonner, c’est ici.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle à l’automne. L’heure des dernières récoltes et des bilans ; là où le vin est tiré. L’hiver s’installe, on s’emmitoufle. Le printemps connaît la vigueur qui fera éclore le bourgeon. L’été sera signe d’éclatante santé. Notre revue, au fil des saisons,
clopin-clopant, suit son petit bonhomme de chemin, à la découverte inlassable de nouveaux auteurs, exhumant tel autre, évoquant tel aspect d’une œuvre ou d’un courant littéraire.
Comme j’aime à le rappeler, notre dessein ne vit que grâce à ses contributeurs et amis. Mais une revue c’est également des soutiens financiers, grâce à qui demain est possible. Et demain c’est l’amorce de nouveaux projets éditoriaux avec, cet été, la parution d’un inédit du polémiste Pierre-Antoine Cousteau.
Notre longévité nous permet de tisser des liens, de lier amitié, de créer cette dynamique nécessaire à tout esprit d’entreprise. Un numéro par saison, un rythme de croisière qui nous impose une discipline certaine, mais quelle aventure ! Combien de rencontres, de bonheurs de lecture ?
Récemment, avec Xavier Eman, Adrien Renouard et Pierre Saint Servant nous dînions en compagnie de l’écrivain Bruno Favrit. Régulièrement vous retrouvez ses carnets de voyage dans nos colonnes. En septembre, il nous emportera d’ailleurs vers Saint-Pierre-et-Miquelon. Aujourd’hui, il vient de faire paraître un petit essai rafraîchissant sur l’héritage dionysiaque ou l’ivresse de la liberté.
Pour nous qui vivons des temps obscurs, il est plus que nécessaire de ne pas perdre de vue notre condition d’homme et le prix que cela implique. N’est-ce pas dans la tragédie que nous trouverons la réponse à nos questionnements ? Lors de ce repas, nous fûmes reçus par Pierre, un ami de Livr’arbitres devenu « ami » tout court. Cet ami avait invité un de ces amis, également ami de la revue… Pourquoi vous écrire cela, peut-être parce que le livre, l’écriture sont un formidable accélérateur d’amitié ? N’est-ce pas lors de la dernière séance de dédicaces, à l’occasion de la parution de notre numéro consacré à la littérature prolétarienne, autour d’un dernier verre, que nous allions proposer à Anthony Marinier de nous rejoindre dans l’aventure et que vous allez retrouver désormais au fil de nos prochaines parutions.
Un jeune garçon plein d’entrain qui précède une autre nouvelle recrue, bien connue des lecteurs d’Éléments et de Causeur, Daoud Boughezala. Bref, la vie de la revue nous entraîne dans un formidable tourbillon.
Que le soleil qui annonce les vacances nous soit un grand éclat de joie. Vive la vie, vive l’ivresse, allons bien vite sans attendre demain, la danse de l’été et le vol des hirondelles. Et rendez-vous à la rentrée pour de nouvelles ambitions !
Patrick Wagner
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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