Le défi de la montagne a repris par une 13ème étape du Tour de France dynamique proposant une montée sèche au Grand Colombier, qui a conditionné la formation d’un groupe imposant d’échappés avec 19 coureurs. L’ascension finale a été le théâtre d’une sélection en plusieurs temps, démarrée dès les premières pentes particulièrement raides de la « Pyramide du Bugey ».
Michal Kwiatkowski a bondi en contrant James Shaw, Maxim Van Gils et Harold Tejada dans les 12 derniers kilomètres pour aller chercher au sommet une deuxième victoire sur le Tour de France. Après avoir triomphé en 2020 dans une co-production avec son coéquipier Richard Carapaz dans une vallée voisine à la Roche-sur-Foron, l’ancien champion du monde s’impose sur un scénario totalement différent. Derrière, la bataille entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard s’est jouée dans les 400 derniers mètres : avantage Slovénie, pour 4’’.
On aura noté la stratégie digne de la Movistar de la grande époque d’UAE, dont on cherche encore l’intérêt de rouler si c’est pour laisser gagner Kwiatkowski.
Du côté du profil et du parcours de l’étape du jour jusque Morzine, ce sont cinq ascensions répertoriées que les coureurs vont avoir à gravir. Dès le départ le peloton et les échappés vont être en prise avec rapidement l’ascension du Col de Saxel (4,2km à 4,6%) classée en 3e catégorie, suivie immédiatement du Col de Cou (7km à 7,4%) et le Col du Feu (5,8km à 7,8%), tous deux classés en 1ère catégorie. A ce moment précis de la course, il restera encore aux coureurs près de cent kilomètres à parcourir. Les deux dernières difficultés du jour seront aussi les plus longues et les plus difficiles à arpenter avec d’abord au kilomètre 101,6 le sommet du Col de la Ramaz (13,9km à 7,1%) suivi au kilomètre 139,8 de l’ascension finale du Col de Joux Plane (11,6km à 8,5%) classée en hors-catégorie. Au sommet de cette ultime difficulté du jour, il ne restera plus qu’aux participants à descendre à toute allure 12 kilomètres direction la ligne d’arrivée.
Annemasse et le Tour de France
Ville-étape pour la 2e fois, commune de Haute-Savoie (74). La ville compte 37 000 habitants, les Annemassiens et Annemassiennes.
Entourée de montagnes, la cité frontalière de la Suisse a logiquement donné naissance à de bons grimpeurs, comme Philippe Chevallier, vainqueur d’une étape à Pau en 1983. C’est ensuite Jérôme Coppel qui a été l’ambassadeur d’Annemasse dans le peloton, avec encore plus d’efficacité en chrono, notamment en 2015 lorsqu’il a glané une médaille de bronze aux Mondiaux de Richmond aux États-Unis. C’est désormais aux frères Aurélien et Valentin Paret-Peintre de faire briller leur ville natale. Annemasse a par ailleurs donné le départ en 2004 d’une étape de fin de Tour remportée à Lons-le-Saunier par Juan Miguel Mercado.
Morzine Les Portes du Soleil et le Tour de France
Ville-étape pour la 22e fois, station de tourisme de montagne de Haute-Savoie (74), compte 2 800 habitants, les Morzinois et Morzinoises.
Le Tour a découvert Morzine en 1975, et les grimpeurs de toutes les générations qui ont suivi ont pu s’y illustrer, de Van Impe à Andy Schleck en passant par Pantani et Virenque. Mais la station est aussi devenue une terre colombienne, puisque Lucho Herrera s’y imposait devant Hinault en 1985, tandis qu’en 1988 Fabio Parra termina sur le podium du Tour grâce à son succès à Morzine. C’est aussi dans la station haut-savoyarde qu’en 2012, Nairo Quintana remportait sur le Critérium du Dauphiné l’un de ses premiers bouquets de prestige. La dernière arrivée d’étape à Morzine, en 2016, a vu la victoire de Ion Izagirre.
Crédit photo : © A.S.O. / Pauline Ballet
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