En privilégiant l’expérimentation, l’astronome italien Galileo Galilei a révolutionné le monde de la science. Un éclairant documentaire-fiction. C’est en partie grâce à lui que la science empirique s’est imposée, envers et contre tout. Mathématicien, physicien, géomètre et astronome, l’Italien Galileo Galilei (1564-1642), dit Galilée, a bousculé les savoirs établis en prônant une vision du monde fondée sur l’observation. Il a dès lors remis en cause les grandes autorités de son temps, réfutant les théories d’Aristote, qui encore à l’époque faisaient référence, et s’attirant les foudres de certains de ses confrères, puis de l’Église catholique, au sein de laquelle on se divise à son propos. Commence alors une longue controverse, au cours de laquelle Galilée s’aliène ses plus fervents soutiens, tel le pape Urbain VIII.
Finalement condamné pour hérésie pour avoir défendu l’héliocentrisme copernicien contre le sens littéral des Écritures, Galilée n’a été réhabilité qu’en 1992 par le pape Jean-Paul II. Ce documentaire-fiction retrace le parcours mouvementé d’un savant à l’esprit critique affûté, expérimentateur plein de ressources, auquel on doit, entre autres, le perfectionnement du télescope et la découverte de quatre des lunes de Jupiter : Io, Europe, Ganymède et Callisto.
https://www.youtube.com/watch?v=vp774PrDJZU
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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6 réponses à “Galilée et la naissance de la physique moderne”
Il est vrai que l’apport de Galilée à la science empirique fut important, mais on oublie de préciser que l’intégralité de sa production scientifique fut postérieure à sa condamnation et permis par elle.
Galilée fut condamné, non pour avoir défendu l’héliocentrisme (ce qui lui fut au contraire explicitement autorisé par un premier décret du Saint Office de 1616), mais pour avoir présenté cette théorie comme une vérité scientifique prouvée au nom de laquelle il pouvait se permettre de corriger l’interprétation de l’écriture sainte.
Or il n’avait rien prouvé, le phénomène des marées ne prouve pas la rotation de la terre comme le prétendait Galilée mais peut s’expliquer par l’attraction de la lune comme l’affirmait le pape Urbain VIII. Il faudra attendre près d’un siècle pour que l’héliocentrisme soit enfin prouvé. L’attitude de Galilée fut antiscientifique avant d’être antireligieuse et seule sa condamnation lui permit de reprendre ses recherches scientifiques qu,il avait abandonné au profit de la polémique héliocentrique.
Intéressant comme point de vue.
Je poussoir le commentaire précédent.
Ne pas oublier que Galilée était chanoine dans l’Église catholique , et le mélange opéré entre science d’observation et interprétation des Écritures c’est tout simplement céder à la tentation ici dénoncée d’utiliser les méthodes et conclusions, les hypothèses d’une science pour interpréter les données d’une autre science.
Par ailleurs Galilée a pas mal plagié Copernic, autre chanoine catholique, polonais.
Enfin affirmer tel quel que l’Église s’est divisée à son sujet, il vaut mieux rester modeste? -la plupart des catholiques, y compris jusqu’à nos jours, ont tout ignoré de ces passes d’armes, n’occupant que quelques cercles plus informés et intéressés par le sujet. D’autant que les protestants occupaient pas mal les gens, concrètement, dans nos pays.
Très soutenu par le pape, Galileo sut aussi très bien profiter des avantages ainsi procurés pour son travail, encouragé.
Il ne fut pas déclaré hérétique, seules 2 de ses propositions furent ainsi condamnées par l’inquisition.
Plus tard il lui fut reproché sa désobéissance.
Sa « condamnation » fut légère : assignation à résidence et après s’être entêté, exil en d’autres villes de la.péninsule.
Correction de l’intelligence, artificielle ô combien, du correcteur : lire « je plussoie »..
galilée serait traité de fachiste, de néonazi, de raciste etc.
L’astronomie moderne a pris naissance avec les travaux révolutionnaires du polonais COPERNIC (1564-1642), Le danois Tycho BRAHE (1546-1601) fut un observateur méticuleux et précis du mouvement des planètes. Ses mesures furent interprétées par son assistant allemand KEPLER, (1571-1630) qui énonça les trois lois qui portent son nom. Ces lois furent découvertes après des calculs d’une grande rigueur mathématique et furent vraiment les bases de tous les calculs et observations astronomiques qui suivirent. Ainsi le physicien et mathématicien anglais NEWTON (1642-1727) découvrit que la chute des corps n’est qu’un cas particulier de « l’attraction universelle », ce qui lui permit de retrouver les lois de KEPLER.
Plus tard dans un domaine scientifique , qui n’a a priori rien à voir avec l’astronomie, le physicien français Charles de COULOMB (1736-1806) montra que des lois mathématiquement semblables aux lois de l’astronomie s’appliquent dans l’attraction entre les charges électriques. Cette loi de Coulomb, associée à la découverte des quanta d’énergie par le physicien allemand Max PLANCK (1858-1947) a ensuite permis au physicien Albert EINSTEIN (d’origine allemande, 1879-1955) de comprendre l’effet photoélectrique et puis de nombreuses lois de de la physique moderne. En parallèle le physicien américain Robert MILLIKAN (1868-1953) a mis en évidence la charge de l’électron à la suite de mesures microscopiques méticuleuses ; ainsi il a pu calculé la valeur de cette charge élémentaire. Immédiatement après le physicien danois Niels BOHR (1885-1962) établit un modèle planétaire de la représentation électronique de l’atome, modèle encore amélioré par le physicien allemand Arnold SOMMERFELD (1868-1951) qui proposa une représentation de l’atome autour du noyau atomique, remarquablement semblable au modèle astronomique des planètes autour du soleil !
Le monde des savants apparaît donc comme une suite d’inventions théoriques géniales, qui s’empilent comme les marches d’un escalier et le progrès sont basés aussi sur des observations nouvelles très soignées, qui peuvent contredire dans certains cas des lois qui paraissaient immuables. Les travaux des uns servent les découvertes de leurs successeurs.
Finalement comment GALILEE (1564-1642) s’insère-t-il dans cette suite de découvertes scientifiques et techniques. Un historien des sciences, contemporain de notre époque, Aimé RICHARDT, auteur de « La Vérité sur l’Affaire Galilée » * explique que GALILEE s’est trouvé au bon moment et au bon endroit pour se faire connaître dans le domaine de l’astronomie par des gens politiquement influents, comme le Sénat de Venise ou les Médicis de Florence. . Ainsi la « lunette de Galilée » ou « télescope de Galilée » serait une copie améliorée d’instruments similaires fabriqués en Hollande et Angleterre. Elle permit à Galilée de faire une foule d’observations nouvelles plus qualitatives que quantitatives, mais bien en avance sur d’autres astronomes, la « concurrence ». On peut imaginer que GALILEE a bénéficié pour la fabrication de son télescope amélioré de l’adresse des verriers vénitiens à fabriquer du verre de qualité supérieure. Ce qui tend à prouver que les progrès de la technique sont essentiels pour l’avancement des sciences. De plus servi par une bonne intuition, et un sens des relations publiques il se fit habilement connaître . Il entretint même des relations avec KEPLER, qui profita semble-t-l de son matériel optique.
En résumé la technique d’observation astronomique améliorée est semble-t-il sortie des mains des ouvriers commandés par GALILEE, tandis que les calculs et les lois qui en résultent sont le fruit des efforts prodigieux de KEPLER pour comprendre les observations astronomiques.