Une section locale du mouvement « Fridays for Future » pour le climat en Allemagne s’est auto-dissoute en accusant celui-ci de « racisme structurel » et de ne pas prendre en compte les luttes de libération féministes, queer, anticapitalistes, antiracistes et anticoloniales…
« Fridays for future » de Greta Thunberg ne fait plus l’unanimité…
Il y a des grésillements sur la ligne chez les activistes climatiques en Allemagne. À Brême, une section locale du mouvement « Fridays for Future » (FFF), accusant ce dernier de « racisme », a annoncé son auto-dissolution au début de ce mois de juillet.
Pour les non-initiés, FFF, « mouvement international de grèves étudiantes pour le climat », comme il se présente lui-même, fut fondé par Greta Thunberg en 2018. Il consistait alors en l’organisation de manifestations en faveur d’actions contre le « réchauffement climatique ». Dans plusieurs pays dont la France, ce mouvement « Fridays for Future » se poursuivra également sous le nom de « Youth for Climate ».
Toutefois, cette focalisation sur le sujet climatique ne satisfait désormais plus certains militants allemands. Pour justifier sa décision, la section de Brême a indiqué lors de son annonce de dissolution que son engagement ne devait pas se limiter au climat, mais devait être aussi une « lutte de libération pour les minorités ».
❌ Wir lösen uns auf! Warum erfahrt ihr hier in unserem Statement:https://t.co/jtDvzkHRqu
❌ We are dissolving! You can see why in our statement:https://t.co/jtDvzkHRqu pic.twitter.com/CFgc3q6FyT
— Fridays for Future Bremen (@bremenforfuture) July 3, 2023
Féminisme, antiracisme, et tutti quanti
Dans le communiqué publié à cette occasion, les militants locaux affirment que le mouvement « ‘Fridays for Future’ Allemagne est structurellement raciste ». Un constat qui justifierait donc leur décision.
Il poursuit en indiquant que la mention « for Future » (« pour l’avenir ») dans le nom du mouvement a toujours représenté pour eux plus que l’objectif de 1,5 degré en matière de protection du climat. Pour les activistes climatiques brêmois, il était davantage question de « lutter pour un monde vivable pour tous, un monde dans lequel il est non seulement possible de vivre en tant qu’être humain, mais aussi le plus agréable possible ».
Un peu plus loin dans le texte, ils livrent davantage de précisions sur cette généralité plutôt louable de prime abord. Et l’on déchante bien vite : « La solidarité mutuelle est pour nous un pilier de l’activisme politique, car en fin de compte, la lutte pour la protection du climat et la justice climatique doit être associée aux luttes de libération féministes, queer, anticapitalistes, antiracistes et anticoloniales », ont ainsi affirmé ces défenseurs autoproclamés du climat.
Fridays for Future, du climat à la « haine des hommes »
Quant aux accusations de « racisme structurel », les membres de la section brêmoise de FFF expliquent avoir « subi des brimades racistes, des insultes, des abus de pouvoir et bien d’autres traumatismes ». Tout en reprochant au mouvement d’être resté silencieux suite à ces faits au lieu de s’interroger sur ces pratiques et de présenter des excuses.
Autre grief à l’encontre de la hiérarchie allemande de « Fridays for Future », le communiqué pointe du doigt les « erreurs stratégiques » de cette dernière, qui aurait le tort de s’en tenir « à une revendication minimale, sans préciser quelles mesures sont nécessaires ».
Les héritiers de Greta Thunberg en Allemagne n’auraient, par ailleurs, pas fait preuve d’un anticapitalisme suffisant. « Les activistes qui ont tenté d’orienter la critique en direction de la politique et du système capitaliste et de les remettre en question en ont toujours été empêchés », déplore les militants sur le départ.
Enfin, le positionnement en tant que « groupe anticolonial » de FFF international sur le conflit au Proche-Orient, se déclarant « solidaire des Palestiniens », a également été la source de divisions internes, note la section de Brême. En effet, la section allemande (à l’échelon fédéral cette fois) a alors choisi de prendre ses distances. De quoi se mettre à dos certains groupes locaux dont celui de Brême.
Par ailleurs, ce dernier, en raison de positions féministes radicales, a quant à elle été accusé de tenir un discours de « haine des hommes » par d’autres branches du mouvement. Déjà, dans les mois précédant sa dissolution, l’antenne de Brême de « Fridays for Future » ignorait une grande partie des directives internationales du mouvement, préférant organiser des manifestations sous son propre slogan et avec des thèmes totalement différents de ceux qui avaient été convenus… La convergence des luttes outre-Rhin aurait-elle du plomb dans l’aile ?
Crédit photo : Wikimedia commons (CC/Stefan Muller) (photo d’illustration)
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7 réponses à “Allemagne. « Fridays for Future » : accusations de racisme chez les activistes climatiques…”
Si il y a un truc commun à tout ces gauchistes, c’est le manque d’homogénéité de ces groupes… Comme l’a toujours été l’extrême gauche. Dans les 60/70 les marxistes se fachaient avec les trotskistes qui s’embrouillaient avec les maoïstes…etc
Le village gaulois d’Astérix devant la poissonnerie d’Ordralfabetix…. Et sans poisson frais !!!
« Deux trotskistes, ça fait un parti ; trois trotskistes, ça fait une scission ». On pouvait en dire autant des maoïstes.
Entre groupes d’extrême droite, on ne s’appréciait guère non plus.
Ce qu’il y a de génial avec les cons c’est qu’ils finissent toujours par se bouffer entre eux. Rien ne sert d’essayer de les combattre, il suffit de les tenir à distance et d’attendre en comptant les coups.
Dans le temps les ennemis étaient suspectés de regarder leur nombril, maintenant on veut leur imposer de surveiller l’orifice dans le couloir entre fesse gauche et fesse droite ( bon Fesse enheim rien à voir ).
Hélas Hadrien, si c’était aussi simple que ça….
Le souci c’est que l’extrême gauche ne se bat pas ( Les Black blocks vandalisent et agressent en toute impunité et pour le bénéfice d’un système qui en fait ses idiots utiles ). Je répète, l’extrême gauche ne se bat pas, elle pousse les autres ( minorités, racailles… ) à le faire en son nom.
dès qu’on n’est pas d’accord avec eux on est raciste et fachiste,
Qu’ils se bouffent entre eux, vite. La « révolution » enfante ceux qui la dévore, et c’est bien ainsi. Nous ne sommes plus dans la nécessité sociale, mais dans le pur loisir d’enfants désœuvrés, rien d’essentiel…