Le gouvernement danois envisage de renforcer les règles applicables aux migrants disposant du statut de « réfugiés » et souhaitant malgré tout passer des vacances dans leur pays d’origine, en interdisant cette pratique même après 10 ans de résidence au Danemark. Une question de principe… et de bon sens !
Au Danemark, fin des vacances pour les « réfugiés »…
Disposer du statut de « réfugié » dans un pays et s’octroyer malgré tout des vacances dans son pays d’origine ? Un paradoxe qui est désormais pointé du doigt par le gouvernement danois. C’est ainsi que le 6 juillet dernier, le site SchengenVisaInfo.com rapportait la volonté du ministère danois de l’Immigration et de l’Intégration de renforcer les règles applicables aux migrants prévoyant de passer des vacances dans leur pays d’origine.
Les nouveaux textes en projet mis au point par le ministère auraient ainsi pour objectif d’interdire de tels séjours à ces « réfugiés » même s’ils ont résidé au Danemark pendant une période de 10 ans.
Actuellement, conformément à la loi danoise sur les étrangers, ces migrants ayant bénéficié de l’asile de Copenhague et vivant dans le pays depuis une décennie sont autorisés à aller passer des vacances dans leur pays d’origine contre lequel ils bénéficient pourtant d’une protection.
Une règle que le ministre danois de l’immigration et de l’intégration Karee Dybvad Bek envisage donc de modifier dorénavant.
Retrait possible du permis de séjour en cas d’infraction
Une fois la nouvelle disposition entrée en vigueur au Danemark, un migrant bénéficiant d’un permis de séjour au titre de l’asile qui serait reconnu d’avoir passé des vacances dans son pays d’origine pourrait se voir retirer ce permis en question par les services danois de l’immigration. Une sanction qui, en théorie du moins, s’annonce plutôt dissuasive.
Toutefois, les autorités danoises ont également fait savoir que les migrants disposant d’un titre de séjour ne relevant pas du droit d’asile pourront quant à eux toujours se rendre dans leur pays d’origine sans obligation de modifier leur permis de séjour.
Kaare Dybvad Bek a récemment précisé sa pensée sur la situation paradoxale des bénéficiaires de l’asile au Danemark retournant dans le pays qu’ils ont fui par le passé, même 10 ans plus tard : « Il n’est pas normal que vous viviez au Danemark en ayant accès à l’ensemble des aides sociales avec un permis de séjour au titre de l’asile, parce que vous êtes persécuté dans votre pays d’origine, et que vous passiez en même temps vos vacances d’été à retourner dans votre pays d’origine et à prendre des vacances », a-t-il déclaré.
Une modification pour des raisons de principe
Par ailleurs, le ministre danois de l’Immigration et de l’Intégration a fait remarquer que son ministère n’apportait pas cette modification à la loi après avoir vu un grand nombre de « réfugiés » partir en vacances dans leur pays d’origine, mais simplement pour des raisons de principe.
« Pour moi, la règle des 10 ans n’a pas de sens, et c’est pourquoi nous voulons changer la loi », a ajouté Kaare Dybvad Bek.
D’autre part, le même ministère danois a fait savoir que d’autres nouvelles mesures seraient également comprises dans son projet de loi. L’une d’entre elles visera notamment à clarifier l’intention de l’exigence de résidence dans la loi pour les réfugiés en provenance d’Ukraine depuis le début de l’invasion russe à la fin du mois de février 2022.
Au Danemark, des naturalisations au plus bas depuis 40 ans ?
Si le Danemark possède l’une des législations les plus strictes en Europe en matière de naturalisation, Copenhague a toutefois durci encore un peu plus cette politique au mois de mai 2023 en apportant de nouvelles modifications aux règles d’octroi de la citoyenneté danoise.
Comme l’indiquait le Figaro le 27 avril dernier, les migrants demandant la nationalité danoise ont, depuis le printemps, l’obligation de « rester dans le pays jusqu’à une cérémonie de poignée de main scellant la naturalisation ». Une cérémonie qui peut avoir lieu dans certains cas près de deux ans après l’annonce de la naturalisation…
Par ailleurs, l’accès à la naturalisation danoise est également conditionné par le passage de deux examens : l’un de citoyenneté et l’autre de langue. À ce titre, le quotidien français précisait qu’environ « un prétendant à la nationalité danoise sur deux est recalé », ajoutant en 2021, un rapport de l’Institut des Droits de l’homme aurait relevé que le nombre de naturalisations au Danemark était le plus faible en 40 ans.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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5 réponses à “Danemark. Les vacances des « réfugiés » dans leur pays d’origine désormais interdites”
En danger de mort dans le pays d’origine pour raison politique, on n’hésite pas à y revenir pour les vacances et si possible à bord de la Mercedes Benz Turbo pour épater la galerie.
Vive les vacances sous les cocotiers
Ben voyons, c’est comme les Cubains qui cherchent à tout prix de fuire leur pays et dès qu’ils ont obtenu la résidence à l’étranger ils n’ont qu’une pensée que de passer les vacances au pays. De qui se moque-t-on?
Des affreux d’extrême droite les danois ? Et bien non ! juste un pays plutôt social démocrate ou les divers partis politiques ont compris l’urgence d’agir avant de perdre son identité. Et chez nous ? Et bien chez nous , les macronistes louvoient allègrement pour clairement ne pas nommer les choses que factuellement nous voyons tous . Et france que faisons-nous pour avoir des statistiques sur ce sujet précis ? Que dalle .
le danemark devient un pays de fachos, de tyrans, d’empêcheurs de migrer comme les gens veulent, vous allez voir qu’ils vont bientot expulser tous les migrants qui refusent de travailler
Wiilkomen in Denmark!!! Il y en a qui percutent Heureusement que tout le monde « civilisé » ne s’aligne pas sur la grandeur de notre démocratie !!