Les tensions observées dans les sociétés multiculturelles seraient-elles la faute d’un « racisme structurel » émanant des populations blanches ? L’exemple de la Tunisie, où les violences entre habitants et clandestins subsahariens ont causé la mort d’un homme en début de semaine, contredit cette affirmation.
En Tunisie, l’immigration engendre l’insécurité
Les mises en garde émises par le président tunisien Kaïs Saïed il y a quelques jours quant au risque de voir la situation dégénérer à Sfax (deuxième ville du pays) entre les habitants et des clandestins subsahariens n’auront pas mis longtemps à se vérifier dans les faits.
À Sfax, plusieurs rassemblements contre l’arrivée de ces migrants en provenance d’Afrique Noire avaient déjà eu lieu le week-end des 24 et 25 juin derniers. Outre des locaux, ces manifestations comprenaient également certains représentants de l’opposition politique au gouvernement tunisien, avec pour objectif de forcer le pouvoir en place à prendre des mesures face à une situation devenue intenable pour les habitants.
Ordinary racism in broad daylight today in Sfax. Demonstration of a bunch of crazy people who are afraid of being replaced by black people 😱😱😱 #TunisiaNotSafe #UNHCR #EvacuateRefugeesFromTunisia pic.twitter.com/HomAjsOTiD
— Refugees in Tunisia (@RefugeesTunisia) June 25, 2023
Visiblement conscient du problème, Kaïs Saïed déclarait, via un communiqué diffusé sur Facebook le 26 juin, que cette présence de migrants subsahariens avait pour conséquence de créer un « climat d’insécurité » dans le pays. Des clandestins qui, selon les mots du président tunisien, « terrorisaient » la population tunisienne, notamment à Sfax. Par la même occasion, Kaïs Saïed indiquait que ce phénomène de migration depuis l’Afrique subsaharienne vers la Tunisie n’était « plus acceptable à aucune échelle ».
Affrontements à Sfax entre habitants et Subsahariens
Ces avertissements du président tunisien se sont concrétisés quelques jours plus tard. Dimanche 2 juillet, des affrontements ont eu lieu entre habitants de Sfax et clandestins en provenance d’Afrique Noire. Le lendemain, lundi 3 juillet au soir, un homme de nationalité tunisienne âgé d’une quarantaine d’années a été tué d’un coup de couteau lors de nouvelles tensions entre locaux et migrants subsahariens dans le quartier de Sakiet Eddaïer, situé au nord de la ville.
Les informations concernant cette agression ont ensuite rapidement circulé. Tout d’abord par l’intermédiaire d’une vidéo postée sur Facebook par le député Tarek Mahdi vers 22 h sur laquelle on aperçoit un individu gisant sur le sol avec du sang. Tarek Mahdi, indiquant dans son message que les agresseurs étaient « africains » et leur reprochant d’« être partout », a alors enjoint les habitants à réagir : « Il faut que les gens se bougent ».
Un message qui a trouvé de l’écho auprès de la population de Sfax puisqu’au cours de cette même nuit, plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux rapportent différentes scènes d’affrontements avec des jets de pierres, des hommes armés de barres de fer, ou encore l’utilisation de gaz lacrymogène. Par ailleurs, des maisons ont également été incendiées à Sfax.
A Sfax ça tourne aux KKK, une vraie chasse à l’homme dans le silence absolue, une genre d’avance gratuite sur le deal déjà signé avec l’Union Européenne, ces derniers ont déjà des plans clairs préparés depuis des lustres … pic.twitter.com/k52RxiSL3B
— Karim Benabdallah (@karim2k) July 4, 2023
Pour sa part, le journal Le Monde, citant « certaines sources », a rapporté le 4 juillet que « des groupes [de Tunisiens, NDLR] à moto ont entamé une ‘chasse aux Noirs’ ». Le quotidien français indiquant par ailleurs que, selon le parquet de Sfax, « trois migrants soupçonnés d’implication dans ce meurtre et qui seraient de nationalité camerounaise, selon les informations préliminaires, ont été arrêtés ».
Le 4 juillet, le même député tunisien Tarek Mahdi déclarait sur une radio du pays que « des membres du groupe terroriste Boko Haram » seraient « présents à Sfax parmi les migrants clandestins subsahariens » :
🇹🇳 🔴 | D’après le député Tarek Mahdi, des membres du groupe terroriste Boko Haram sont présents à Sfax parmi les migrants clandestins subsahariens.
🔸 Il indique par ailleurs que ces flux migratoires « envahissent la ville » et que des groupes criminels organisent l’arrivée en… pic.twitter.com/WFzsoiNKmT
— Tounes El Khadra 🚀 (@TUNISIANFUTURE) July 4, 2023
Une situation extrêmement chaotique qui ne fait pas les affaires de l’Europe car ces tensions ont principalement pour effet de renforcer la volonté des clandestins subsahariens de gagner le Vieux Continent. Depuis le début l’année 2023, la zone côtière de Sfax aurait ainsi vu plus de 30 000 migrants prendre la mer pour chercher à rejoindre l’île italienne de Lampedusa, distante d’à peine 150 km.
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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Une réponse à “Tunisie. Un individu poignardé à mort lors de tensions entre habitants et clandestins subsahariens [Vidéo]”
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