La haute montagne dès la première semaine. C’est un parcours inédit, donc intéressant, qu’ont concocté les organisateurs du Tour de France 2023. Et dès ce jeudi, ça va grimper sec sur les routes du Tour, avec à la clé, une possibilité pour des baroudeurs de remporter une étape, à moins que les leaders du classement général ne décident déjà de s’expliquer, sachant que des bonifications sont distribuées au dernier sommet.
Mais quand on voit comment Vingegaard passe son temps à sucer la roue de Pogacar, sans prendre le moindre relais, on peut en douter.
Côté profil, départ de Pau donc, en passant par les routes rectilignes et larges de Lasseube, Oloron-Sainte-Marie et Aramits. Puis le peloton rejoindra le sprint intermédiaire au km 48,8 (Pedersen va-t-il s’échapper ?). Puis en deuxième partie de parcours, les coureurs vont escalader plusieurs cols : celui du Soudet (15,1 km, 7,2%), par le barrage de Sainte-Engrâce, puis le col d’Ischère (3e catégorie, 4,2 km à 7 %) et enfin le col de Marie Blanque (1re catégorie, 7,7 km à 8,6 %), qui offrira des bonifications au général, avant une descente et 13 derniers kilomètres qui se feront sur un faux plat montant jusqu’à la commune de Laruns.
Notre pronostic du jour : Thibault Pinot ou Nelson Powless sur un scénario échappé, Pogacar sur un scénario GC
Pau, ville de départ
L’histoire débutée en 1930 a installé Pau comme camp de base du Tour, avant ou après l’escalade des Pyrénées. Sa situation se prête à tous les profils d’étapes, comme en témoigne la liste des vainqueurs ici, allant des grimpeurs René Vietto et Fausto Coppi aux baroudeurs comme Pierrick Fédrigo, en passant par les sprinteurs Sean Kelly, Robbie McEwen ou Arnaud Démare. En 2019, c’est dans la capitale du Béarn qu’a été fêté le centenaire de l’apparition du Maillot Jaune, magistralement honoré par Julian Alaphilippe. Mais c’est Tadej Pogacar qui est devenu le maître des départs palois les deux années suivantes, s’imposant respectivement à Laruns puis à Luz Ardiden.
Laruns ville d’arrivée
Peuplée d’à peine 1 200 habitants, la commune se distingue comme l’une des plus vastes de France, par exemple plus étendue que le département du Val-de-Marne ! Prisée des visiteurs qui goûtent le charme de la vallée d’Ossau, elle a aussi reçu les coureurs du Tour de France en 1985 pour le départ d’une demi-étape remportée à Pau par Régis Simon. Laruns a ensuite été sportivement annexée par la Slovénie, l’édition 2018 du Tour ayant vu la victoire de Primoz Roglic, le plus habile en descente après le franchissement de l’Aubisque tandis que son jeune compatriote et futur vainqueur du Tour Tadej Pogacar s’y imposait en 2020.
Photo d’illustration : DR
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