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Voici l’édito ci-dessous.
Editorial
Le rythme effréné de l’information a déjà presque relayé Lola dans les limbes de l’oubli médiatique. Un drame chasse l’autre, un crime succède au précédent, tel est désormais le lot quotidien de notre société ensauvagée.
Mais, nous, nous nous souvenons, nous devons nous souvenir, le visage de Lola nous y oblige. Car son épouvantable martyre, sa tragique destinée sont également les symboles cruels et criants de nos faiblesses et de nos renoncements. Car ce crime, contrairement – hélas ! – à d’autres, pouvait être évité, devait être évité. Il l’aurait été sans la déficience de l’État, sans la gabegie de sa justice et l’utilisation absurde de ses forces de l’ordre. Sans la lâcheté de nos politiques, sans l’hypocrisie bien-pensante de nos prétendues élites et sans la veule tartufferie des médias. Tous complices, tous responsables, tous coupables. Sans oublier nos propres défaillances, nos propres atermoiements, nos excessives prudences pour mener le combat de la vérité, pour dénoncer les salauds, pour tenir bien droit et bien haut notre drapeau, celui de la défense des nôtres, de la justice, du droit à vivre chez nous, selon nos traditions, en sécurité.
Depuis des années, des néo-barbares tuent, torturent, violent, lynchent et tabassent, dans un contexte de quasi-impunité, les victimes s’accumulant dans une très large indifférence tandis que toutes les institutions officielles (des ministères aux médias en passant par les artistes et les littérateurs…) ne semblent avoir d’autres préoccupations que de dénoncer une possible « récupération politique » de ces crimes abjects. Pourtant, au-delà de la peine, de la douleur et du recueillement, c’est bien de réponses politiques dont nous avons besoin pour tenter d’enrayer ce cycle infernal. Non pas pour faire le jeu de tel ou tel parti ou pour espérer gagner telle élection, mais pour éviter de nouvelles victimes, de nouvelles vies brisées, de nouvelles familles endeuillées.
C’est pourquoi, sans haine ni excès mais sans hésitation ni peur, il nous faut parler haut et fort, devenir le porte-voix des oubliés et des méprisés, bousculer les convenances et les conventions de l’entre-soi médiatique, pour défendre nos droits, les droits des autochtones, des Français et des Européens.
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