A partir du 1er juillet 2023, le tarif réglementé de vente du gaz naturel (TRVG) va prendre fin. Une enquête menée par Rothelec auprès de 3 002 personnes tente de savoir si les Français étaient prêts ou pas du tout pour ces changements.
« Depuis 1946, les clients au gaz bénéficiaient d’un tarif réglementé. Ce tarif était un prix de vente fixé par l’État et établi chaque année par la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie). Les entreprises de distribution d’énergie se devaient ensuite de respecter ce tarif envers leurs clients en empêchant de trop fortes élévations de prix. Mais tout change à partir du 1er juillet 2023 et nous voulions savoir si ces bouleversements risquaient de déstabiliser les consommateurs Français. Notre enquête montre à quel point ce passage risque d’être compliqué pour une grande majorité d’entre eux », a commenté Éric ANES, Président de Rothelec.
Des Français dans le flou…
Même si la fin du tarif réglementé du gaz concerne près de 12 millions de foyers (5 millions en maisons individuelles, 3,5 millions en logements collectifs avec chauffage individuel et 3,5 millions en chauffage collectif), plus de 46 % des Français ne savent pas du tout qui sera vraiment touché par cette suppression. Ainsi, seulement 38 % savent répondre à cette question en citant les particuliers et 11 % les copropriétés consommant moins de 150 000 kWh.
Quels changements ?
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié le lundi 19 juin 2023 un prix repère indicatif permettant aux consommateurs de négocier leur contrat de fourniture de gaz et éviter des offres trop élevées. Selon la CRE, ce prix repère de juillet 2023 est en baisse de 19,4 % pour un client moyen se chauffant au gaz. Cependant, pour 51 % des Français, la suppression du TRVG risque d’entraîner une augmentation des prix du gaz et pour 48 % un changement de contrat avec son fournisseur d’énergie. Plus de 44 % ne savent pas répondre à cette question et 42 % pensent que la fin du tarif réglementé du gaz risque de signer la fin du chauffage au gaz.
Rester au gaz ou passer à l’électrique ?
Pour les personnes qui se chauffaient au gaz, la question du changement d’énergie est également d’actualité. Ainsi, plus de 29 % envisagent de changer de fournisseur et de passer à l’électrique. 28 % vont changer obligatoirement de contrat avec leur fournisseur d’énergie au gaz et 22 % changeront de fournisseur mais resteront au gaz. Enfin, 21 % ne savent pas encore quelle sera leur décision.
Des avis très partagés
Le gouvernement a évoqué en mai 2023, la possibilité d’interdire la vente des chaudières à gaz afin de sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050. Sur cette question, la France est clairement divisée en trois : 36 % sont « pour » l’interdiction des chaudières à gaz neuves (12 % absolument et 24 % seulement dans certaines conditions), 33 % sont totalement « contre » et 31 % sont incapables de se prononcer.
Malgré l’importante communication orchestrée par les fournisseurs d’énergie et le gouvernement, plus de 31 % des Français avouent être encore totalement perdus et 43 % restent mitigés et un peu dans le flou. Seulement 26 % déclarent avoir absolument tout compris au processus en cours.
Des choix difficiles et indéterminés
Les Français qui préfèrent rester au chauffage au gaz sont également désemparés pour choisir une offre tarifaire précise :
- 28 % ne savent pas quoi faire ;
- 24 % préféreraient une offre au tarif réglementé fixé par les pouvoirs publics ;
- 21 % opteraient pour une offre de marché à prix fixe et sur une durée déterminée ;
- 16 % choisiraient une offre de marché à prix indexé sur les tarifs réglementés ;
- 11 % aimeraient une offre de marché avec d’autres indexations.
* Méthodologie : Enquête réalisée auprès de 3 002 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Sondage effectué en ligne à partir du panel de répondants BuzzPress (27 000 personnes en France). Entre le 13 et le 20 juin 2023, un sondage électronique a été envoyé par email et publié en ligne. Les réponses ont ensuite été compilées et pondérées en fonction de quotas préétablis visant à assurer la représentativité de l’échantillon et afin d’obtenir une représentativité de la population visée. Toutes les pondérations s’appuient sur des données administratives et sur les données collectées par l’INSEE.
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
2 réponses à “Pour 51 % des Français, la suppression du tarif réglementé du gaz va entraîner une augmentation des prix”
Alors, ça augmente ou ça baisse ? Nous faisons sans doute partie des 100% de français qui n’ont rien compris à cette analyse !
les gens n’ont qu’a moins manger, ça supprimera l’obésité, seuls les cuisines de l’élysée, des ministères sont autorisés à dépasser les quotats prévus