Brexit. La déception des Britanniques ayant voté pour la sortie de l’UE 7 ans après le référendum [Vidéo]

Un temps admiré par de nombreux souverainistes à travers l’Europe, tout particulièrement en France, le Brexit a-t-il tourné à la désillusion pour ses partisans ? Une récente enquête d’opinion outre-Manche montre que le soutien à cette sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne n’est plus ce qu’il était en 2016 lors du vote.

Le Brexit était-il un leurre ?

Principalement vanté pour accorder davantage de marge de manœuvre à Londres quant à la gestion des flux migratoires britanniques car enfin délesté des injonctions bruxelloises, le Brexit, réellement entré en vigueur le 1er janvier 2021 (après une période de transition de février 2020 à décembre 2020), n’a, dans ce domaine comme dans d’autres, cessé de décevoir depuis lors.

Une tendance qu’est venue confirmer une étude d’opinion réalisée par l’institut de sondage britannique Public First pour le compte du thinktank « UK in a Changing Europe » et dont les résultats ont été publiés le 22 juin.

En premier lieu, il apparaît que, sur les 4 000 Britanniques consultés entre le 26 mai et le 2 juin dernier et ayant tous votés en faveur du Brexit le 23 juin 2016, seuls 18 % de ces électeurs estiment désormais que le Brexit a été un succès.

Nigel Farage : « le Brexit a échoué »

En parallèle, 61 % des personnes interrogées pensent quant à elles que la situation du Royaume-Uni finira par s’arranger, dans un laps de temps indéterminé toutefois… Par ailleurs, 30 % des sondés ont estimé que ce Brexit ne s’était « ni bien ni mal passé ». D’autres souhaitent enfin faire preuve de patience : 26 % de ces partisans de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ont déclaré qu’il était encore trop tôt pour se prononcer sur les conséquences de celle-ci.

Sur le plan économique, bien que l’inflation demeure historiquement élevée outre-Manche et que le PIB stagne, moins d’un tiers des Britanniques favorables au Brexit (29 %) estiment que ce dernier a eu un impact économique négatif. Au Royaume-Uni, plusieurs économistes ont pour leur part mis en garde contre l’impact persistant de ce Brexit sur le commerce et l’investissement.

En ce qui concerne les déçus du Brexit, beaucoup de Britanniques interrogés accusent les responsables politiques de l’avoir mal géré. Un discours notamment porté par l’ancien dirigeant de l’Ukip, Nigel Farage, qui affirmait le 16 mai dernier lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision britannique BBC que le Brexit avait « échoué ».

Parmi ces personnes interrogées déçues du Brexit, 70 % déclarent que cette sortie du Royaume-Uni aurait pu bien se passer, et près de la moitié (48 %) pensent que les hommes politiques auraient pu en faire une réussite, mais qu’ils ne se sont même pas donnés la peine d’essayer.

Une perte de confiance définitive ?

Cependant, malgré le mécontentement de nombreux partisans du Brexit quant à la manière dont il a été géré, il est à noter que les sondages successifs au Royaume-Uni ne montrent pas de signes d’un changement radical dans l’opinion publique. Un constat qui expliquerait, selon le quotidien britannique The Guardian, la réticence du Parti travailliste et des libéraux-démocrates à mettre l’accent sur le Brexit lors de leurs campagnes.

Enfin, 72 % des individus interrogés lors de cette enquête d’opinion ont affirmé qu’ils ne changeraient pas d’avis par rapport à 2016 s’ils devaient de nouveau se rendre aux urnes pour se prononcer sur le Brexit. 72 %, c’est également la proportion de Britanniques déclarant qu’ils ne voulaient plus parler de cette sortie du Royaume-Uni de l’UE…

Une perte définitive de la confiance du peuple envers les dirigeants politiques quelle que soient leur tendance, voilà peut-être la conséquence la plus remarquable (et la plus dévastatrice) de ce Brexit !

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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7 réponses à “Brexit. La déception des Britanniques ayant voté pour la sortie de l’UE 7 ans après le référendum [Vidéo]”

  1. GERARD. dit :

    Est-il raisonnable de poser des conclusions définitives, sur le bien fondé ou non du Brexit, seulement quelques mois après son avènement, alors que cette foutue U E, non seulement ne marche pas, MAIS marche toujours plus mal, quasiment soixante ans, après sa non moins fichue création ? Qui pense à établir, cette comparaison ? Méfions-nous de l’intox ! On ne peut pas juger le Brexit, à l’aune des problèmes liés à l’immigration, sans y impliquer la racaille patronale, qui, sur tout le continent européen, fait pression sur les dirigeants, pour importer toujours plus de rastaquouères. (Cf l’Italie et la très soumise Meloni)
    Quant aux déclarations de Farage, ne pas oublier qu’il n’est avant tout qu’un politique. Avec ce que cela suppose de potentiel en… revirements…

  2. Brounahans l'Alsaco dit :

    Qui veut tuer son chien, l’accuse de la rage !
    Tout est bon pour discréditer ce qui ne plait pas à Davos !
    Le peuple anglais est dans le caca ? Quel peuple ne l’est pas ? Nous les Français qui avons « la chance » de vivre dans l’Europe des nations ? 1/3 des Gaulois n’ont plus que 100€ le 10 de chaque mois … commentaire inutile.

  3. Pschitt dit :

    Les Britanniques attribuaient trop de leurs maux à l’Union européenne en 2016, ils attribuent trop de leurs maux au Brexit aujourd’hui ! Comme le Brexit n’est entré en vigueur que le 1er janvier 2021, il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives : à ce stade c’est dans les têtes que ça se passe !
    Ils n’accusent d’ailleurs pas uniquement le Brexit. Il suffit de regarder le sondage pour voir qu’ils sont encore plus nombreux à incriminer la hausse des taux d’intérêt et presque aussi nombreux à accuser la guerre en Ukraine et le Covid-19. Pourquoi alors se focaliser sur le seul Brexit ? Parce que le sondage a été commandé par un « think tank » consacré à l’Europe !

  4. dude dit :

    Le Brexit n’y est pas pour grand chose. Le problème de la GB, c’est de tout attendre des US et d’avoir abandonné son industrie au profit de la finance. Devenir un pays vassal, c’est ce qui nous guette aussi, même en étant dans l’UE.

  5. Hadrien Lemur dit :

    Dans quelques années les Britanniques se féliciterons d’avoir quitté le monde de fous qu’est l’UE. Bien sur, toute la propagande de Bruxelles est encore très virulente et fonctionne à font sur ceux qui on des doutes, mais il vaut toujours mieux briser ses chaines qu’avoir un « confort » surveillé. Si nous étions un peuple courageux nous sortirions de cette europe des juges et des fonctionnaires corrompus. ‘Frexit’ ou esclavage, à nous de choisir.

  6. Débris dit :

    La propagande ! J’ignore la véracité de cette info mais je suis sûr que nous ne devons pas nous laisser séduire par le Frexit. C’est la crainte de Bruxelles Et pourtant ! L’UE agit autoritairement contre nos intérêts pour obéir à ceux des oligarques mondialistes et US
    Les GB auraient peut-être dû adopter l’Euro au lieu de conserver la Livre. Mais sans l’Euro, ils s’en sont sortis
    Von der Leyen a commandé 72 MDS d’€ de vacxins en cachette et de son initiative pour alimenter la trésorerie des copains à nos dépens et ça me suffit

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