L’organisation de camps de vacances en Allemagne réservés exclusivement aux enfants noirs et à leurs familles suscite une controverse sur la non-mixité, reflétant une tendance croissante dans divers pays occidentaux d’établir des espaces spécifiques excluant les Blancs, en dépit des critiques et allégations de racisme et de ségrégation raciale.
Un camp de vacances pour les enfants noirs en Allemagne
Depuis quelques années, la France a découvert l’organisation d’événements et autres réunions en « non mixité ». Des pratiques qui n’ont jamais manqué de faire polémique, notamment à 2017, époque où ce concept s’est réellement développé dans l’Hexagone, lorsque la députée France insoumise Danièle Obono décrivait même ces ateliers et conférences où la participation était conditionnée par la couleur de peau comme étant des « outils pédagogiques ».
#GdMatinSudRadio ➽ Pour @Deputee_Obono, « la non-mixité n’est pas dangereuse et existe dans beaucoup de mouvements, @jmblanquer devrait se renseigner ». Retrouvez ici toute son interview ➔ https://t.co/MDAe2cmgfs pic.twitter.com/Dk8HiSXXi5
— Sud Radio (@SudRadio) November 24, 2017
Entre-temps, l’idée de créer des événements où l’accès serait par exemple conditionné à la couleur de peau a fait son chemin dans les autres pays européens. Dernièrement, l’Allemagne connaît elle aussi une polémique depuis qu’une organisation berlinoise a fait l’objet de critiques et d’allégations de racisme en raison des camps de vacances en plein air qu’elle propose exclusivement aux enfants noirs et à leurs familles depuis 2018.
L’affaire a débuté à la suite d’une interview accordée par Anthony Owosekun, fondateur d’Empoca, l’organisation de jeunesse en question, au magazine allemand Der Spiegel. À cette occasion, celui-ci aurait déclaré que « les Blancs devraient rester à l’écart autant que possible ». Des propos que l’intéressé a niés par la suite.
Sur son site Web, l’organisation indique qu’elle « crée un monde où les enfants noirs et leurs familles n’auront jamais à douter ou à se demander si la nature est un endroit sûr pour eux ». Précisons qu’il n’y est toutefois pas fait mention d’une éventuelle exclusion des enfants d’autres origines.
Comparaison avec le Ku Klux Klan américain
Une fois l’interview d’Anthony Owosekun publiée, les critiques ont fusé sur les réseaux sociaux allemands, de nombreux internautes accusant l’organisation (qui se revendique comme la « seule en Europe à relier les enfants et les adolescents noirs à la nature ») de racisme.
Parmi ces voix, l’ancien rédacteur en chef du quotidien allemand Bild, Julian Reichelt, a déclaré : « Des camps en fonction de la couleur de peau et les médias en parlent comme si c’était tout à fait normal. C’est de la folie ».
Ferienlager nach Hautfarbe, und die Medien schreiben darüber, als wäre das vollkommen normal. Wahnsinn. https://t.co/P7tc3cSu2X
— Julian Reichelt (@jreichelt) May 22, 2023
Par ailleurs, d’autres voix sur les réseaux sociaux ont accusé le groupe de pratiquer la ségrégation raciale, certains le comparant même au Ku Klux Klan américain.
Entre-temps, le magazine allemand focus.de a indiqué que les organisateurs des camps renforçaient les mesures de sécurité en raison de l’afflux de remarques négatives en ligne, affirmant qu’Empoca avait également fait l’objet de menaces.
L’organisation spécialisée dans les camps de vacances pour les jeunes Noirs a également critiqué le magazine Der Spiegel et ses journalistes suite aux réactions négatives, accusant dans un billet de blog le média d’avoir cherché « à faire du clic ».
« À l’avenir, nous ferons encore plus attention aux personnes à qui nous accordons des interviews. Les titres sensationnels qui mettent l’accent sur l’exclusion des Blancs exposent délibérément Empoca et les membres de notre équipe à une tempête concentrée, de droite et raciste, et nous mettent donc en danger », a déclaré l’organisation. Cette dernière a ensuite menacé d’intenter une action en justice contre Der Spiegel, qui a d’abord refusé de supprimer les tweets, avant de céder et de les effacer.
Quand l’exclusion des Blancs se banalise…
Pour sa part, commentant les réactions à son interview, Anthony Owosekun a réaffirmé la nécessité de créer des espaces réservés aux Noirs : « Les réactions négatives et les commentaires haineux ont montré à quel point il est important d’avoir des espaces sûrs pour les enfants noirs », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Nous sommes désormais dans le collimateur de personnes qui ne peuvent absolument pas comprendre pourquoi l’autonomisation devrait prendre la forme qu’elle a avec Empoca ».
Cependant, ces explications masquent mal une tendance de fond : les espaces visant à exclure les Blancs sont de plus en plus courants dans les pays européens et dans d’autres parties du monde occidental.
Revenons en France et rappelons qu’en 2021, la « journaliste » Audrey Pulvar avait déclaré « comprendre » les réunions en « non-mixité » dans lesquelles les Blancs ne sont pas admis.
En Écosse, en 2019, l’Université d’Édimbourg (Écosse) avait organisé une conférence sur le thème de l’antiracisme. Un rendez-vous durant lequel les Blancs avaient interdiction de poser des questions… L’événement avait été organisé par le groupe Resisting Whiteness (« Résister à la blancheur »). Une entité se déclarant s’opposer au racisme et se décrivant comme une organisation QTPOC (« queer and trans people of colour ») [NDLR : « personnes queer et trans de couleur »]…
Au mois de mai dernier, cette fois en Angleterre, un théâtre de l’est de Londres a été au cœur d’une polémique pour avoir incité les spectateurs blancs à ne pas assister à la première représentation d’une pièce retraçant l’histoire afro-américaine afin de créer un espace « libéré du regard des Blancs » pour les spectateurs de couleur noire.
Enfin, au Canada, à Ottawa, au début de cette année 2023, lors d’une autre pièce de théâtre, le théâtre avait déclaré que l’événement était « exclusivement » destiné à un public noir avant de devoir revoir sa politique suite aux réactions négatives.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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4 réponses à “Allemagne. Un camp de vacances réservé aux enfants noirs fait polémique [Vidéo]”
Pour ne pas dire anti blancs ou interdit aux blancs on se drape d’un euphémisme : la non mixité comme on a inventé non européen pour ne pas dire la vraie nationalité ou non voyant pour éviter le mot aveugle……décidément, on nous prend pour des « non comprenants » alors qu’on comprend très bien toutes ces manoeuvres qu’on qualifierait de racistes ou discriminatoires si les noirs étaient interdits dans certains lieux et, à juste titre, on leur donnerait raison. Le blanc doit payer toutes ses erreurs depuis la nuit des temps donc on est dans le juste et le camp du bien !
le racisme antiblanc s’étend partout en occident! le laisser faire est suicidaire, nos zélites s’y emploient. debout les damnés , mobilisons nous et agissons
Mêmes si les artifices verbaux ne manquent pas pour le nier dans les plus hautes sphères politiques et médiatiques , ce racisme existe évidemment. Des réunions interdites aux blancs , ont été faites au vu au sus de tous ces deux dernières années, sans que cela ne fasse une ligne dans les journaux de la bien pensance.
C est le nouvel apartheid de l europe… Mandela doit bien rigoler dans sa tombe…!