Le sectarisme en politique façon Belgique ou France n’existe pas/plus en Espagne. Suite aux dernières élections municipales et régionales, le Parti Populaire et VOX s’allient pour diriger 10 grandes villes du pays. Une claque pour le gauchisme et pour la gauche à qui la population espagnole a semblé faire savoir que la fête était terminée.
Désormais, dix grandes villes espagnoles, y compris Valladolid, Burgos, Tolède, Guadalajara, et Elche, sont gérées par une coalition de la droite conservatrice et de Vox, une situation jusque-là exceptionnelle et maintenant répandue à travers le pays, du nord au sud. Cela marque une transformation politique significative à l’échelle municipale, qui devrait bientôt se manifester également dans diverses régions comme Valence ou l’Estrémadure.
Le parti socialiste de gauche a perdu plus de la moitié des grandes villes qu’il détenait, tout en conservant Barcelone. En revanche, le Parti populaire se positionne comme le parti dominant, avec 30 des 50 capitales de province sous son contrôle. Dans la plupart des cas, le PP peut gouverner avec une majorité absolue, mais dans certains cas, il doit conclure un accord avec Vox, parti identitaire.
Dans la foulée arrivent les élections législatives du 23 juillet, où le bloc de droite est considéré comme le favori face à la gauche, mauvaise perdante d’ailleurs.
Ainsi, le parti socialiste au pouvoir en Espagne a intenté une action en justice contre trois journaux et plusieurs instituts de sondage pour avoir publié des sondages prédisant la défaite du parti aux élections. L’action en justice, qui cite les journaux El Mundo, ABC et El Español ainsi que les instituts de sondage Sigma Dos, GAD3 et Sociometrica, affirme que les sondages ont violé l’article 69 de la loi organique du régime électoral général (LOREG), qui stipule qu’une série de détails des données des sondages doivent être mis à la disposition du public afin de garantir la transparence et l’exactitude.
Mais pour le Partido Socialista Obrero Español (PSOE), le nœud du problème est le nombre élevé de voix que les sondages prédisaient au parti rival, le Partido Popular (PP) de centre-droit.
La plainte déposée auprès de la Commission électorale centrale (JEC) exige que les journaux rédigent une correction à leurs articles initiaux publiant les résultats des sondages, y compris la publication des données qui, selon le PSOE, sont manquantes. La plainte stipule également que la correction doit être publiée au plus tard trois jours après que la JEC a rendu sa décision.
La plainte contre El Mundo se réfère à un sondage publié le 11 mai dans lequel certaines des informations requises par la loi n’auraient pas été indiquées, en particulier : « le nom et l’adresse de l’organisation ou de l’entité, publique ou privée, ou de la personne physique qui a réalisé le sondage, ainsi que la personne qui l’a fait réaliser, le texte intégral des questions posées et le nombre de personnes qui n’ont pas répondu à chacune d’entre elles, la marge d’erreur de ces dernières, le niveau de représentativité, la procédure de sélection des personnes interrogées et la date d’achèvement du travail sur le terrain ».
Le PSOE accuse également El Español de ne pas avoir divulgué « le nom et l’adresse de l’organisme ou de l’entité, publique ou privée, ou de la personne physique qui a réalisé le sondage, ainsi que la personne qui l’a commandé » dans les sondages publiés le 11 juin, 13 jours après la publication au BOE du décret convoquant les élections générales pour le 23 juillet.
Enfin, le parti affirme dans sa plainte qu’il veut faciliter la plus grande transparence possible et garantir que les citoyens aient accès à des informations véridiques afin qu’ils puissent décider de leur vote le 23 juillet « de manière libre et consciente, en dehors de tout type d’intoxication ».
Lors des élections régionales et municipales qui se sont tenues en mai, le PSOE a perdu des voix dans tout le pays et a perdu des parlements régionaux et des mairies qu’il détenait depuis longtemps. Les prochaines élections générales, prévues pour le 23 juillet, devraient refléter les élections locales, mais les victoires de la droite ont souvent été obtenues par de faibles marges, et M. Sánchez a prouvé qu’il était un survivant politique, ce qui signifie que rien ne peut être considéré comme acquis.
Alors que son parti s’attaque aux journaux conservateurs, son gouvernement vient d’embaucher 101 journalistes, sans doute pour une campagne de propagande de la dernière chance.
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine