Estimant sa souveraineté bafouée par les dirigeants de l’UE, la Pologne pourrait désormais organiser un référendum sur la question de l’imposition d’un quota de migrants par Bruxelles. Par ailleurs, le refus de ces relocalisations occasionnerait des charges financières considérables pour les Polonais.
Référendum en Pologne sur la relocalisation des migrants par l’UE ?
Les ministres de l’intérieur de l’UE ont récemment adopté une proposition visant à mettre en place un quota de migrants, c’est-à-dire à répartir les migrants illégaux entre les États membres de l’UE. Sans surprise, un certain nombre de pays ne sont pas d’accord avec cette proposition. Parmi eux, la Pologne, qui, dès le 31 mai dernier, avait fait savoir par l’intermédiaire de son ministère des Affaires étrangères, qu’elle n’accepterait pas ce programme de relocalisation des clandestins proposé par le Conseil de l’UE sous la présidence suédoise.
En pratique, cette réforme du système d’asile et de migration de l’UE inclurait la relocalisation de 120 000 migrants par an à travers les pays membres.
« La Pologne ne donnera pas son accord à un programme de relocalisation obligatoire », déclarait à cette occasion le vice-ministre polonais des Affaires étrangères à la chaîne de télévision polonaise TVP Info. Et qualifiait le système de « complètement inefficace et nuisible ».
Depuis, la position de l’exécutif polonais n’a pas changé. Mercredi 14 juin, Jarosław Kaczyński, chef du parti Droit et Justice (PiS) au pouvoir en Pologne a déclaré devant la chambre basse du Parlement polonais : « Nous n’accepterons pas cela [la relocalisation obligatoire des migrants, NDLR] et le peuple polonais ne l’accepte pas ; cela devrait faire l’objet d’un référendum. Et nous organiserons ce référendum, croyez-moi. Les Polonais doivent exprimer leur opinion sur la question ». Des propos tenus alors que les parlementaires débattaient d’un projet de résolution sur le mécanisme européen de relocalisation des migrants illégaux.
Remise en cause de la souveraineté de la Pologne
« Avant tout, la décision de l’UE [sur la relocalisation forcée des migrants] porte atteinte à la souveraineté polonaise et à la souveraineté des autres États européens, et c’est la question la plus importante », a souligné le chef du PiS, ajoutant qu’il s’agit d’une « décision contraire aux traités ».
Comme l’a également souligné Jarosław Kaczyński, la question de la relocalisation avait déjà été discutée en 2018 et, trois États membres s’y étant opposés, elle avait été écartée, mais cette décision est aujourd’hui remise en cause.
Par ailleurs, si le chef du parti Droit et Justice (PiS) a admis que, si le problème de la relocalisation des migrants « concerne l’UE » et qu’il est « l’un des éléments de la crise [que traverse l’UE, NDLR] », il « concerne aussi la Pologne, car il est difficile de travailler au sein d’une organisation où les décisions sont constamment modifiées, même celles qui, conformément aux traités, devraient être des décisions finales. »
D’autre part, comme l’a rappelé Jarosław Kaczyński, le contexte polonais est très particulier puisque le pays a accueilli entre 1 et 2 millions de réfugiés en provenance d’Ukraine .
La Hongrie également hostile à l’imposition de migrants
Outre la Pologne, la Hongrie a également manifesté son opposition à l’introduction de quotas de migrants. Selon cette proposition, chaque État membre de l’UE serait responsable d’un certain nombre de migrants, mais ne serait pas nécessairement tenu de les accueillir. Les pays qui ne souhaitent pas accueillir les migrants illégaux arrivant dans l’UE pourraient être contraint de contribuer financièrement à hauteur d’environ 22 000 euros par personne ou de fournir du matériel ou du personnel. La perspective de devoir financer ces relocalisations a également été rejetée par Varsovie. Le 31 mai, lors de la réunion des ambassadeurs de l’UE, le représentant permanent polonais Andrzej Sadoś qualifiait celle-ci de « punition ».
Dans le cas de la Hongrie, le pays devrait accueillir environ 8 500 migrants par an selon les injonctions de Bruxelles. En cas de refus, Budapest devrait alors supporter une charge de près de 300 milliards de forints (814 millions d’euros) sur quatre ans en guise de compensations financières.
En matière de référendum sur la question migratoire, la Hongrie avait d’ailleurs ouvert la voie en organisant un référendum au mois d’octobre 2016 tandis que l’idée d’un quota de migrants obligatoires pour les pays de l’UE fut évoquée pour la première fois au début de la crise migratoire en 2015.
À la question « Voulez-vous que l’Union européenne puisse prescrire l’installation obligatoire en Hongrie de citoyens non hongrois sans l’approbation de l’Assemblée nationale ? », le « non » l’avait emporté à plus de 98 %. Problème cependant, le référendum n’avait pu être validé en raison d’une participation inférieure à 50 %.
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9 réponses à “Quotas de migrants imposés par l’UE : la Pologne veut organiser un référendum”
Posons nous la vraie question : QUI a besoin des migrants ?….
Et posons nous les question subsidiaires : Ai-je vraiment envie que ma fille épouse un noir ? Ai-je vraiment envie de prendre mes enfants et mes petits enfant sur les genoux sans pouvoir reconnaitre le moindre trait familial dans leurs visages noireaux ?…
C’est dans toute l’europe (sans majuscule) qu’il faut organiser un référendum !
Il reste encore quelques pays qui n’obéissent pas aveuglément à la dictature européenne et surtout qui demandent l’avis du peuple, chose impossible en France malgré tous les sondages indiscutables.
Referendum, avis du Peuple ne font pas partis du vocabulaire Macronien and CO.
La question c’est de savoir si on veut encore de cette europe mondialiste et communautariste ; quant’aux migrants, c’est à chaque pays de décider d’en accepter ou pas .
Les polonais ont raisons , référendum sur ce sujet ! Laissons les peuples s’exprimer , les laquets de Soros et de Van der Leyen n’ont pas à décider à la place des peuples souverains.
C’est plutôt aux migrants qu’on devrait demander de voter. Ils ont fait tout ce chemin pour venir en France ou au Royaume-Uni. Et maintenant, tout en admettant qu’ils viennent en Europe, on voudrait les assigner à résidence en Pologne ? Quelle blague ! On n’a pas su les empêcher d’arriver, on ne saura pas les retenir d’aller en France si c’est là qu’il faut aller. Et alors ? On les ramènera en Pologne ? Pourquoi pas chez eux tant qu’on y est.
ben les gens vont voter mal! c’est pourquoi en france pas de référendum
Les polonais, malgré presque 50 ans de communisme, sont moins cons que nous !!