La mission fut exceptionnelle : pendant vingt-huit jours, entre Marseille et Monaco, le biologiste et photographe sous-marin Laurent Ballesta et trois autres plongeurs chevronnés sont restés confinés dans un caisson de 5 mètres carrés, afin de pouvoir explorer sans limite de temps la zone des 100 mètres de profondeur, et révéler ainsi les trésors naturels des fonds méconnus de la Méditerranée.
Un défi humain, technique et scientifique suscité par le désir, chez un aventurier chercheur qui ne cesse de repousser plus loin les limites de la plongée, de faire advenir un rêve jusque-là inaccessible : vagabonder dans les profondeurs sous-marines en liberté, des heures durant. « Gombessa V », puisque Laurent Ballesta a baptisé chacune de ses expéditions de l’autre nom du cœlacanthe, poisson que l’on a longtemps cru mythique, a mobilisé une équipe de trente professionnels aguerris au cours de deux années de préparation intensive et a totalisé quatre cents heures de plongée. Ce film en retrace l’épopée collective au jour le jour, au fil d’éblouissantes images.
https://www.youtube.com/watch?v=yqxUtC4O5pQ
Aquanautes
Parce que les hommes y voyagent depuis des millénaires, et qu’elle est devenue l’un des tristes symboles de leur capacité à saccager la nature, on pouvait croire jusque-là la Méditerranée sans secrets. Bardés des appareils de pointe qui leur ont permis de photographier et filmer vingt et une espèces jamais recensées auparavant, mais aussi d’effectuer une batterie de mesures scientifiques, les quatre « aquanautes » sont descendus quotidiennement entre 60 et 120 mètres de fond, dans la zone crépusculaire où parvient moins de 1 % de la lumière du soleil.
Pour regagner ensuite, à la surface, un caisson pressurisé qu’ils n’ont pu quitter qu’à la fin de la mission. Dans leur sillage, on arpente de merveilleux territoires restés jusque-là inexplorés, des jardins luxuriants dignes des plus beaux récifs coralliens tropicaux, peuplés de créatures fabuleuses : calmar veiné, gorgonocéphale, barbier perroquet, morue cuivrée, sole perdrix, poisson-lune, limace pourpre, ou encore sabelles, ces vers marins semblables à des champs de fleurs blanches… De la surface aux profondeurs, entre les mille événements du quotidien de la mission et ces « portes ouvertes sur les étoiles », ce documentaire plein de souffle nous promène dans les splendeurs de la Méditerranée, tout en restituant avec autant de verve que de pédagogie les multiples et complexes facettes du projet. Il rappelle aussi, en filigrane, combien ce patrimoine à peine dévoilé reste menacé par l’activité humaine.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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Une réponse à “Planète Méditerranée : il explore les fonds marins entre Marseille et Nice”
Excellent documentaire!Mais pour moi,malheureusement la méditerranée est bel et bien foutue et est sera bientôt une mer morte!Elle est dans un état dramatique entre la pêche à outrance,les pollutions de toutes sortes,la connerie humaine et l indiférence compléte des politiques!