Santé. Face a l’asthme, il n’y a pas de fatalité !

L’asthme, une maladie chronique des bronches affectant environ 6 à 7 % de la population française, se manifeste par des crises provoquant une obstruction des bronches. Et présente parfois des formes sévères. Cependant, plusieurs recommandations permettent de mieux supporter voire de réduire cet asthme.

Qu’est-ce que l’asthme précisément ?

L’asthme est une maladie chronique des bronches. C’est chez l’enfant  que surviennent le plus souvent les premières manifestations. Cette inflammation est responsable de divers phénomènes au niveau des voies respiratoires (œdème, contraction des muscles bronchiques, sécrétion de mucus) qui provoquent une obstruction bronchique.

De plus, l’asthme se caractérise par des épisodes de gêne respiratoire (dyspnée) sifflante (sibilants) se manifestant sous forme de crise. À noter que la toux peut être le seul symptôme observé dans certains cas. Par ailleurs, une fois la crise passée, la respiration redevient normale.

En France, environ 6 à 7 % de la population seraient touchés par l’asthme, qui figure donc parmi les maladies chroniques les plus fréquentes du pays. Elle concerne plus de 4 millions de personnes et provoque 900 décès par an. L’asthme occasionne également l’hospitalisation de 60 000 patients en moyenne chaque année.

Certains asthmatiques touchés par une forme sévère

D’autre part, parmi les quelques millions de Français concernés, il existe aussi une forme particulière d’asthme sévère, qui ne touche toutefois que 3,5 à 5 % de la population asthmatique hexagonale. Par ailleurs, les professionnels de santé indiquent que 6 à 7 % des femmes peuvent parfois voir leurs symptômes d’asthme s’amplifier au cours d’une grossesse.

Un asthme sévère se définit par un mauvais contrôle permanent de l’asthme malgré un traitement optimal associant plusieurs médicaments depuis au moins 6 mois à un an. Pour qu’il soit qualifié comme tel, il doit à la fois occasionner des symptômes quotidiens, le jour et la nuit ainsi qu’une limitation importante des activités en lien avec l’asthme. Un asthme sévère est également défini par la survenue d’exacerbations répétées et une obstruction bronchique lors de la mesure du souffle.

Asthme sévère : une prise en charge en trois étapes par un pneumologue

Enfin, l’asthme sévère nécessite une prise en charge spécialisée par un pneumologue. Selon les services de l’Assurance maladie, cette prise en charge comporte 3 étapes. Dans un premier temps, le médecin recherche des facteurs aggravants sur lesquels on peut agir. Par exemple, en cas d’asthme allergique, il recherchera le ou les allergène(s) en cause. Bien entendu, si le patient est un fumeur, un sevrage tabagique complet devra s’imposer afin d’augmenter l’efficacité du traitement par corticoïdes inhalés et de diminuer la fréquence ainsi que la gravité des crises.

Dans un deuxième temps, le pneumologue recherchera et traitera une éventuelle maladie associée contribuant au mauvais contrôle de l’asthme. Citons à titre d’exemple les maladies du nez et des sinus aggravants l’inflammation des bronches ou encore l’obésité, augmentant quant à elle la gêne respiratoire. Enfin, dans un troisième temps, le professionnel de santé pourra être amené à renforcer le traitement de fond du patient.

Dernière précision concernant l’asthme sévère, un suivi rapproché tous les 3 mois par le médecin traitant et le pneumologue sera indispensable pour faire le point sur la maladie et éventuellement adapter le traitement prescrit au patient.

Ces conseils pour supporter voire réduire son asthme

Pour en revenir à l’asthme « classique », une série de préconisations permet toutefois de mieux vivre avec cette maladie chronique.

En premier lieu, il est important de consulter au plus tôt un médecin afin de bénéficier d’un traitement adapté. Quant aux personnes victimes d’asthme sévère, elles peuvent se voir prescrire, selon le professeur Camille Taillé, pneumologue à l’hôpital Bichat et bénévole à la Fondation du Souffle cité par le magazine Vies de Famille, des biothérapies, des médicaments anti-inflammatoires autres que la cortisone, qui s’injectent tous les quinze jours ou tous les mois, à domicile, selon les molécules utilisées. « Ces traitements sont très efficaces et s’ajoutent aux traitements de fond. Cela fait partie des avancées thérapeutiques très importantes de ces dernières années », souligne la professionnelle de santé.

Deuxième conseil, il est nécessaire d’éviter tout ce qui peut irriter le système respiratoire. À commencer par le tabac, évidemment ! Tout comme le recours aux produits ménagers, bougies parfumées et autres huiles essentielles doit être réduit au maximum au domicile d’une personne asthmatique.

Limiter au maximum le contact avec les allergènes est également l’une des recommandations à suivre. « Certains allergènes sont plus difficiles à éviter, comme les pollens par exemple. Mais il est possible de limiter l’exposition aux acariens (en aérant sa maison tous les jours, en utilisant des housses pour la literie…) ou encore aux poils d’animaux », note Camille Taillé.

Plus généralement, essayer d’avoir la vie la plus saine et la plus équilibrée possible est aussi un excellent moyen de contrôler son asthme. Notamment en exerçant une activité physique régulière ou en consommant une alimentation riche en vitamines et en fibres.

Enfin, la prudence doit être de mise lors coucher puisque c’est le moment de la journée où les crises d’asthme sont les plus fréquentes. Avoir son traitement à portée de main avant de s’endormir n’est donc pas une mauvaise idée…

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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4 réponses à “Santé. Face a l’asthme, il n’y a pas de fatalité !”

  1. Brounahans l'Alsaco dit :

    Est-ce-que Breiz-Info est une succursale de la blouse blanche ? Pour des gens qui vous rebiffez, à juste titre, contre la dictature politico-médiatique qui s’installe, vous êtes bien soumis aux nombreux dogmes médicaux !
    L’asthme n’est une fatalité pour personne ! Cherchez donc un animal sauvage qui souffre de cette pathologie ?…. Serions-nous le maillon faible de la création ?
    L’asthme est une crise d’élimination qu’emploie notre organisme pour se débarrasser des toxines ingérées !
    les principales, de ces toxines, viennent des choses sucrées et des choses lactées ! Enlevez cela de votre assiette, remplacez-les par, à chaque repas, une bonne platée de crudités et votre asthme se fera la malle !
    Ce n’est quand même pas très compliqué pour celui qui s’y met mais un manque à gagner certain pour les médicastres ! « Essayer toute chose, ne retenir que ce qui est bon » est-il écrit.

    • Virginia Elian dit :

      Excellente observation. Merci. Commencer par réduire drastiquement les aliments sucrés et les aliments lactés permet en effet de résoudre beaucoup de problèmes de santé en général et les problèmes d’asthmes en particulier.

  2. Alexandre dit :

    Bonjour,

    Moi j’étais asthmatique et gravement atteint, du genre à toujours avoir mon traitement sur moi partout où je vais, et on m’a dit d’aller voir un étiopathe.
    Je suis allé voir 3 fois quelqu’un vers Pont l’Abbé, et depuis 4 ans, je n’ai quasiment plus pris de médicament pour ça.

  3. nicole dit :

    Les cures à La Bourboule et au Mont-Dore sont efficaces (3 ans : 1e année traitement, 2e année consolidation, 3e année guérison)
    Et il semble que l’asthme soit, pour les enfants, un problème parental : une mère qui « étouffe » son enfant..

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