Une femme marocaine a été arrêtée en Espagne pour avoir abandonné son fils volontairement afin qu’il bénéficie du statut de « mineur étranger non accompagné » dans le but de bénéficier des prestations sociales et d’une régularisation. Plusieurs cas similaires ont été recensés ces dernières années dans le pays.
Toutes les techniques sont bonnes pour toucher les aides sociales
Certains clandestins extra-européens ne manquent pas d’imagination pour tenter de bénéficier de l’hospitalité des pays de l’UE. La récente affaire révélée par le quotidien espagnol La Razón le 13 juin en est de nouveau la preuve. Le titre de presse indique que la police nationale de Saragosse et des agents de la brigade provinciale des étrangers et des frontières ont arrêté le même jour une Marocaine pour un délit présumé d’abandon de mineur.
La femme avait tenté de faire passer son fils pour un migrant « mineur » isolé afin de bénéficier par la suite des prestations sociales attribuées dans pareil cas.
Selon La Razón, l’individu s’est présenté comme étant un « mineur étranger non accompagné ». En Espagne, on les appelle les « MENA » (Menores extranjeros no acompañados). Il prétendait se trouver dans une situation d’abandon. Il a ensuite été placé sous la tutelle des services sociaux espagnols, tandis que les autorités ont cherché à localiser sa mère. Les agents ont finalement réussi à l’interpeller à l’aéroport alors qu’elle tentait de fuir le pays sans son fils.
De précédents cas en Espagne
Ce n’est pas la première fois qu’un tel cas se produit en Espagne. La police nationale espagnole avait déjà connaissance d’autres cas où des femmes d’origine étrangère avaient abandonné leurs enfants dans le pays afin que les autorités s’occupent d’eux pendant qu’elles retournaient dans leur pays d’origine. Pour y parvenir, ces femmes avaient réservé au préalable, et de façon frauduleuse, des logements sur le territoire espagnol. Elles obtenaient ainsi des visas de tourisme pour elles-mêmes et leurs enfants, sous prétexte de profiter de vacances qui s’avéraient fausses.
Plusieurs cas similaires de femmes commettant ce délit ont été détectés au cours de la dernière décennie. La plupart de ces cas ont été le plus souvent recensés dans le sud de l’Espagne, bien que d’autres régions ibériques, comme en dernier lieu Saragosse (communauté autonome d’Aragon), aient également été concernées.
Par cet abandon, la femme voulait que son enfant puisse obtenir certaines prestations sociales en plus de sa régularisation en Espagne. Et, à l’avenir, elle aurait pu bénéficier de cette situation en demandant le regroupement familial. De son côté, l’Unité de lutte contre les réseaux d’immigration et les falsifications documentaires (UCRIF) de la police espagnole continue de rechercher d’éventuels suspects, n’excluant pas de procéder à de futures arrestations.
Migrants « mineurs » en Espagne : combien sont-ils ?
En 2021, le Maroc apparaissait comme le principal pays d’origine des « mineurs étrangers non accompagnés » (MENA) arrivés sur les côtes espagnoles. Plus précisément, 42,8 % du total provenaient de ce pays d’Afrique du Nord. La deuxième place du classement revenait alors à l’Algérie, avec plus de 17 %. Maliens, Sénégalais, Guinéens et Gambiens étaient aussi très représentés parmi ces clandestins.
En 2020, l’Espagne aurait pris en charge 10 000 MENA dans les centres d’accueil du pays. D’autre part, il s’avérait qu’avec un total de 2 399 cas, les îles Canaries arrivaient en tête du classement des communautés autonomes ayant le plus grand nombre de mineurs migrants non accompagnés (MENA) sous tutelle ou placés en famille d’accueil par les services de protection en Espagne au mois de décembre 2021. L’archipel était suivi en deuxième et troisième position par l’Andalousie et la Catalogne, qui comptaient toutes deux plus de 1 000 migrants « mineurs » enregistrés.
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4 réponses à “Espagne. Une Marocaine abandonne son fils pour en faire un « mineur étranger non accompagné » et bénéficier des aides sociales”
La faute à qui ? A ces pays dont la France qui ne renvoient pas ces « mineurs »(ou pas!) , chez eux ,à leurs parents, responsables de leurs enfants , en considérant que c’est une fugue. C’est simple si on veut , sans s’embrouiller dans des lois
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toutes les techniques sont bonnes, les zélites européennes nous suicident à petit feu
Quelle decouverte !! Quelle surprise !!Mais ces pratiques sont des institutions dans ces pays, qui comme cela se crée une petite macro économie au détriment de l’ancien colonialiste qui remercie de se faire enfler , et qui même en redemande dans certains cercles de la bien pensance. Le montant des westerns unions au départ des pays européens au profit de l’Afrique est monstrueux , gageons que beaucoup de nos aides sociales y garnissent nombre de comptes.
En vérité , dans toute cette masse entrante , très peu de vrais mineurs , les autres sont mineurs sur parole .