Malgré leurs déclarations en faveur de la « diversité » et de l’immigration, les « progressistes » blancs aux États-Unis et au Royaume-Uni pratiquent eux aussi le « white flight » afin d’éviter de s’installer dans des quartiers « diversifiés », s’éloignant ainsi de la réalité multiculturelle qu’ils prônent.
White flight : quand les Blancs fuient la diversité
Le 12 juin sur Twitter, le lanceur d’alerte Damien Rieu rafraîchissait la mémoire des internautes en rappelant les conclusions d’une étude relayée au mois d’avril dernier par le site Fdesouche.com. Les travaux en question portaient sur le sujet du White flight aux États-Unis et au Royaume-Uni. Quant à l’auteur de l’étude initialement publiée le 28 mars 2023, il s’agit d’Eric Kaufmann, un membre associé du Manhattan Institute for Policy Research (think-tank conservateur américain) et professeur de politique au Birkbeck College de l’Université de Londres.
Avant d’aller plus loin, précisons les mots. Qu’est-ce que le « white flight » ? Le terme, d’abord apparu aux États-Unis puis au Royaume-Uni désigne tout simplement la fuite des populations blanches (d’origine européenne donc) des zones dites « multiculturelles » vers des lieux de résidence à la population plus homogène.
C’est donc aux États-Unis que le phénomène a été identifié en premier. Cela remonte aux années 1960. Mais les choses se sont accélérées au cours des années 1970 et 1980. Les populations blanches états-uniennes ont alors progressivement fui les centres des métropoles pour les suburbs, ces quartiers périphériques, voire même pour les campagnes plus éloignées.
Il était alors question de quitter des quartiers pauvres, souvent synonymes de violences urbaines. C’est ainsi que se sont constituées les célèbres zones pavillonnaires de la classe moyenne blanche américaine. Cependant, les centres-villes restaient des endroits prisés pour le travail et la consommation.
Signalons au passage que, depuis les années 2000, il est également question de « black flight » outre-Atlantique. Les classes moyennes noires fuyant elles aussi les ghettos populaires pour des quartiers plus calmes.
Le double discours des « progressistes » blancs
Venons-en à présent aux résultats de l’étude d’Eric Kaufmann. En Amérique, comme en Grande-Bretagne, il ressort que les progressistes blancs évitent les quartiers diversifiés et sont plus susceptibles de quitter les lieux « diversifiés » que les conservateurs blancs. En résumé, ils ne mettent pas en pratique eux-mêmes ce qu’ils préconisent pour les autres.
Pourtant, comme le rappelle l’auteur, la « diversité » est une valeur fondamentale pour les progressistes blancs aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux. La publication indique que plus de 60 % d’entre eux sont favorables à une augmentation de l’immigration.
Par ailleurs, un autre membre du Manhattan Institute, Zach Goldberg, a précédemment montré que ces progressistes blancs considèrent, depuis quelques années désormais, les Blancs comme plus paresseux et plus violents, et moins intelligents, que les Noirs.
1/n If 2016 was the year white liberals started rating non-whites more warmly than whites, 2020 was the year they started.. a) rating whites as more violent than blacks pic.twitter.com/zLiEFFh876
— Zach Goldberg (@ZachG932) September 2, 2022
Suite à ce constat, nous pourrions donc légitimement penser que l’aversion pour leur propre groupe racial inciterait les progressistes blancs à fuir les régions excessivement blanches pour des régions plus « diversifiées »…
White flight : des actes très éloignés des paroles
En effet, les différentes enquêtes d’opinion réalisées aux États-Unis comme au Royaume-Uni ont montré que les progressistes blancs sont plus susceptibles que les conservateurs blancs d’indiquer qu’ils souhaitent vivre dans des zones cosmopolites.
Mais, en pratique, les affirmations de ces mêmes Blancs soi-disant avides de vivre dans un environnement multiculturel ne se traduisent pas dans leurs comportements. Au Royaume-Uni par exemple, les résultats du recensement britannique ont confirmé que les personnes appartenant aux groupes de populations d’origine extra-européenne se dirigent vers des zones plus diversifiées que les Blancs.
Plus intéressant encore, les travaux d’Eric Kaufmann montrent qu’il n’y a que peu ou pas de différence raciale dans les destinations que choisissent les Blancs qu’ils soient de gauche (« liberals ») ou conservateurs, Britanniques pro-Brexit ou anti-Brexit, Américains pro-Trump ou anti-Trump.
Autre élément à retenir, l’auteur démontre qu’aux États-Unis, les quartiers, les villes et les États les plus blancs ont tendance à connaître une croissance plus forte de la population blanche ou, du moins, un déclin moins important que les endroits plus diversifiés.
D’autre part, dans les années 2000, la tendance générale a été à un déclin plus rapide de la population blanche dans les zones métropolitaines des États américains les plus « diversifiés ». Il en va de même au niveau local, tant en Grande-Bretagne qu’aux États-Unis, à l’exception d’un petit nombre de quartiers en voie de gentrification dans des villes à hauts revenus telles que Londres ou New York.
Au global, l’analyse montre ainsi que les Blancs ont déménagé vers des régions plus blanches que ne l’ont fait les minorités originaires d’endroits avec un niveau de diversité similaire.
La société « multiculturelle » ? Oui, mais pour les autres…
Mais les conservateurs et les libéraux blancs ont-ils fait des choix différents quant à la composition ethnique de la destination vers laquelle ils déménagent ? Face à cette question, l’étude démontre que les opinions politiques sont reléguées au second plan face à ce point crucial.
Au Royaume-Uni, les libéraux et les conservateurs blancs choisissent des régions présentant le même niveau de « diversité » pour s’installer.
Aux États-Unis, il apparaît que les Blancs fortement opposés à Donald Trump ont déménagé dans des endroits tout aussi blancs que les Blancs qui ont soutenu le candidat républicain.
Par ailleurs, toujours dans le même ordre d’idées, l’étude démontre que les Blancs britanniques et américains qui souhaitent une forte réduction de l’immigration s’installent dans des lieux présentant le même niveau de « diversité » que ceux souhaitant une augmentation de l’immigration. En clair, les Blancs qui soutiennent une politique prônant une société multiculturelle s’éloignent de celle-ci au même rythme que les Blancs conservateurs quant à eux opposés au phénomène.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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3 réponses à “White flight. Quand les Blancs de gauche fuient tout autant la « diversité » que les Blancs de droite”
le bon coeur, les grands principes ok pour les autres pas pour eux!
« Do as I say, not what I do ».
ne parlons pas des écoles, comme notre ministre de l’éducation nationale, NDIAYE black, qui a mis ses enfants dans une école élitiste privée l’école Alsacienne, plutot fréquentée par les blancs