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Allemagne. L’AfD monte en puissance face à une coalition gouvernementale de plus en plus impopulaire

L’Alternative pour l’Allemagne (AfD), formation politique principalement connue pour son opposition à  l’immigration, gagne encore en popularité selon de nouveaux sondages. À l’inverse, l’actuelle coalition gouvernementale allemande rencontre une impopularité atteignant un niveau historique.

En Allemagne, l’AfD continue sa progression

La coalition à la tête de l’Allemagne menée par les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz n’est pas des plus sereine face à l’avenir… Il y a un peu moins d’un mois, nous évoquions la montée en puissance dans l’opinion publique allemande du parti national-conservateur Alternative für Deutschland (AfD). En effet, au début du mois de mai 2023, un sondage révélait qu’en cas d’élections fédérales, l’AfD aurait alors recueilli 17 % des voix, devant les trois partis de la coalition gauche-libérale au pouvoir. Par la même occasion, Alternative für Deutschland devenait ainsi la deuxième formation politique la plus populaire du pays.

Cette tendance semble se confirmer ces derniers jours puisqu’une nouvelle enquête d’opinion réalisée par Infratest Dimap pour la chaîne de télévision allemande ARD et le quotidien WELT a révélé le 2 juin que si ces mêmes élections fédérales allemandes s’étaient déroulées samedi 3 et dimanche 4 juin, le parti Alternative pour l’Allemagne (AFD) totaliserait désormais 18 % des suffrages.

Un score similaire aux estimations concernant les sociaux-démocrates d’Olaf Scholz (18 %). De quoi placer l’AfD nettement devant les écologistes si (14%). La CDU-CSU (droite démocrate-chrétienne et conservatrice) reste en tête en étant créditée de 29 % des intentions de vote, bien que montrant des difficultés à se présenter comme une opposition crédible, notamment depuis la prise de recul d’Angela Merkel, figure de proue de la CDU.

Une défiance en hausse à l’égard du gouvernement

Autre marqueur de l’ampleur du phénomène, une telle popularité d’Alternative für Deutschland auprès des électeurs allemands n’a été observée qu’une seule fois par le passé, à l’été 2018, tandis que le parti fête ses 10 ans d’existence en cette année 2023. À savoir par ailleurs que deux électeurs sur trois de l’AfD placent toujours l’immigration au premier rang de leurs préoccupations…

Dans le même temps, l’autre enseignement à retenir de cette enquête d’opinion est l’impopularité croissante de la coalition au pouvoir : 79 % des Allemands interrogés ont déclaré être « moins » ou « pas du tout » satisfaits de l’action du gouvernement fédéral. Une défiance en hausse de 10 points par rapport au sondage du mois dernier qui constitue un nouveau plus bas historique.

D’autre part, le 3 juin, un autre sondage réalisé pour le compte du quotidien Bild am Sonntag venait encore renforcer cette tendance, créditant l’AfD de 19 % des intentions de vote.

À l’AfD, la CDU préfère la coalition gouvernementale…

Outre la question de l’immigration, l’AfD capitalise une partie de ses soutiens sur ses positions concernant la guerre en Ukraine ou encore la politique énergétique et climatique.

Toutefois, si certaines voix outre-Rhin évoquent une hypothétique coalition entre l’AfD et la CDU qui recueillerait ainsi près de la moitié (47 %) des suffrages allemands, l’hypothèse a été balayée d’un revers de main par le président de la CDU, Friedrich Merz. Dimanche 4 juin, invité sur la chaîne de télévision ZDF, il a qualifié l’AfD de « parti xénophobe et antisémite ». Sans pour autant être en mesure d’étayer ses propos…

« Tant que je serai président du parti CDU, il n’y aura aucune coopération avec ce parti », a déclaré Friedrich Merz, affirmant que sa formation politique n’avait « rien à voir avec ces gens-là ». La cote de popularité du président de la CDU n’est pas au mieux puisqu’elle a chuté de 3 points lors d’une dernière enquête d’opinion pour s’établir à 26 %. De son côté, Alice Weidel, patronne d’Alternative für Deutschland, a en revanche gagné 4 points et atteint 18 % de popularité.

Enfin, Friedrich Merz, s’est défendu contre le reproche selon lequel la CDU/CSU utiliserait le vocabulaire de l’AfD : « Nous n’utilisons pas le langage de l’AfD », a-t-il martelé. En revanche, il se dit prêt à réaliser des compromis avec la coalition gouvernementale actuelle. Une bien curieuse « opposition » effectivement…

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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3 réponses à “Allemagne. L’AfD monte en puissance face à une coalition gouvernementale de plus en plus impopulaire”

  1. CREOFF dit :

    Le soutien financier et militaire de la coalition gouvernementale aux Ukronazis, autant que leur acceptation tacite de la destruction du north Stream entrainant la perte de compétitivité de l’allemagne industrielle est difficilement défendable dans ce pays, sauf à s’aligner les yeux bandés sur le combat anti Russe américain « quoi qu’il en coute »

  2. gautier dit :

    Merkel et maintenant Olaf Scholz n’ont qu’une chose en commun, detruire la France par : les centrales nucléaires,son industrie, son fret SNCF, et aidé par la Hyenes de Bruxelles, de plus avec l’aval de notre super MARON, ainsi que la popularité du pays tout entier ! je pense que la defaite de 45 est toujours là ! alors allons nous nous reveiller ! pas pour faire la guerre, mais defendre nos industries vendues aux americains avec facilitation de Bruxelles, alors qui que se soit à la tête de l’allemagne, rien ne changera pour nous, n’oublions pas que la Hyenes et allemande et americaine, alors !!!!!

  3. g Andersen dit :

    L’AFD est pointe a 20% dans un sondage; a ce rythme, il sera le premier parti d’Allemagne lors des elections europeennes, dans 11 mois.

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