La Somalie traverse une situation explosive qui pourrait augmenter la masse de migrants en provenance d’Afrique à l’assaut du vieux continent. Et pourtant, c’est une vraie mine de pétrole. Entre devoir d’accueil, culpabilisation et réalité.
L’ONU alerte « un mélange toxique de conflits, de sécheresse sévère et d’inondations dévastatrices a forcé plus d’un million de personnes en Somalie à fuir leurs maisons en seulement 130 jours. » Et Magatte Guissé, représentant du HCR en Somalie, d’ajouter : « c’est une grande tragédie de constater l’impact sur les personnes les plus vulnérables de Somalie. Elles sont les moins responsables du conflit et de la crise climatique, mais elles sont les plus durement touchées« . Un million de Somaliens pourraient donc vouloir se diriger vers l’Europe. C’est ce que craint l’Italie, premier pays de débarquement.
Seuls les Européens ont une dette morale envers les ex-colonisés
Pendant ce temps-là, les officines promouvant l’invasion de l’Europe poursuivent leur travail de sape des défenses européennes, en alimentant une sorte d’obligation morale à accueillir les migrants pour cause de « crise climatique ». « L’Occident doit ouvrir ses portes aux migrants fuyant la crise climatique », « Les sécheresses en Somalie sont en partie de notre faute. Nous pourrions au moins laisser entrer plus de migrants » : la culpabilisation des Européens en matière d’environnement sert aussi à ça. Le mode de vie de ces derniers serait la cause du dérèglement climatique mondial – dont l’existence même reste à prouver – , et cela alors que les pays d’Europe sont loin d’être les premiers fauteurs de pollution (États-Unis, Chine, Inde, Russie, Japon en tête des émissions de CO2). Qu’à cela ne tienne, les Européens auraient une soi-disant dette morale envers les peuples d’Afrique pour la colonisation, comme l’avait si bien théorisé Jean-Paul Sartre. Pourquoi les autres colonisateurs ne sont pas soumis au même chantage moral, telle, par exemple, la Turquie dont l’empire domina l’Afrique du Nord du XVIe au XVIIe siècle, cela ne nous est pas dit. Pas de repentance non plus pour les ethnies africaines qui ont réduit en esclavage et/ou vendu d’autres ethnies. Pas un mot non plus sur les bienfaits de la colonisation européenne des pays sous-développés (infrastructures – puits, hôpitaux, routes, champs agricoles – avancées médicales etc.) Non, seul l’Européen doit se racheter, en accueillant toutes les populations désireuses de s’installer chez lui. En parallèle, l’Afrique est vidée de sa jeunesse qui ne conçoit pas un instant de participer au développement de ses nations.
« Les peuples de l’Afrique sont comme un mendiant assis sur une montagne d’or »
La formule n’a jamais été aussi vraie : le sous-sol somalien est richissime, il contient d’importants gisements de pétrole estimés à au moins 30 milliards de barils, ce qui représente environ 2% des réserves mondiales. Colossal, pour un pays de 17 millions d’habitants. Pour inciter les compagnies pétrolières à investir, Mogadiscio a offert plusieurs incitations en termes de taxes et de droits d’exploitation.
Au-delà des angélismes en matière d’amitié entre les peuples et de devoir d’hospitalité, on est donc en droit de se demander quel est le modèle ainsi prôné. D’un côté, les forces vives africaines émigrent vers les nations industrialisées, où elles seront vouées à l’assistanat ou à l’esclavage moderne, pendant que les grands groupes occidentaux exploiteront les matières premières du continent noir. D’un côté les appels a décoloniser l’Afrique, de l’autre la réalité : celle d’un continent encore largement sous-développé qui ne peut se passer du savoir-faire des autres puissances. Ces dernières n’ont donc aucun intérêt à voir l’Afrique se développer.
L’immigration invasion a donc encore de beaux jours devant elle.
Audrey D’Aguanno
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2 réponses à “Somalie : un million de pauvres pourraient migrer vers l’Europe. Pourtant la Somalie est une mine d’or”
La morale de toutes les situations catastrophiques de ces pauvres peuples est toujours la même : Business must go on !
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