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Jeux olympiques et fausse pénurie de main d’oeuvre. Vers une accélération de l’immigration extra-européenne en Bretagne ?

Les autorités sont-elles en train d’accélérer le processus d’immigration extra-européenne en Bretagne ? C’est la question que beaucoup se posent légitimement, sans avoir forcément de réponse les autorités restant totalement opaques sur ce sujet pourtant fondamental. Sur fond d’excuse de pénurie de main d’oeuvre, mais aussi de déconcentration de la région parisienne, il semblerait que notre région ait à subir, dans les prochaines semaines et les prochains mois, des arrivées massives, sur lesquelles la population n’a pas été consultée. Et cela alors même que la crise du logement frappe lourdement les Bretons, qui peinent à se loger dans des  conditions décentes. Explications.

L’immigration de travail, nouvelle porte d’entrée des extra-européens vers l’Europe, la France et la Bretagne ?

Voici ce qu’indique le journal Ouest-France dans son édition du 24 mai.

« Les postes restaient vacants. Faute de candidats, la crêperie le Bateau ivre, au Pouliguen (Loire-Atlantique), a fait appel, cette année, à deux Sénégalais. Issus d’une école hôtelière, ils sont arrivés en France avec un titre de séjour d’un an. C’est pour répondre à ce type de besoin que l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) applaudit la proposition du gouvernement de faciliter l’immigration de travail, grâce à la création d’un nouveau titre de séjour pour les « métiers en tension ». Cette mesure figure dans le projet de loi qui devrait revenir en Conseil des ministres au début de l’été et qui comprend aussi le durcissement des reconduites à la frontière » 

Traduction : puisque les autochtones n’acceptent plus de travailler bien souvent pour des conditions salariales scandaleuses (tout en ne parvenant pas à se loger hormis précairement sur les côtes), les organisations patronales appellent les autorités à faire venir des travailleurs extra-européens, plus malléables, et à qui il semble être plus facile de proposer des logements saisonniers et précaires le temps d’une saison ou plus.

On apprend aussi que 19% des emplois dans la restauration en France seraient occupés par des immigrés (personnes nées hors de France selon l’Insee) mais aussi 28% dans la sécurité, 27% dans le BTP, 39% dans le domaine des employés de maison. Pour faire un raccourci, les retraités – puisque ce sont eux qui ont aujourd’hui le plus fort pouvoir d’achat et de plus en plus longtemps – ont besoin de main d’oeuvre pour les servir dans les restaurants, pour assurer la sécurité dans les lieux où ils vont consommer, pour faire des travaux dans leurs résidences (que les précaires ne peuvent pas obtenir) ou encore, pour garder les enfants, faire le ménage, le jardinage….

En totale harmonie avec le grand patronat, ce qui n’est pas sans contradiction avec le syndicalisme ouvrier et la défense des travailleurs français, Lydie Nicol, secrétaire nationale de la CFDT indique sur les migrants sans papiers : « Ils sont indispensables. Plutôt que de créer un nouveau titre de séjour spécifique pour les métiers en tension, mieux vaudrait commencer par régulariser et par traiter correctement les travailleurs immigrés qui sont déjà dans l’emploi. »

Pas question pour les entreprises, comme pour les syndicats, ni pour le patronat, de proposer des salaires permettant de vivre bien et surtout, de se loger à côté de son lieu de travail, si possible en étant propriétaire, ce qui réduirait à néant rapidement le mythe de la pénurie de main d’oeuvre. C’est bien évidemment trop demandé…

Des masses de migrants imposés en Bretagne pour déconcentrer la région parisienne ?

Pour noyer le poisson, les autorités parlent d’un « projet d’accueil en Bretagne de sans-abri venus de la région parisienne ». Ouest-France en apprend là encore un peu plus : «  On a appris, mardi 23 mai, qu’un « sas d’hébergement temporaire » ouvrira fin mai-début juin dans un ancien hôtel à Montgermont, près de Rennes. Les sans-abri seront ensuite répartis dans les quatre départements bretons. Par la suite, le « SAS d’hébergement temporaire » pourrait être installé à Bruz. Qui n’en veut pas »

Pour rendre le cloaque qu’est devenu Paris plus « agréable » au monde du business et du sport qui va déferler sur Paris pendant les Jeux Olympiques, les autorités veulent en effet faire place nette (cela en dit long sur ce que pensent nos généreuses autorités, dans le fond, des migrants qui s’entassent à Paris du fait de frontières  passoires, livrés à eux mêmes dans des conditions déplorables).

Ainsi, toutes les trois semaines, 50 individus passeront par Montgermont, avant d’être dispatchés dans d’autres départements de Bretagne administrative. Sur une année, cela fait 2600 personnes, imposées en Bretagne – en plus des autres filières d’immigration, notamment celle des mineurs isolés étrangers ou mineurs non accompagnés.

La population n’est pas informée localement, seuls les élus locaux le sont – et vu les précédents de Callac et Saint-Brévin, on peut penser qu’ils ne s’empresseront pas d’annoncer à leur population l’arrivée de populations migrantes et précaires dans leur commune, ni même de leur demander leur avis.

En réalité, il s’agit d’une immigration de peuplement, imposée par l’Etat central – ce qui ne provoque étonnement aucune opposition de ces élus ou partis politiques qui prétendent défendre les libertés et autonomies régionales, Bretagne en tête. Un Etat central qui sait pertinemment que les migrants qui s’entassent en région parisienne aujourd’hui n’ont, pour la plupart, aucune envie de se retrouver dans la ruralité (de nombreux acteurs sociaux confirment que dès qu’ils en ont l’opportunité, une large majorité d’entre eux retournent vers les grandes villes). Mais qui sait aussi toute l’opposition, l’hostilité, la colère que cela suscite que l’on impose l’immigration par la force à des populations qui, depuis des décennies, expriment dans les urnes le fait qu’elles n’en veulent plus.

Mais si, comme M. Darmanin l’a annoncé, il devient dans le même temps impossible de contester l’immigration et l’implantation de migrants sous prétexte d’être qualifié de « manifestation d’ultra droite », c’est bien à une opération tyrannique qu’il faut désormais se préparer, avec un Etat central qui impose les migrants qu’il n’a pas été capable d’arrêter aux frontières, des élus locaux qui les acceptent souvent par idéologie politique ou sous la contrainte, des associations militantes qui se sont faites professionnelles de la gestion et de la diffusion de l’immigration et, cerise sur le gâteau, un patronat, et des entreprises qui se frottent les mains de pouvoir enfin payer une main d’oeuvre bon marché et surtout, qui ne revendique rien.

Le tout dans un pays où la première force d’opposition politique semble tout faire pour ne rien faire sur le sujet, alors même qu’il y a urgence, se contentant d’attendre les prochaines élections afin de capitaliser sur la colère autochtone.

Bienvenue dans le meilleur des mondes…

YV

Crédit photo : wikipedia (cc)

[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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10 réponses à “Jeux olympiques et fausse pénurie de main d’oeuvre. Vers une accélération de l’immigration extra-européenne en Bretagne ?”

  1. Alan al Louarn dit :

    On peut donc déplacer les hommes migrants (intrus) SDF ! On nous disait le contraire. Il est certain qu’ils ont quitté l’Afrique par désir d’aller à Bruz! Tant qu’à les déplacer, renvoyons les à proximité des eaux territoriales africaines. Les associations et passeurs nous vendront suffisamment de bateaux pneumatiques. Ils seront beaucoup mieux dans leur continent que sur les trottoirs parisiens envahis de crimes et de drogues. Ils pourront participer au progrès de l’Afrique qui les a instruits, et qu’ils désertent, car comme le disait Jean Bodin: « il n’est richesse que d’hommes ».

  2. Pschitt dit :

    Il est sûrement plus facile de faire travailler des immigrés qui ne demandent qu’à travailler que des autochtones qui ont un poil dans la main. Le grand remplacement concerne d’abord les postes de travail. Mais c’est une mécanique perverse. Les anciens colonisés reprochent à la France de les avoir exploités. Les générations « issues de l’immigration » lui reprocheront d’avoir exploité leurs parents — et ça ne sera peut-être pas entièrement faux. Ce sera une cause de rancoeur inextinguible.

    • alienor dit :

      vous dites  » immigrés qui ne demandent qu’à travailler »…humour, je suppose ?

      • Pschitt dit :

        Non, pas du tout. Le travail reste sûrement la motivation initiale de l’immigration, comme autrefois pour les Espagnols, les Portugais, les Italiens, les Polonais… Sans doute, les immigrés espéraient mieux que de faire la plonge ou de livrer des burgers ; ce n’est sûrement pas ce que les passeurs leur avaient promis, ils comptaient plutôt être pilotes de ligne, neurochirurgiens ou footballeurs de Ligue 1. Mais les reportages montrent que beaucoup sont mus par des valeurs traditionnelles : gagner leur vie, progresser dans la société, aider leur famille… Le regroupement familial, les logements HLM, les allocations de toutes sortes ne viennent qu’ensuite (en partie sous l’effet des associations et des services sociaux qui leur font découvrir leurs « droits » et diffusent une mentalité d’assistés rancuniers).

  3. Prétet Yvette dit :

    Le  »manque de main-d’oeuvre »,dans notre pays, est surtout dû au fait que les Français  »bacheliers » ne veulent plus faire les métiers  »manuels » que faisait leur père!…La gôche » a voulu que  »90% d’une classe d’âge » obtienne le baccalauréat(Laurent Fabius l’avait exigé))….Effectivement, la majorité des Français qui  »continuent leurs études » (avec des bourses, des  »aides »,etc.) ont leur bac mais…ils ne savent pas lire, ni écrire…Un professeur m’a dit qu’un de ses élèves avait obtenu le baccalauréat avec 2 de moyenne!.. La  »gôche » a dévalorisé les métiers manuels!…Mon frère a commencé à travailler à l’âge de 14 ans, il exerçait un métier  »manuel » et  »pas un seul jour de sa vie il n’a été au chômage!. »(c’est lui qui le dit)…..

    • Ti-Tang dit :

      Tout à fait , c’est ce que je pense depuis longtemps ; on en a fait des aigris avec leurs diplômes en carton et leurs prétentions salariales : dans le monde du travail , le chef d’entreprise recherche avant tout la compétence .
      Retraité , je les ai vu arriver déjà dans les années 80 gonflés d’une pseudo supériorité usurpée – j’ai fait des études supérieures , moi monsieur – incapables d’écrire une ligne sans faire 3 fautes .
      Je les ai vu arriver en cours – lycée – en blouse blanche pour passer leur temps sur des ordinateurs ; et vous croyez que tous ces jeunes vont aller faire les 3 X 8 sur les chaînes de l’agro alimentaire , ou mettre les mains dans le cambouis ?

    • kaélig dit :

      Absolument Yvette…La France a toujours méprisé contrairement à l’Allemagne industrieuse les métiers manuels. Conclusion, c’est la course aux diplômes fussent-ils bidons comme le « Bac pour tous ».
      Et pourtant, moi-même plutôt porté sur les maths/techniques, qualifié jusqu’à Bac + 5, travaillant en BTP (entreprises, bureau d’etudes, 4 administrations dont prof pour finir) je me suis découvert des talents de bricoleur qui m’ont fait gagner et le font encore des dizaines de milliers d’€ (mécaniques, travaux multitâches en Bâtiment…) et en plus j’aime ça !
      Un bon manuel se sert autant de son cerveau que de ses mains et en voyant les compétences sur le terrain d’ouvriers qualifiés (et il y a des bons !) je n’hésite pas à leur dire: « avec votre savoir-faire vous mériteriez de gagner autant qu’un ingénieur.)
      Quoi qu’on pense: « La vérité est au pied du mur ».

  4. Ar vaot dit :

    Maintenons notre vigilance… et notre réactivité…

  5. NOEL dit :

    Moi j’attends avec impatience la réaction , le jour où on va décider d’un cada dans une commune dirigée par un élu RN car pour le moment c’est plutôt les communes gauche et centre droite qui sont visées là c’est plus facile .

  6. Laurent dit :

    Quel ramassis de vilénies et de stupidités à l’abri de pseudonymes suite à un article qui multiplie a priori . Comme on oublie facilement quand nos compatriotes émigraient vers Paris où le Sud-ouest « da c’hounit o bara » !
    Il faut se préparer à accueillir et non à rejeter quand la montée des eaux inondera toutes les régions qui sont au niveau de la mer actuelle ! La lutte pour l’espace vital sera t elle sans pitié ou bien cherchera t on à vivre la solidarité ?

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