Un collectif de 800 associations en Espagne a récemment déposé un projet de loi au Parlement espagnol pour demander la régularisation de 500 000 travailleurs migrants, après avoir recueilli plus de 700 000 signatures.
Espagne : une collectif immigrationniste met la pression
En Espagne aussi, de nombreuses associations de gauche et d’extrême gauche militent pour la régularisation des immigrés. Le 10 mai dernier, un projet de loi a été déposé au Parlement espagnol par 800 de ces associations regroupées au sein de la campagne « Esenciales », comme le rapportait le même jour le média en ligne espagnol Eldiario.es.
Le projet en question demande la régularisation de 500 000 travailleurs migrants, lesquels vivraient donc en situation irrégulière en Espagne selon les promoteurs de la campagne. Toutefois, la transformation de la proposition du collectif en initiative législative populaire (ILP) n’a été possible qu’après avoir recueilli le nombre de signatures nécessaires. En effet, plus de 700 000 signatures de citoyens ont été récoltées dans cette optique.
Au mois d’avril dernier, un article du média indépendant en ligne The Conversation donnait plus de détails sur cette disposition prévue par la constitution espagnole. « L’article 87.3 […] prévoit, par exemple, qu’au moins 500 000 signatures citoyennes sont nécessaires pour qu’une proposition de loi citoyenne soit proposée à la discussion du Parlement », peut-on ainsi lire.
Un objectif largement atteint pour ce collectif d’associations prônant la régularisation de ces centaines de milliers d’immigrés en Espagne, la campagne de signature lancée en ligne ayant été clôturée au mois de décembre 2022.
« Nous voulons être des acteurs des politiques migratoires »
Prenant la parole à la tribune du Parlement espagnol le 10 mai afin de présenter l’initiative au Congrès des députés, Lamine Sarr, l’un des porte-parole de la campagne « Esenciales », a déclaré qu’il s’agissait d’un « jour historique pour les migrants qui ont travaillé en Espagne dans des conditions de semi-esclavage ». À ses yeux, cette campagne est « un grand exemple de participation citoyenne menée par des organisations de migrants et antiracistes ».
Lamine Sarr, ancien sans-papiers sénégalais, n’a pas hésité à jouer sur le registre émotionnel devant les parlementaires en déclarant que parmi les nombreuses « personnes en situation irrégulière » en Espagne, « il y a des familles avec des enfants qui ne peuvent pas accéder à la santé ou à l’éducation », ajoutant qu’ils « se retrouvent dans la roue d’un système pervers qui les maintient dans une extrême précarité ».
📹Tres momentos del traslado a la comisión parlamentaria de los argumentos por los que demandamos una regularización extraordinaria antes de que acabe la legislatura. @RegularizacionY @danillaortiz @centre_IRIDIA @ColectivoMaloka @MargaritaGC_Ec @GonzaloFanjul #RegularizacionYA pic.twitter.com/RkIKcWM5fj
— ✳ REDES_AFRICA (@REDES_AFRICA) May 10, 2023
« Nous ne voulons plus être une monnaie d’échange pendant une année électorale. Nous voulons être des sujets politiques, être acteurs des politiques migratoires mais aussi des politiques publiques qui conditionnent notre quotidien », a également plaidé l’homme d’origine africaine.
Le piège de l’immigration économique
Une fois de plus, l’argumentaire de la nécessaire immigration de travail visant à assurer la pérennité de l’économie espagnole ainsi que celle du système de retraite a été déployé.
Parmi les intervenants pour le compte de la la campagne « Esenciales » à la tribune du Parlement espagnol le 10 mai, le chercheur de la fondation PorCausa, Gonzalo Fanjul, est intervenu pour fournir des données sur l’apport économique que leur régularisation pourrait représenter pour les caisses de l’Etat espagnol. « Nous sommes tous intéressés par la régularisation. D’un point de vue utilitaire, l’impact sur l’économie est positif. Nous n’avons pas à diviser le gâteau, mais plutôt à en augmenter la taille », a déclaré cet autre porte-parole du collectif.
Gonzalo Fanjul « Nueve regularizaciones en España a lo largo de la democracia. Estas soluciones extraordinarias deben ir acompañadas de una reflexión más profunda sobre la idoneidad de nuestro modelo migratorio ».#ILPRegularizacion pic.twitter.com/8DfMb9bGYC
— ✳️ RegularizacionYa Cuenta Oficial (@RegularizacionY) May 10, 2023
Un point de vue qui ne devrait pas déplaire au Premier ministre espagnol Pedro Sánchez qui avait, le 20 mai 2021, dévoilé les résultats des travaux d’une centaine de chercheurs et hauts fonctionnaires à travers un document intitulé « Espagne 2050, fondements et propositions pour une stratégie nationale de long terme ». Sur le volet de l’immigration, le rapport suggérait d’accueillir en moyenne 250 000 immigrés chaque année en Espagne d’ici 2050 afin de limiter la baisse de la population en âge de travailler…
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
7 réponses à “Espagne. Un collectif de 800 associations dépose un projet de loi pour régulariser 500 000 migrants [Vidéo]”
Que ceux qui veulent régulariser les prennent chez eux et non chez les autres, encore une fois des assos à la noix financées sans doute avec l’argent du con-tribuable
aucune empathie pour les Espagnols, tant pis pour eux, puisqu’ils laissent faire
Parce que vous croyez qu’en France la situation est différente??
On comprend pourquoi la Catalogne veut faire sécession. Le pouvoir central de Madrid continu son délire immigrationniste sans tenir compte de l’ensemble des régions espagnoles qui voudraient bien voir tout ce pognon jeté par les fenêtres de la mondialisation, leur revenir. C’est du simple bon sens mais ça ne monte pas au cerveau des socialos.
Ben voyons !!! Et demain les espagnols leurs filent les clés de leurs maisons et vont aller vivre en Afrique !! Mais que reste-t-il de l’héritage de la reconstista et de la fière Espagne des siècles passés ?
J’avoue avoir cru mal lire tant cette info semble irréelle… Qui aurait cru que les Espagnols en arrivent là ! Ont-ils oublié qu’il a fallu huit siècles à leurs ancêtres pour se libérer des Musulmans ? Et que pense leur roi de ce suicide collectif ?
CONS D’ESPAGNOLS !
« autant les portugais sont gais, autant les espagnols sont gnols »